Actualités :: Message de nouvel an du Parti Ecologiste pour le Développement du (...)

En ce début d’année 2005, nous voudrions garder en mémoire quelques faits et événements saillants qui ont frappé les esprits en 2004 et rappeler aux peuples l’inestimable valeur de la paix et la concorde nationale et internationale.

Au plan national

Les sommets sur l’Emploi et sur la Francophonie, qui ont connu la participation active de la société civile, ont consacré l’engagement des gouvernements africains d’une part et d’autre part, des pays ayant en partage le français, à s’attaquer aux grands défis de l’heure. Ces rencontres ont conforté la contribution de notre pays à la consolidation de la paix et de la solidarité en Afrique et dans le monde.

L’année écoulée a été caractérisée aussi par :

- les conflits meurtriers entre agriculteurs et éleveurs, phénomènes récurrents qui interpellent tout un chacun sur l’impérieux devoir de sauvegarde de l’unité nationale.

- l’insécurité dont le développement est source de profondes inquiétudes.

- la montée des prix qui influe négativement sur le niveau de vie des populations.

Au plan international

En Afrique, les zones de conflits se sont étendues. Ceux-ci menacent de déstabiliser tout le continent. De la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo, le Soudan en passant par la Palestine, l’Irak..., nous continuons de souffrir des drames liés aux guerres pour le pouvoir, la domination et l’exploitation des biens et des ressources de la planète par les pays développés sous le couvert d’une mondialisation qui exclut de fait le reste de l’humanité.

En Asie du Sud, l’année 2004 s’est achevée dans la douleur et la désolation avec les terribles catastrophes naturelles que le monde ait jamais connues. Ces désastres nous rappellent la fragilité des écosystèmes et de l’espèce humaine. Si l’élan de solidarité à travers le monde est à saluer, il faut souligner que certaines de ces catastrophes sont les conséquences de notre monde de vie peu soucieux de la préservation de l’environnement et de l’avenir de la planète.

Dans ce contexte international difficile, l’attribution du prix Nobel de la paix à une écologiste africaine, Madame Wangari Maathai apparaît comme une éclaircie. Cet acte hautement symbolique, témoigne de la reconnaissance par la communauté internationale du rôle vital de l’écologie comme facteur de paix et de développement durable dans le monde.

Nous tournant vers 2005, il importe de conjuguer et d’accentuer nos efforts et nos énergies en faveur d’un monde plus équitable, plus stable, plus solidaire, mieux organisé et respectueux des générations futures.

Dans un monde où les frontières s’estompent, où les interdépendances se généralisent, chacun devient responsable de l’autre. La communauté internationale dont le destin est lié a besoin de règles et de principes partagés qui garantissent sa survie. C’est pourquoi, nous devons accélérer la mise en œuvre du Protocole de Kyoto sur les changements climatiques ; celui de Montréal sur les substances appauvrissant la couche d’ozone et la Convention de lutte contre la désertification.

La stabilité mondiale et la lutte contre le terrorisme passent aussi par l’engagement résolu de la communauté internationale à favoriser une croissance forte et durable des pays les moins avancés, en donnant la priorité à l’annulation de la dette, à l’ouverture des frontières à leurs exportations, à l’éducation, à la santé, à la lutte contre la corruption, à la bonne gouvernance, à la relance et à l’accroissement de l’aide publique au développement.

Au Burkina, 2005 marquera une étape majeure dans le renforcement de notre processus démocratique avec l’organisation des élections municipales et surtout présidentielle qui, somme toute, constituent des jalons périodiques structurants de toute démocratie. Notre parti qui s’est déjà exprimé en Février dernier au sujet de l’article 37 révisé, a apporté son soutien à une éventuelle candidature de l’actuel Président du Faso, M. Blaise Compaoré. Il en appelle à un engagement et un choix responsable, privilégiant l’intérêt supérieur de la nation.

Le Parti Ecologiste pour le Développement du Burkina poursuivra avec constance ses actions pour l’émergence d’une démocratie apaisée fondée sur le respect mutuel, la tolérance de tous les acteurs de la scène politique et de la société civile où s’exprimera toute la diversité des espérances de notre peuple.

En cette année nouvelle, nous avons un devoir de mémoire pour nos compatriotes arrachés à notre affection, un devoir de solidarité envers les rapatriés traqués et violentés, contraints de fuir la haine et la xénophobie dans le dénuement, envers tous ceux qui souffrent dans leur chair du fait de l’intolérance, de l’égoïsme, de la maladie, de la faim, de la misère morale.

A tous les travailleurs des campagnes et des villes, aux acteurs de la scène politique, des organisations associatives et syndicats, aux autorités coutumières et religieuses, aux communautés étrangères vivant au Faso ainsi qu’aux partenaires au développement, le Parti Ecologiste pour le Développement du Burkina souhaite une bonne et heureuse année 2005.

Ensemble, agissons maintenant !

Pour le BPN,
Le Président,
Yacouba TOURE

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