Après trois jours de travaux, le colloque international sur le thème : "Gestion communale et citoyenneté en Afrique : quelles articulations entre agir politique et recherche scientifique" a pris fin à Ouagadougou, le 11 février 2005.
Le représentant du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, M. Christophe Ouédraogo qui clôturait les travaux du colloque a lancé qu’il est tout indiqué que les "actes du colloque fassent l’objet d’une large exploitation". Ceci afin que de par le monde en perpétuelle mutation, le politique puisse s’inspirer des résultats du chercheur pour sa prise de décision et que le chercheur puisse également s’inspirer de l’action du politique pour orienter ses recherches.
Le colloque de Ouagadougou a en effet, réuni plus de 100 participants. Ils sont des universitaires, des chercheurs, des experts, des étudiants d’une part et des décideurs politiques, des hommes et des femmes d’action, des praticiens du développement. C’est une rencontre internationale car toutes les parties du monde ont été représentées, à savoir l’Afrique, l’Amérique latine, l’Asie et l’Europe.
En répondant à l’appel de l’Association "Construisons ensemble- Laboratoire de recherche sur les citoyennetés en Transformation (ACE-RECIT)", chercheurs et décideurs souscrivent à l’action de réflexion de haut niveau sur les modalités d’articulation entre recherche et action dans le domaine de la citoyenneté et de la gouvernance des collectivités.
Les résultats attendus étaient de deux ordres. Premièrement, la définition de pistes réalistes et applicables pour une meilleure intégration entre la recherche et le fonctionnement communal en Afrique. Et deuxièmement, l’identification de montages institutionnels qui articuleraient la recherche aux municipalité.
Au terme de trois jours de travaux jugés "riches", tant par "l’épaisseur" des communications que par la diversité des expériences partagées et la qualité des débats, "les objectifs et les résultats sont bien atteints" selon le directoire du colloque. En effet, le coloque a abouti aux conclusions que, et pour répondre aux préocupations du thème même, "l’articulation est possible, souhaitable , mais elle ne doit pas être la seule manière de faire de la recherche".
Aussi, l’action doit s’appuyer sur la recherche, mais également sur des structures. En termes de conclusions aussi, les participants au colloque ont reconnu que dans la recherche fondamentale comme dans la recherche action, les pays du Tiers-monde doivent s’efforcer à élaborer une pensée originale non inféodée à la nationalité instrumentale occidentale.
Les expériences des différents continents ont permis de dégager des pistes de "montages institutionnels" pour renforcer le fonctionnement communal. Ceci passe entre autres par la participation populaire à l’élaboration des budgets communaux, le contrôle démocratique de la gestion des élus...
Souleymane SAWADOGO
Sidwaya
