Actualités :: Ali Diaby Kassamba, président des Verts du Burkina : "Les Verts du Burkina (...)

Les Verts du Burkina traversent actuellement une crise au sein du collège exécutif née de la tentative de suspension par centains membres, du bureau du président des Verts du Burkina, M. Ali Diaby Kassamba. Pour situer l’opinion publique sur la vérité, les membres du parti ont tenu samedi dernier, une conférence de presse.

A l’issue de cette conférence, nous avons rencontré le président du parti, M. Ali Kassamba qui s’exprime sur la tentative de sa déstabilisation.

Sidwaya : (S). : Quel était l’objet de cette conférence de presse ?

Ali Diaby Kassamba : (ADK). : L’objet de cette conférence de presse que nous avons animée était de donner notre part de vérité et d’explication suite à la tentative de renversement orchestrée par un groupuscule de membres du comité exécutif national des Verts du Burkina. Comme vous le savez, il y a eu des publications dans les journaux. Donc, nous avons estimé qu’il était de notre devoir vis-à-vis de nos militants, de l’opinion nationale et internationale, d’apporter un éclairage, la vérité par rapport à cette situation qui a été créée par ce groupuscule.

S. : Quel est le problème qui divise les Verts aujourd’hui ?

A.D.K. : Le problème, c’est la volonté d’un individu d’assouvir ses ambitions personnelles en s’accaparant de la présidence en faisant fi de toutes les dispositions statutaires qui régissent la vie de notre parti. L’objectif également, c’était de semer la discorde, la mésentente entre les militants des Verts du Burkina. Eux seuls savent pourquoi ils ont tenté ce coup de force. C’est eux qui peuvent donner les raisons qui les ont conduits à s’accaparer de cette façon de la présidence, alors que les textes disposent de façon très claire, de la procédure de l’élection du président ou des autres membres du collège exécutif.

S. : De quels individus s’agit-il précisément ?

A.D.K. : Ce sont exactement le secrétaire général national la personne de Diallo Aboubacar appuyé en cela, de certains énergumènes tels que Ilboudo Arouna de l’hôtel Silmandé, M. Bazié qui est un particulier, M. Kaboré Seydou, M. Aliou Dicko, M. Diallo Mamadou qui est à la Chambre de commerce... Ce sont tous des gens qui ont savamment concocté leur coup pour déstabiliser les bases de notre parti.

S. : Quelle est la situation qui prévaut actuellement au sein des Verts ?

A.D.K. : La situation actuelle est que les Verts sont toujours dirigés par un président, un vice-président et un ensemble de personnes qui savent lire à travers les lignes, savent interpréter, savent analyser des allusions. Voyez-vous, il ne s’agit pas d’être un érudit pour savoir qu’un parti a ses textes fondamentaux. Dans notre parti, nous avons au total 37 membres. Tous les 37 membres sont élus par le congrès. Le congrès est constitue des représentants des 45 provinces du Burkina. Il est donc tout à fait normal que lorsqu’on veut être à la place du président ou d’une toute autre place, de se présenter devant le congrès.

Nous avons trouvé d’ailleurs assez absurde que fustigeant le président sans preuve d’ailleurs, on n’ait pas eu l’intelligence de solliciter le vice-président pour suppléer l’absence du président. On ne peut pas d’un tour de poste éluder le vice-président. C’est lui manquer de considération, de respect et c’est manquer du respect même au parti parce que le parti a des fondements légaux. On ne peut pas se lever comme cela parce qu’on est mu d’intérêts quelconques pour déstabiliser un parti. Dans un pays démocratique, il y a des règles.

On ne peut pas accuser quelqu’un, le juger, le condamner sans l’avoir entendu. Et dans la suppléance, c’est bien organisé. C’est quand le trésorier général n’est pas là que le trésorier général adjoint remplit les fonctions de trésorier général. C’est la même chose que quand le vice-président doit suppléer au président quand ce dernier n’est pas là. Mais quelle est cette raison qui fait qu’en ayant des reproches au président, que ce soit le secrétaire général qui selon nous est le 3e personnage du parti, qui s’accapare du poste de président ?

S. : Quelle est l’ambiance au sein des Verts aujourd’hui et quel sort est réservé au prétendus putschistes ?

A.D.K. : Les Verts sont toujours unis parce que la base n’a aucun problème. La crise, ce n’est pas au sein du parti des Verts du Burkina. La crise se situe au niveau du collège exécutif. La plupart des signataires qui ont tenté de déstabiliser le parti n’ont aucune base électorale. Si vous prenez par exemple le secrétaire général, il ne mobilise même pas son entourage immédiat et même familial. Ceux qui savent analyser sont d’avis qu’aller à des élections, ce n’est pas un jeu d’enfants. Ils savent quel sacrifice il faut consentir. Tous ceux qui ont participé à la conférence de presse ont pu voir les membres du bureau. Ce sont des gens qui ont participé aux élections législatives. C’est-à-dire qu’ils sont allés sur le terrain, ils ont des voix. Un homme politique, c’est d’abord son électorat. Il ne suffit pas de créer un parti et de rester dans un salon pour dire qu’on a une certaine popularité.

Moi, j’atteste que j’ai participé aux élections. Tout le monde m’a vu. J’ai été candidat en 2e position à Bobo-Dioulasso. J’ai battu la campagne et j’ai eu 4 000 voix. Aujourd’hui, vous avez à l’Assemblée des gens qui ont 4 000 voix. Pour dire que la cohésion des Verts n’est nullement ébranlée. C’est une petite crise au sein du collège exécutif et nous allons nous employer à régulariser la situation.

Quant aux sanctions, nous ne sommes pas juges et partis. Nous allons nous en remettre au congrès que nous allons convoquer dans les prochains mois pour faire la part des choses. On va s’expliquer. S’il est convenu de rendre compte à travers les textes, ces comptes seront rendus ou s’il y a lieu, des sanctions seront prises à la hauteur de l’acte qui a été commis.

Interview réaliser par Antoine W. DABILGOU (negro1er@yahoo.fr)
Sidwaya

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