Actualités :: Présidentielle 2005 : 7 opposants à la loupe d’un observateur

"Victoire de l’opposition à la présidentielle 2005 : mythe ou réalité ? Ainsi s’interroge Sidi Barry dans le point de vue ci-dessous, tout en examinant les chances de 7 opposants.

Sans être un militant de l’opposition, permettez-moi de m’ingérer dans le débat politique. Au moment où le Burkina Faso s’achemine vers l’organisation de l’élection présidentielle, il nous est donné de constater les gesticulations ambiguës d’une opposition en mal de stratégie.

Aujourd’hui, la question qui préoccupe les observateurs de la scène politique burkinabè est de savoir si l’opposition pourrait véritablement se faire respecter au cours de cette échéance.

Il faut reconnaître qu’ils sont nombreux ceux qui prédisent la débâcle des adversaires du pouvoir à la présidentielle prochaine. Toutefois, on peut s’attendre à un coup de théâtre similaire au combat entre David et Goliath à deux conditions essentielles :
- l’union de l’opposition :
Il s’agit de rassembler tous les partis d’opposition qui luttent pour l’avènement d’une véritable alternance politique au Burkina Faso. C’est une aubaine pour rafistoler leur tissu longtemps égratigné par les querelles de personnes avec le fil blanc de la confiance et la solidarité active. Pour éviter que ce rassemblement soit une union de façade susceptible de s’écrouler tel un château de cartes à la moindre crise il y a lieu de se débarrasser des vendeurs d’illusions et de haine qui cultivent les ténèbres et l’exclusion avec des propos du genre "nous sommes de la vraie opposition, les autres sont de la fausse opposition".
- La désignation d’un candidat unique
Pour relever ce défi et rentrer dans l’histoire, certains leaders doivent cesser de se nourrir d’illusions sur leur supposée popularité et voir la réalité en face ; chacun doit faire un examen de conscience, une véritable introspection par amour pour la patrie et le peuple qui gémit afin d’avoir l’humilité de se ranger derrière un digne parrain ; ce digne parrain est celui qui est épris de justice et de paix et surtout qui est à l’écoute de son peuple. Il doit incarner des valeurs de probité, de vertu et se distinguer pour sa quête permanente de la vérité et du bonheur du peuple.
Passons en revue les prétendants les plus représentatifs du palais présidentiel.

Gilbert Ouédraogo : malgré son statut de chef de file de l’opposition, il gagnerait à convaincre le peuple de sa capacité à lutter pour sa cause. En outre, l’étiquette de parvenu à la politique sous l’instigation du père et son jeune âge ne militent pas en sa faveur.
Hermann Yaméogo : jadis adulé par les militants de l’opposition, ses revirements spectaculaires ont amputé toute crédibilité à son action. Il a encore besoin de temps pour redorer son blason.

Joseph Ki-Zerbo : sa sagesse et ses grandes qualités intellectuelles devraient faire de lui le candidat idéal ; hélas, il est fortement handicapé par l’âge et la maladie.
Emile Paré : son passage à l’hémicycle l’a révélé au peuple. Toutefois, ses déconvenues avec le "vieux" semble avoir quelque peu écorché son image ; cela le place mal pour représenter toute l’opposition.

Norbert Tiendrébéogo : ses résultats catastrophiques lors des dernières législatives constituent un véritable désaveu pour lui, même si son séjour à la MACO semble avoir suscité une certaine sympathie envers sa personne.

Bénéwendé Sankara : le contentieux avec les 33 travailleurs de l’ex X9 et son obsession à ressusciter toute la période révolutionnaire ne font pas de lui un candidat de consensus.
Laurent Bado : il gagnerait à être plus humble, tolérant et modéré dans ses propos. Toutefois, il pourrait apparaître comme le candidat capable de défendre, face au candidat du CDP, des valeurs comme la justice, la lutte contre la corruption et la gabegie.

Il appartient à l’opposition burkinabè de choisir d’entrer dans l’histoire en acceptant par un douloureux dépassement de soi de proposer un candidat unique en s’investissant pour faire de lui une vedette incontournable, avec autour de lui un staff de techniciens et de conseillers pour guider son action jusqu’à la tenue de l’élection ; sans cela, elle s’acheminerait vers sa décadence et devrait par conséquent assumer ce tragique destin.

Sidi BARRY
Le Pays

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