Actualités :: Prévention des conflits et lutte contre le Sida : l’engagement des premières (...)

La deuxième conférence des premières Dames d’Afrique sur le Sida et la prévention des conflits en Afrique s’est ouverte, mercredi 9 février 2005 dans la salle des banquets de Ouaga 2000. 13 épouses de chefs d’Etat ont fait le déplacement à Ouagadougou.

C’est aux environs de 10h qu’a débuté la cérémonie officielle d’ouverture de la deuxième conférence des premières Dames d’Afrique sur la prévention des conflits et contre le Sida. Treize (13) premières Dames ont répondu à la rencontre de Ouagadougou. Il s’agit des premières Dames du Libéria, du Burundi, de la Guinée Bissau, du Bénin, du Tchad, du Rwanda, du Gabon, du Cameroun, de la Guinée Conakry, du Congo Brazzaville, du Niger, du Cap Vert et bien sûr du Burkina Faso. Sept premières Dames sont représentées à cette conférence en l’occurrence celles d’Afrique du Sud, des Comores, d’Egypte, du Mali, du Maroc, du Sénégal et du Soudan.

Premier à ouvrir le bal des interventions, le maire de Ouagadougou, M. Simon Compaoré a d’abord souhaité la bienvenue aux premières Dames, à leurs représentantes et aux invités. Il a ensuite salué l’engagement des épouses des chefs d’Etat à soutenir leurs maris dans leurs entreprises pour le développement de leur pays et au-delà de l’Afrique.

Dans leurs adresses, les premières Dames et leurs représentantes ont tour à tour fait le bilan des activités de lutte contre le VIH/Sida et de prévention des conflits dans leur pays respectif.

Pour elles, le Sida est un facteur de déstabilisation économique et sociale dont les effets sur les femmes et les enfants sont importants. Il en est également des conflits dont les conséquences sont désastreuses. "En cas de conflits armés, ce sont les enfants et les femmes qui payent le lourd tribut’’, ont-elles précisé.

C’est donc fort de ce constat que les premières Dames ont créé "l’Organisation des premières Dames d’Afrique contre le Sida (OPDAS) et "Synergies africaines contre le Sida et les souffrances’’. Ces organisations se veulent être des cadres de réflexion, d’échanges de partenariat et d’actions concrètes pour apporter la contribution des premières Dames dans la lutte contre le VIH/Sida et les souffrances.

Un engagement ferme

La deuxième conférence des premières Dames d’Afrique pour la prévention des conflits et contre le Sida que le Burkina a eu l’honneur d’abriter, a donné l’occasion aux épouses des chefs d’Etat de réaffirmer leur engagement à unir leurs forces en vue d’une "action efficiente’’ en faveur de leurs populations. Mme Chantal Compaoré, présidente de la Mission des premières Dames d’Afrique pour la paix a indiqué que son organisation s’est fixé pour objectifs de contribuer, aussi bien au niveau sous-régional qu’au plan continental, à la recherche de la paix et de la stabilité durables en Afrique.

En vue d’atteindre ces objectifs, des axes stratégiques ont été selon Mme Compaoré, déterminés. Il s’agit entre autres de la promotion de la culture, de la paix et de l’éducation civique aux plans national, sous-régional et continental, et du plaidoyer auprès des gouvernements pour la ratification et la mise en œuvre des instruments du droit international humanitaire et des droits de l’Homme.

La première Dame du Burkina a par ailleurs confié qu’au cours de son mandat en qualité de présidente, la Mission des premières Dames pour la paix s’est mobilisée pour asseoir les fondements de l’édifice organisationnel statutaire de la structure.

"L’organisation va également traduire dans les faits, les idéaux qui ont prévalu à sa création" a-t-elle souligné. A cet effet, un plan d’action des premières Dames pour la prévention des conflits sera soumis pour appréciation lors de la présente conférence.

Les conclusions des travaux de cette rencontre doivent aboutir à une synergie d’actions des premières Dames dans la lutte contre le Sida (transmission mère-enfant) et la prévention des conflits en Afrique. Elles devront également permettre la fusion de Synergies africaines contre le Sida et les souffrances et l’OPDAS . Un plan d’action 2005-2008 servira de guide à la lutte contre les ravages du Sida en Afrique. La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par le Premier ministre, M. Paramanga Ernest Yonli.

Plusieurs membres du gouvernement, des corps diplomatiques ; des partenaires au développement tels que l’Union africaine, l’ONUSIDA et l’AIF (Agence Intergouvernementale de la Francophonie) étaient présents à la cérémonie. Les partenaires ont réaffirmé leur engagement à soutenir les efforts des Premières Dames en vue de vaincre la pandémie du Sida et d’instaurer la paix en Afrique.

Aïssata BANGRE


Le sommet aux vingt discours

Abriter des rencontres internationales, Ouagadougou la capitale du Burkina Faso en a l’habitude. Hommes politiques, opérateurs économiques, hommes de culture, bref, toutes sortes de rencontres pour l’épanouissement de l’être humain ont été organisées et pourront encore être tenues au pays des Hommes intègres.

Mais pour la première fois Ouagadougou vient d’accueillir la réunion des épouses des dirigeants du continent noir. Cette rencontre semble avoir battu le record en matière de discours. Ce sont en tout et pour tout à vingt-quatre (24) interventions que les participants à la cérémonie d’ouverture de la deuxième conférence des premières Dames ont eu droit, mercredi 9 février 2005.

Le maire de Ouagadougou, les sept représentants des premières Dames, les treize premières femmes présentes et les trois représentantes de l’Organisation internationale de la Francophonie, de l’Union africaine et de l’ONUSIDA se sont succédé pendant plus de trois heures à la tribune. Si pour certains intervenants le message a été bref, pour d’autres par contre il a duré plus d’une dizaine de minutes. Heureusement qu’il y avait des séquences d’animation bienfaisantes offertes par les sœurs Doga et Pyanne Djiré.


Un dysfonctionnement embarrassant

Les participants à la cérémonie d’ouverture des deuxièmes assises des premières Dames d’Afrique contre le Sida et pour la prévention des conflits auront constaté les interminables va-et-vient de Mme Karama, protocole de Mme Chantal Compaoré entre son siège et sa patronne au début de la cérémonie.

Au moment où la représentante de la première Dame d’Afrique du Sud transmettait le message de Mme Mbeki en anglais à ses sœurs d’Afrique, les non anglophones, y compris les premières Dames, se sont précipités sur leurs casques d’écoute. Malheureusement rien ne semblait marcher. Les multiples ports ou essais d’écoute de l’hôte du Sommet ont fini par la convaincre qu’il y avait un dysfonctionnement.

Alors commencèrent des mouvements dans l’entourage de Mme Compaoré, Chef de protocole, éléments de sécurité tous étaient visiblement gênés. Malgré les coups de téléphone pour pallier la situation inattendue c’était peine perdue. La situation demeura telle. Heureusement qu’il n’y a eu que trois interventions en anglais venant de l’Afrique du Sud, du Libéria et de la Commission de l’Union africaine.

E.K.

Burkina/Affaire « audit de l’Assemblée nationale » : Les (...)
Burkina : L’Assemblée législative de transition renouvelle (...)
Hommage à Sanné Mohamed Topan, « homme intègre » et « (...)
Politique internationale : Guillaume Soro reçu par le (...)
Burkina/ Côte d’Ivoire : Guillaume Kigbafori Soro va (...)
Burkina/Politique : L’ancien ministre et ancien (...)
Burkina : Les « Exilés forcés du MPSR2 » dénoncent une (...)
An 1 de l’ALT : "Nous devons constamment nous rappeler (...)
Table ronde des acteurs de la société civile sur la (...)
Burkina Faso : Ablassé Ouédraogo "ne se sent nullement (...)
Burkina/réquisitions de citoyens : Le Mouvement BUTS (...)
Burkina Faso : Le gouvernement retire les permis (...)
Situation nationale : « On vous dit d’aller défendre (...)
Burkina / Requisition de voix discordantes : Le Front (...)
Burkina : Tais-toi ou tu vas au front, est-il un moyen (...)
Burkina : « Où se trouve la cherté de la vie ? Celui qui (...)
Burkina : « Les libertés individuelles ne priment pas sur (...)
Burkina / An 9 de l’insurrection populaire : Le (...)
Burkina / An 9 de l’insurrection populaire : « Je refuse (...)
Blessés de l’insurrection populaire de 2014 : « Nous (...)
Gaoua : Le collectif des organisations démocratiques (...)

Pages : 0 | ... | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | 189 | 210 | ... | 12495



LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés