Actualités :: Révision des listes électorales : Les Ouagalais ne se bousculent pas pour (...)

Ces agents recenseurs n’ont enregistré que 7 inscrits dans la matinée du lundi 02 mai. La révision des listes électorales en prélude aux prochaines élections, a été fixée, par la commission électorale nationale indépendante (CENI) du 25 avril au 24 mai 2005.

Une semaine après le début de l’opération, une équipe de Sidwaya a fait le tour de quelques bureaux de vote, lundi 02 mai 2005, pour prendre le pouls des inscriptions. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas foule dans ces bureaux de vote où se font les inscriptions.

Il était environ 11 heures à notre arrivée lundi 02 mai 2005 à l’école de la Trame d’accueil sise à Ouaga 2000, où se font les inscriptions pour les habitants de cette zone de la capitale. Assis sur un table-banc à l’ombre d’un neem au milieu d’une vaste cour, Ousmane Cheick Mahama Barry et sa collègue font le bilan des inscriptions à la mi-journée : "Aujourd’hui, nous avons pu avoir 114 personnes, hier, on n’a eu que 12 personnes.

Depuis le début de l’opération, lundi 25 avril, nous totalisons 314 inscriptions", nous dit-il. Quelques instants après, c’est le "Zangwénaba", M. Djibril Dankambary qui arrive sur les lieux avec un candidat à l’inscription. Ayant récupéré la carte d’identité du futur électeur, les deux membres du bureau de vote s’assurent qu’il n’est pas encore inscrit, en parcourant le registre.

Puis l’identité est reportée sur le registre. Un bureau de vote est ouvert pour 800 inscriptions. Pour le "Zangwénaba" qui met son titre au profit de la mobilisation à la Trame d’accueil de Ouaga 2000, "les choses se passent bien". Selon lui, la sensibilisation se fait dans les familles et dans les lieux de culte. "Nous allons faire notre possible pour qu’au soir du 24 mai, nous ayons le maximum d’inscrits" , lance-t-il d ’un ton confiant. Juste à côté de la Trame d’accueil, au secteur 15 précisément à l’école Patte d’Oie, c’est à peu près le même décor. Des agents recenseurs assis sur un table-blanc, sous l’ombre bienfaisante des arbres en ce mois de canicule. Dans ce bureau de vote, les recenseurs enregistraient 71 inscrits du début de la révision au lundi 02 mai 2005, contre 64, la veille. Soit 7 inscrits dans la matinée du 02 mai.

Le "Zangwénaba" de la Trame d’accueil conduit des non-inscrits au bureau de recensement.
Romain Conombo (à gauche) du bureau de vote écoles Samandin B et C : "Nous sommes parfois obligés d’interpeller les gens sur la route pour leur demander de venir s’inscrire".

Le cas des citoyens nés en 1987

Des inscriptions se font aux compte-gouttes Des difficultés, ils en ont rencontrées avec le cas des citoyens nés en 1987. Mais conformément à la décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) : "Seuls les citoyens nés avant le 25 mai 1987 sont autorisés à s’inscrire sur les listes électorales". A l’école Cissin Pilote au secteur 16, trois (3) bureaux de vote sont installés. Depuis le début de l’opération d’inscription, ils ont enregistré à la date du 02 mai, respectivement 42, 37 et 68 nouvelles inscriptions.

Les agents recenseurs nous expliquent que "les gens se déplacent mais après vérification, nous nous rendons compte que beaucoup étaient déjà inscrits en 2002". Quand ils se rendent compte que le citoyen était inscrit, mais son nom était reporté avec des incorrections, il rectifient le nom dans les fiches de corrections, mis à disposition par la CENI. L’école Samadin B et C situé juste à côté du marché "Naabraaga" compte un bureau de vote.

En une semaine, le recenseur, Romain Conombo a enregistré 163 nouvelles inscriptions. Dans la matinée du 02 mai, il y avait 5 inscrits contre 2, la veille 01 mai. Selon M. Conombo, l’opération ne suscite pas l’engouement des populations. "Nous sommes parfois obligés d’interpeller les gens, sur la route, affirme-t-il, pour leur demander de venir s’inscrire".

Les préoccupations ne manquent pas. Nous indiquant le registre des listes, il souligne que la case réservée aux références de la pièce servant à l’inscription est trop petite ; "Les gens s’inscrivent majoritairement avec la CIB. Nous avons des difficultés à reporter en plus du numéro, la date et le lieu d’établissement", a-t-il relevé.

D’après cet agent recenseur, des personnes soit-disant délégués de partis politiques viennent régulièrement consulter l’état des listes. Au quartier Gounghin dans la cour du groupe scolaire Camara Laye, sur les 2 registres constituant les 2 bureaux de vote, du lundi 29 avril au lundi 02 mai , il a été enregistré 57 inscrits pour le premier bureau et 50, pour le deuxième.

Du thé et des bouquins pour tromper l’ennui

A la fin de la matinée du 02 mai, ils n’ont enregistré que 02 inscrits pour le premier et 06 inscrits pour le deuxième bureau de vote. Selon l’agent recenseur, Jean Modeste Sandwidi, "les gens ne s’inscrivent pas, il y a même des journées entières où nous n’avons enregistré aucun inscription".

La plupart des agents commis à la tâche de recensement s’ennuient visiblement. En effet, il n’est pas facile d’échapper à cette impression, assis de 07 heures à 17 heures. Dans la plupart des bureaux de vote, il n’était pas difficile de percevoir des théières "montées" sur des fourneaux. Dans des bureaux, des cahiers pour réviser, des ouvrages pour lire, souvent au son d’un poste radio, servaient de violon d’Ingres. Chacun développe son idée pour "tuer le temps".

Certes, la révision des listes électorales ne concerne que les potentiels électeurs qui n’étaient pas inscrits en 2002 pour une raison ou pour une autre. De plus, de 2002 à 2005, de nombreux jeunes citoyens ont accédé à l’âge de la majorité civile, donc peuvent être électeurs. Le public concerné par les révisions des listes électorales ne doit pas attendre les derniers jours de la période fixée par la CENI, pour se bousculer devant les agents recenseurs.

La responsabilité incombe aussi aux responsables de partis politiques, de porter la sensibilisation au cœur des quartiers afin que le maximum de potentiels électeurs s’inscrivent. Il y va de l’intérêt de la démocratie, mais aussi de tous les Burkinabè.

Bachirou NANA
Sidwaya

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