Actualités :: Perturbation d’une marche de l’opposition : Une forfaiture contre les (...)

La police doit rechercher et conduire devant les tribunaux, les "badauds" qui se sont donné la liberté de perturber la marche pacifique du Collectif pour la Défense de la Constitution (CODECO). Il y va de l’autorité de l’Etat du respect des libertés démocratiques et de la répression de l’anarchie. Ces empêcheurs de marcher en rond sont des fauteurs de troubles.

D’où qu’ils viennent, on n’a pas besoin de leurs services, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain. Le droit de manifester est constitutionnel. La loi a fixé les conditions de son exercice.

Qui s’y conforme comme c’est le cas du CODECO pour sa marche du samedi 23 avril ne devrait pas être inquiété. Si nécessaire, le pouvoir public devrait requérir la force publique pour assurer le maintient de l’ordre et garantir l’expression des libertés démocratiques.

En vérité ces "badauds" du 23 avril, qui ont voulu troubler la marche du CODECO, sont un danger pour la paix sociale, la République et la mouvance présidentielle. Ils ont agi comme s’ils avaient prémédité de porter atteinte à la respectabilité de la démocratie burkinabè et accréditer la thèse d’un pouvoir intolérant contre ses adversaires politiques.

Tout le contraire d’un Burkina démocratique où règne la paix sociale, image que les plus hautes autorités de l’Etat voudraient donner en exemple dans la sous-région. Si les ABC et autres structures de soutien à la candidature de Blaise Compaoré peuvent marcher pour exprimer leur point de vue, pourquoi ceux qui ont une opinion contraire ne devraient pas pouvoir le faire en toute quiétude ? Il faut éviter de semer les germes de la frustration, de la contestation violente et du refus de la différence à quelques six mois d’une élection aussi importante que la présidentielle.

En considération de tout ce qui précède, on se refuse à croire que ce sont des partisans avertis de la mouvance présidentielle qui sont derrière les "badauds" anti-CODECO. Il ne peut s’agir que d’une initiative malheureuse de petites gens trop zélés et mal conseillés. Et peut-être bien et plus logiquement, il pourrait s’agir d’une grimace d’auto-flagélation du CODECO pour donner plus de relief à ses récriminations. En effet, les animateurs du CODECO ont aujourd’hui beau jeu de dire à l’opinion publique, "vous voyez que la constitution est bafouée, les libertés démocratiques sont reconnues aux uns et refusées aux autres".

De quoi émouvoir les âmes sensibles et s’attirer les sympathies des indécis.

Au demeurant, le CODECO roule pour qui ? A la lecture de ses slogans anti-Blaise Compaoré on perçoit clairement son orientation. Mais on aurait voulu encore plus de clarté dans ses options. Au profit de qui dénonce-t-il la candidature "non constitutionnelle", selon ses termes, du président sortant ? Pour tous les candidats de l’opposition notamment ceux de l’"Alternance 2005" ou pour un candidat en particulier ? Les ABC ont le mérite d’afficher ouvertement leur soutien à Blaise Compaoré. Que le CODECO, fasse de même, c’est-à-dire qu’il manifeste ouvertement son soutien à qui il veut.

Ainsi au lieu de marcher contre le candidat des autres, il marcherait désormais pour son candidat. Mais à vouloir pêcher en eaux troubles ou à décocher des flèches sur les autres caché derrière un écran de fumée, l’on court le risque de heurter la susceptibilité de ces derniers. Tous les acteurs politiques sont donc interpellés à cultiver le fair-play et le sens de la mesure chez leurs militants les plus excités. La violence est le dernier argument des sans arguments. Personne n’a à gagner dans un climat social délétère, sauf ceux qui ne veulent pas de la stabilité et de la démocratie au Burkina. Gardons-nous donc de mener le mauvais combat à moins d’avoir choisi en toute conscience de ramer à contre courant de l’histoire.

Djibril TOURE
L’Hebdo

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