Actualités :: Les corps constitués face au président Compaoré : l’administration veut plus de (...)

Le 18 mars 2005, le tour était à l’administration publique et paraétatique d’échanger à bâtons rompus avec le président du Faso Blaise Compaoré. Ce fut l’occasion pour les deux parties de débattre de l’épineux problème de "moyens" que connaît l’Etat burkinabè jusqu’au plus haut niveau.

Le quatrième groupe de corps constitués à rencontrer le président du Faso Blaise Compaoré était essentiellement composé des acteurs des institutions de l’Etat et des anciens chefs d’Etat. C’était dans la matinée du 18 mars 2005.

A cette occasion, Blaise Compaoré a situé ses invités sur les raisons qui ont conduit à l’instauration d’échanges directs avec les autres acteurs du développement : "Notre République est à la recherche du meilleur moyen de son fonctionnement et il est de son devoir d’être à l’écoute de ses citoyens", a-t-il soutenu. Toute chose qui, à son avis, permet d’avoir davantage connaissance des réalités du pays.

Le président du Faso a saisi l’occasion pour saluer le travail abattu par l’administration publique et parapublique dans son ensemble, estimant que le mandat confié à celle-ci est pleinement exercé. Pour preuve, il affirme que le citoyen burkinabè a souvent recours à cette administration. Une mention spéciale a été accordée aux municipalités qui, selon lui, travaillent à l’ancrage de la démocratie de proximité. Il a en outre rendu un vibrant hommage aux anciens chefs d’Etat pour le "grand service" qu’ils ont rendu et qu’ils continuent de rendre à notre nation.

Toutefois, le chef de l’Etat a reconnu l’existence de difficultés dans l’administration. Les institutions publiques que sont la CENI, le CES, les hautes juridictions,... ont posé pour la plupart au président, des problèmes de ressources humaines et financières. Certaines ont exprimé en plus le besoin d’avoir un siège digne et de voir leur statut relu.

Blaise Compaoré suggère la planification

Face à toutes ces questions relatives aux ressources, le président du Faso a fait preuve d’une grande franchise. "L’Etat a des limites et des contraintes réelles en termes de moyens financiers", a-t-il laissé entendre. Et que par conséquent, il sera difficile que toute nouvelle institution créée ait un nouveau siège entièrement équipé. Pour lui, il est préférable d’inscrire la réalisation de ces chantiers dans la durée, c’est-à-dire la planification.

Pour soutenir ses propos, il dit à l’audience que l’idée de construction de la nouvelle présidence de Ouaga 2000 remonte à 15 ans. Dans la même lancée, le ministre des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré témoigne, en annonçant que son département est en train de mobiliser depuis 5 ans des ressources en vue de doter le Premier ministère de nouveaux locaux.

Par ailleurs, le Conseil supérieur de l’information (CSI) a souhaité du gouvernement et du chef de l’Etat, la prise de mesures contre la prolifération d’images et de sons malsains dans notre paysage médiatique. La déconcentration des services, la sauvegarde de la diversité culturelle, la maîtrise des Technologies de l’information et de la communication (TIC) et la formation continue des journalistes, sont entre autres les préoccupations du CSI. En réponse, le gouvernement a donné feu vert au CSI pour sa déconcentration. Il a aussi fait étalage de toute sa politique dans le sens de la valorisation culturelle au Burkina Faso.

Cependant, regrette la Secrétaire générale du gouvernement, Mme Odile Bonkoungou, la maîtrise des "images et sons pas toujours conformes à nos valeurs fondamentales" reste difficile. Et cela, à cause des défis de la mondialisation et de l’essor actuel des TIC. Néanmoins, la définition d’un cadre d’orientation sur le cinéma et l’audiovisuel, le projet de loi d’orientation de la culture, pourront aider à résoudre ce problème, espère le gouvernement.

Les vignettes refont surface

Le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, au nom de ses pairs a demandé la réinstauration des vignettes automobiles et des taxes motocyclettes. Une requête, on se rappelle, rejetée par les députés lors du vote du budget de l’Etat, gestion 2005. A ce sujet, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Oubkiri Marc Yao s’est expliqué. Les députés veulent que ces vignettes et autres taxes soient directement versées au compte des municipalités et non au budget de l’Etat. Des explications qui ont rassuré le bourgmestre de Ouagadougou Simon Compaoré.

De leur côté, les universités et instituts de recherche ont demandé au chef de l’Etat le renforcement de leur personnel, la construction de bâtiments administratifs et académiques, l’équipement des laboratoires. Et le gouvernement a promis de satisfaire ces doléances dans la mesure du possible.

Alassane KARAMA
Sidwaya

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