Actualités :: Présidentielle du 13 novembre : enfin un candidat du PDP/PS !

M. Ali Lankouandé, président du PDP/PS Depuis un certain temps les différents états-majors des partis politiques de notre pays ont perdu le sommeil. Et pour cause l’élection présidentielle du 13 novembre.

Certains regroupements ont même connu des divisions internes pour une remise en cause d’une opposition consensuelle. Le PDP/PS ne vous dira pas le contraire, lui qui a claqué la porte de l’Alternance 2005 pour porter Ali Lankoandé comme candidat désigné du parti à l’élection présidentielle de 2005.

C’est au cours d’une conférence de presse donnée par le bureau politique et du conseil national du parti le dimanche 17 avril que l’information a été rendue publique. Dans la déclaration liminaire, le PDP/PS mettait fin à ses activités avec l’Alternance 2005.

Le parti de Ali Lankoandé reproche à l’Alternance 2005 sa non-transparence et son mépris pour le PDP/PS qui n’a pas toujours été associé aux grandes décisions. On se rappelle que le PDP/PS avait suspendu ses activités avec l’Alternance avant de réintégrer le groupe pour après le quitter définitivement. Pour le PDP/PS, le problème est parti de la suspension.

Alors que le parti était en congrès, le PDP/PS avait jugé qu’il était important de suspendre ses activités avec la coalition dans le but de pouvoir asseoir de nouvelles bases pour le parti. Cette suspension n’était pas synonyme de démission. C’était un temps pour reculer afin de consulter la base. C’est au cours de cette suspension que le choix des candidats à l’élection de 2005 a été fait sans que les responsables de la coalition n’avertissent le PDP/PS qui restait toujours membre de celle-ci.

C’est au regard de ce constat que le parti de Ali Lankoandé a jugé qu’on ne veut pas d’eux dans l’Alternance 2005. "Nous ne pouvons pas continuer à courir après des gens qui ne souhaitent pas notre présence parmi eux", indique les responsables du PDP/PS.

Même si on n’est pas du même avis que le PDP/PS d’avoir claqué la porte de la coalition qui était une lueur d’espoir pour l’unité de l’opposition, il faut aussi reconnaître que certains responsables de l’Alternance 2005 traînent avec eux un esprit incompatible pour l’unité.

Là où ils sont roi la division est premier ministre. Quand on a en face de soi de tels responsables, il faut s’attendre à quitter le navire à tout moment. Le PDP/PS n’est pas le seul et peut-être ne sera pas le dernier à avoir abandonné le navire de l’Alternance2005.

Au regard de ce constat, peut-on en vouloir au PDP/PS d’avoir quitté la coalition ? Si on ne veut pas de vous dans un groupe, la sagesse voudrait que vous vous cherchiez pendant qu’il est temps. Mais le PDP/PS n’a pas toujours été clair dans sa participation à l’Alternance 2005. Sa participation était timide et on sentait qu’il avait un pied dedans un autre dehors.

Dans cette condition, il est évident que ceux qui sont réellement dedans voudront que ceux qui sont à la porte n’y restent pas éternellement mais qu’ils rentrent ou qu’ils sortent définitivement afin de pouvoir distinguer ceux qui sont avec eux de ceux qui ne le sont pas réellement. Il est dommage que pour un rien, des regroupements de partis se disloquent.

Cette participation timide du PDP/PS montre que ce n’y était pas sans arrières pensées la moindre occasion pouvait être un prétexte pour s’en aller. Il était pratiquement certain et nombreux sont ceux qui l’ont prédit qu’il était impossible que le PDP/PS soutienne un candidat qui n’est pas le sien.

C’est pour dire que le PDP/PS savait qu’il allait se présenter à l’élection de 2005 en dehors de l’Alternance 2005. Le fait de se livrer à la comédie de la suspension, revenir et après démissionner est un jeu pour trouver une porte de sortie.

Ali Lankoandé candidat du PDP/PS

Le parti l’a porté à la candidature pour l’élection de 2005 à l’issue des sessions extraordinaires du bureau politique national et du conseil national du parti. Au terme des deux jours de travaux, les participants ont pris quatre grandes décisions dont la désignation de l’ancien professeur de physique-chimie, ancien ministre de l’Education nationale, Ali Lankoandé mène actuellement des activités dans la Boulangerie. C’est donc un homme aimant le travail que le parti a choisi comme porte-flambeau du parti au scrutin présidentiel. Ce boulanger est-il prêt à assumer cette candidature ? L’homme se dit prêt à assumer et croit à la victoire de l’opposition.

Une opposition où chacun veut être au-devant de la scène. Si l’opposition parvient à aller au second tour, il n’est pas évident qu’elle pourra faire taire ses divergences pour se donner la main. De la même manière qu’ils se sont quittés avant les élections, c’est de cette même manière qu’ils ne vont pas se donner les voix.

A la manière dont le PDP/PS a claqué la porte, il est pratiquement certain qu’il ne donnerait pas ses voix aux candidats de l’Alternance 2005 au second tour.

KIBSA Karim
L’Hebdo

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