Actualités :: <I>Il était une fois le Faso </I> : Les élucubrations de (...)

Il y a une disposition dans la Constitution de notre pays, qui préconise "la désobéissance civile" en cas de coup d’Etat. En termes clairs, cette disposition invite les citoyens, en cas de prise illégale du pouvoir, à manifester leur désapprobation par des actions telles que marches de protestation, sit-in, grèves et autres « villes mortes ».

Je participerai bien volontiers à ces manifestations si l’auteur du coup d’Etat se trouve être un non-violent du genre Monseigneur Anselme Sanon ou le Pasteur Mamadou Karambiri.

Mais quand il s’agira de défier un colonel ou un capitaine à moustache appuyé par des « codos » à kalach ayant fait leurs humanités sur le pic Nahouri ou au régiment paracommando de Dédougou, je suis non-partant, et je vous le dis tout de suite, tout légaliste que je suis. Une disposition constitutionnelle pour rien ? Où sont donc passés nos députés révisionnistes ? Contrairement à celui sur l’élection présidentielle, voilà un article de la Constitution, dont la révision n’aurait pas eu de quoi fouetter un chat.

• Notre nation préindépendante et postindépendante a toujours accordé une attention particulière à la formation de ses militaires. Les forces armées sont en effet le seul corps de l’Etat, dont les membres bénéficient d’une formation dès l’école secondaire. Ainsi, durant la période coloniale, existait l’Ecole militaire préparatoire africaine (EMPA). Puis furent créés tour à tour l’Ecole militaire préparatoire (EMP), le Prytanée militaire du Kadiogo (PMK), l’Ecole des cadets de la révolution (ECR), et de nouveau le PMK. Compte tenu de leur impact sur le développement du pays, des corps de métiers comme les ingénieurs agronomes, les docteurs vétérinaires, les ingénieurs des ponts et chaussées méritent également une formation dès l’école secondaire. Alors pourquoi réserve-t-on ce privilège aux seuls métiers des armes ?

• Les plaques d’immatriculation sur la voie consensuellement reconnue comme la plus belle de Ouagadougou portent l’appellation avenue du Docteur Kwamé N’Krumah. De quel Kwamé N’krumah s’agit-il ? Car le seul N’Krumah que nous connaissons est le président Kwamé N’Krumah, l’illustre Kwamé N’Krumah, le farouche anti-impérialiste, père de l’indépendance de la République du Ghana. Alors s’il s’agit de ce même président Kwamé N’Krumah, rapidement qu’on nous enlève cette inscription avenue du Docteur Kwamé N’Krumah. Des docteurs Kwamé N’krumah, il doit bien y avoir des tas à Kumassi et à Cap Coast, mais il n’y a jamais eu qu’un seul président Kwamé N’krumah, héros éternel de l’Afrique.

• Savez-vous quel est le Burkinabé le plus adulé à l’extérieur de notre pays ? Celui qui a le plus grand nombre de fans et d’admirateurs ? Ce n’est pas Blaise Compaoré. Ni Zéphirin Diabré du PNUD ni Ablassé Ouédraogo de l’OMC. Ce n’est point Amety Meria ni Ie Gandaogo national. Non, ce n’est pas non plus Moumouni Dagano ni maître Pacéré, notre bendrologue à nous. Ce n’est même pas le professeur Joseph Ki-Zerbo. Ni le cinéaste Kollo Sanou. L’oiseau rare, la perle que les autres nous envient s’appelle Sakré Chaidou Ouédraogo. Salut l’artiste ! Tes faits divers sur RFI sont su-cu-lents.

Les Kinka-Yika, les C’EST ENTRE-LA-BAS-SORTI-ICI, les BAKARITERIES, on en redemande de partout. De Matongué à Yopougon, de Poto-Poto à Pikine En passant par Bamako-Koulouba et même jusqu’à Barbes-Rochechouart, Paris 18e. C’est bien mon petit ! Mais un conseil, n’écoute jamais la voix de ton Bakari. Si ton Bakari te parle, pense au gros nez de Missié Goama et tu auras la paix du corps.

Charle Guibo
L’Observateur

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