Actualités :: Université de Ouagadougou : Le nouveau président, le Pr Joseph Paré, (...)

Les premiers responsables du ministère des Enseignements
secondaire, supérieur et de la recherche scientifique (MESSRS)
ont procédé mardi dernier, à l’installation officielle du professeur
Joseph Paré dans ses nouvelles fonctions de président de
l’Université de Ouagadougou (UO).

La cérémonie de passation
de service entre le chancelier-président sortant, le Pr. Alfred S.
Traoré et le président entrant, le Pr. Joseph Paré, s’est déroulée
sous la présidence du secrétaire général du MESSRS, M. Eloi
Bambara, en présence de toutes les composantes de
l’Université de Ouagadougou.

Nommé le 19 novembre dernier, le Pr. Joseph Paré,
précédemment vice-président chargé de la professionnalisation
et des relations université-entreprises est professeur titulaire de
sémiotique littéraire (enseignant de rang A) à l’Unité de
formation et de recherche en lettres, arts et communication
(UFR/LAC), département de lettres modernes.

Le nouveau
président, en plus de ses fonctions administratives, enseigne à
l’Université de Ouagadougou depuis 1988. Il remplace à ce
poste le professeur Alfred S. Traoré, recteur de 1990 à 1995,
nommé chancelier le 6 octobre 2000, puis président de
l’Université de Ouagadougou neuf jours plus tard.

En passant le témoin à son successeur, le Pr. Traoré,
considéré comme étant le père fondateur de la refondation de
l’Université de Ouagadougou, a dressé un bilan positif de son
mandat de trois ans, marqué par les acquis de la refondation
dont les objectifs étaient de rétablir l’université dans ses droits
académiques et pédagogiques et de créer un climat de
démocratie sur le campus.

Ainsi, selon le Pr. Traoré, la refondation qui avait pour, entre
autres, missions d’améliorer l’efficacité interne en portant le taux
de succès de 30% à au moins 50%, a largement atteint ses
objectifs grâce à la mise en oeuvre du système d’enseignement
modulaire : environ 30% avant la refondation, 62,91% en
2000-2001, 67,89% en 2001-2002 et 62,60% en 2002-2003, soit
un taux général de succès de 64,39% pour l’ensemble des trois
années de refondation.

Dans le domaine des réalisations physiques, un plan
quinquennal de développement stratégique 2002-2006 a été
conçu et de nombreux efforts ont été déployés qui ont permis,
sur le plan des infrastructures, de doubler les capacités
d’accueil de l’U.O.

Au niveau social, le bilan du Pr. Traoré fait ressortir des
mesures en faveur des étudiants, (le relèvement du taux de
l’aide et du taux du prêt FONER et l’acquisition de bourses) ; des
enseignants (le relèvement du taux des heures
complémentaires, de la prime de recherche, du forfait des frais
de voyages d’études ; la révision à la baisse des volumes
horaires statutaires ; le projet de révision à la hausse de l’âge
de la retraite à 65 ans ; l’acquisition de bourses ; la proposition
de nouvelle grille de salaire et d’indemnités ; le projet
d’acquisition des cités AZIMO...)

Le personnel administratif, technique et ouvrier a, pour sa part,
bénéficié de formation et pourra probablement espérer un
nouveau statut dont l’examen et l’adoption pourraient être
effectifs courant 2004. La démocratie a été renforcée entre
autres, par les élections des délégués d’étudiants et des
directeurs et directeurs adjoints des UFR et de l’IBAM. Le
dynamisme de la coopération internationale a permis à l’UO de
rayonner davantage sur l’échiquier international.

En matière de
gestion financière, l’UO a évolué en dents de scie depuis la
refondation ; les charges liées aux postes de dépenses ont
connu et connaissent toujours un accroissement vertigineux,
toutes les affectations budgétaires n’étant pas en corrélation
directe avec le nombre de plus en plus exponentiel des
étudiants et l’évolution des effectifs du corps enseignant.

Le Pr Alfred Traoré a terminé son propos en rendant un vibrant
hommage à la communauté universitaire et aux partenaires de
la coopération. Il a apprécié les qualités de son successeur tout
en invitant tous les acteurs de l’UO à le soutenir tout au long de
son mandat, afin que le rayonnement de l’institution se renforce,
pour le plus grand bénéfice de la jeunesse burkinabè.

Le
secrétaire général, au nom du ministre des Enseignements
secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, en
procédant à l’installation du nouveau président et à la lecture de
la lettre de mission, a réitéré sa reconnaissance au
chancelier-président sortant pour tous les efforts déployés
durant son mandat ; ce qui a permis de sauver l’Université de
Ouagadougou d’une situation peu confortable de dérive
annoncée.

A l’endroit du président entrant, M. Eloi Bambara a présenté ses
félicitations tout en insistant sur la complexité de la gestion de
l’U.O. Il lui a enfin souhaité courage et succès pour les défis qui
restent à relever.

En prenant la parole, le président PARE a tout
d’abord relevé la particularité de l’université qui est par essence,
un lieu d’acquisition du savoir mais aussi, celui des débats
d’idées susceptibles de faire progresser la société tout entière à
travers la formation de citoyens aptes à se mettre au service de
la nation. Ces dévolutions exigeant de la communauté
universitaire, notamment académique, lucidité et abnégation, un
sens élevé de la responsabilité, de l’éthique et du sacerdoce ; et
des étudiants, la garantie du succès de l’action commune, il a
recommandé à tous de contribuer à l’édification d’une université
moderne, en phase avec son environnement.

"La gestion des rapports, a poursuivi le Pr Paré, doit se fonder
sur le respect de la position que chacun occupe sur l’échiquier
universitaire. Le respect de chacun selon la place qu’il occupe
dans notre système universitaire nous permettra sans aucun
doute, d’éviter un certain nombre d’écueils préjudiciables".

Le nouveau président attend donc de tous les acteurs de l’U.O.
qu’ils privilégient la concertation dans l’observance des règles
de vie communautaire définies et se fassent le devoir d’oeuvrer
à la mise en place d’un système universitaire qui répond aux
attentes du développement du Burkina Faso.

Insistant sur la refondation qui, malgré les diverses
incompréhensions à certains moments, a de manière globale
engrangé des acquis, le président Joseph Paré a salué l’acteur
de premier plan de cette oeuvre de refondation, le Pr. Alfred Traoré qui a, selon lui, su apporter ce souffle vivifiant ayant permis à l’U.O. de repartir sur de nouvelles bases.

"Le travail abattu durant ces trois années traduit la
détermination d’une équipe mais aussi celle d’un homme à qui
fut confiée, à un moment donné, une tâche délicate". Il a rendu à son prédécesseur un hommage mérité pour l’oeuvre réalisée, tout en restant convaincu de sa disponibilité.

Le Pr. Joseph Paré a exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont accompagné l’université dans son évolution qualitative et demandé le soutien de l’ensemble de la communauté
universitaire, des autorités de tutelle et des décideurs politiques pour mener à bien sa mission.

Jean-Baptiste ILBOUDO
Chargé de communication de l’U.O.

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