Actualités :: Elections présidentielle et municipales : Le refus de l’improvisation et des (...)

Le calendrier électoral pour les prochaines échéances au Burkina est maintenant connu. L’élection présidentielle c’est pour le 13 novembre 2005 et les municipales trois mois plus tard (12 février 2006).

Mais dès le 25 avril prochain s’ouvre la révision exceptionnelle des listes électorales. Maintenant qu’elles ont été informatisées, elles devraient être fiables et leur contrôle plus aisé.

Il reste à la CENI la tâche urgente de l’évaluation des coûts des deux scrutins - si ce n’est déjà fait - et au gouvernement la mission de trouver l’argent, le nerf de la guerre. Mais d’ores et déjà, le processus est bien engagé. La publication du calendrier électoral à 10 mois de l’échéance majeure de la présidentielle est a priori une preuve du refus de l’improvisation et des tâtonnements de dernière minute. Le gouvernement et la CENI ont donc annoncé la couleur quand à leur volonté de jouer leur partition avec précision et transparence. La balle est maintenant du côté des partis politiques, de la société civile et des électeurs.

Aux partis politiques de peaufiner leur préparation dans un esprit de compétition ouverte, loyale et sérieuse. Ils devront alors faire montre de maturité dans le choix de leurs candidats, l’élaboration ou la diffusion de leur programme politique et dans la mobilisation des électeurs. En effet, dans une course comme l’élection présidentielle, l’essentiel n’est pas de participer. L’essentiel c’est d’avoir un projet de société suffisamment crédible pour motiver le soutien des électeurs. Dès lors, la présence du candidat, de son parti et autres relais de soutien dans la course prend un sens.

Elle donne un tonus à la démocratie, oblige les autres concurrents à s’investir davantage, toute chose qui participe à l’éducation citoyenne des électeurs.

Ce troisième scrutin présidentiel et municipal sous la IVe République devrait offrir des opportunités d’enracinements de la culture démocratique. Candidats plaisantins, s’abstenir est-on alors tenter de dire ! Mais ce vœu pourrait rester au stade de pieux quand on constate que l’opposition qui crie à tue tête alternance, alternance s’est à nouveau peu ou prou enfermée dans ses sempiternels atermoiements.

En effet, le groupe "Alternance 2005" montre déjà des lézardes qui ne trompent pas sur son avenir immédiat. C’est connu le PDP/PS et le FFS n’ont pas seulement pris leur distance des autres partis membres du groupe, on s’attend à ce qu’ils proposent leurs propres candidats pour la présidentielle. Quatre candidats pour "Alternance 2005" sont déjà connus et le groupe qui n’en voulait que trois devrait entreprendre une médiation à issue incertaine. De fait, qui de Ram Ouédraogo du RDEB, de Arba Diallo du PDS, d’Hermann Yaméogo de l’UNDD ou de Bénéwendé Sankara de l’UNIR/MS va s’éclipser pour les trois restants ? Pour quelle raison des sankaristes purs et durs rouleraient-ils subitement pour des libéraux bons teints (UNDD) et vice versa. Le seul slogan Alternance.... Alternance paraît un argument bien insuffisant pour gommer des différences idéologiques si antagoniques.

La société civile depuis plusieurs scrutins maintenant s’est engagée dans des tâches d’observation, de sensibilisation et de formation des électeurs.

On s’attend à ce qu’instruite de ses expériences antérieures, elle continue à s’investir sur le même registre.

Les électeurs pour leur part, sont invités d’abord à s’inscrire massivement sur les listes électorales. Leur révision a été décidée pour cela. Ensuite, ils devront apprendre à maîtriser le processus du vote pour ceux qui ne s’y connaissent pas encore - ils sont nombreux.

Enfin le plus important sera de choisir en toute conscience, le présidentiable qui aura les atouts les meilleurs pour conduire le Burkina dans la paix, la stabilité et le progrès économique. Entre les prétentions démagogiques et les épreuves de l’expérience, le choix ne devrait pas être du tout difficile.

Djibril Touré
L’Hebdo

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