Actualités :: Echéances électorales de 2005 : Des élections équitables et des partis (...)

Comme à la fin de 2004 au Cameroun, au Niger et au Ghana et peut-être en 2005 en Guinée-Bissau et en Côte d’Ivoire pour ne citer que ces cas, les Burkinabè se rendront cette année aux urnes pour élire le président du Faso mais aussi pour choisir leurs conseillers municipaux.

C’est l’année de grandes échéances électorales dont le déroulement dans la transparence, l’équité devrait traduire l’adhésion du peuple burkinabè au processus démocratique et aux valeurs républicaines. On comprend dès lors le président du Faso, Blaise Compaoré, quand à l’occasion de la fête nationale, le 11-Décembre dernier, il affirmait qu’ayant résolument opté pour la démocratie, ces consultations importantes se dérouleront dans la transparence.

On comprend tout aussi bien le président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré, quand à la clôture des travaux de la 2e session ordinaire consacrée au vote du budget, il déclarait que les Burkinabè doivent placer les échéances électorales de 2005 sous le signe de la paix, de la consolidation de la démocratie et du renforcement de la prospérité.

Importantes, ces consultations le sont assurément. D’abord, il s’agit d’élire le président du Faso (ou le président de la République comme on le dit ailleurs). Cet homme ou cette femme à qui la Constitution a donné des pouvoirs forts pour conduire pendant cinq (5) ans les destinées de la nation. Il s’agit de choisir pour cinq ans aussi les conseillers municipaux et partant les maires, qui sont chargés de conduire la politique de décentralisation, un moyen qui permet aux populations de gérer elles-mêmes leurs problèmes.

Enfin, la tenue de ces consultations sera, sans doute, la preuve du renforcement de la démocratie. Puisque depuis l’avènement de la IVe République, les échéances électorales se sont déroulées de manière régulière.

Il faut souhaiter qu’il en soit ainsi désormais. Pour qu’il en soit désormais ainsi, il faut croire en la démocratie avec ses règles, ses contraintes. Comme disait l’autre, la démocratie ne se réduit pas à la seule règle de la majorité ni à celle du consensus. Mais à l’une et à l’autre. C’est dire que nos acteurs politiques, en particulier, puisqu’ils sont les principaux animateurs de la vie politique, doivent être des sages.

Tenez : le Burkina Faso, ce pays de douze (12) millions d’habitants compte plus de cent (100) partis politiques, donc cent programme politiques ou cent projets de société. Certains de ces partis ( d’ailleurs les plus nombreux) se résument à un groupe de copains, qui attendent les consultations électorales pour élever la voix. Ne leur demandez pas où se trouve le siège de leur parti ou leur programme politique puisqu’ils n’en ont pas.

On nous rétorquera que nous sommes dans un système de pluralisme politique et que le nombre de militants ne fait pas forcément la qualité d’un programme politique.

Un parti politique devrait, à travers son programme politique, permettre aux citoyens de faire des choix de sociétés. Autrement dit, ce sont les programmes politiques qui distinguent les partis politiques les uns des autres. On nous dira qu’à l’étape actuelle de l’histoire de notre pays marquée par un taux élevé d’analphabétisme et une culture politique naissante, le poids des individus compte plus que les programmes politiques, fussent-ils de qualité.

Doit-on perdre de vue que l’élévation du niveau politique fait partie des rôles des partis politiques ? Certains d’entre eux n’ont pour seul programme que de s’attaquer à la politique du pouvoir en place ; quoi de plus normal ! pourrait-on faire remarquer. D’accord. Mais les électeurs ont besoin, eux, de choix politiques clairs et non d’être servis à longueur de journée de polémiques inutiles, voire de mensonges. Bref, les partis politiques doivent travailler à se rendre plus crédibles pour rassembler le plus grand nombre de personnes.

C ’est avec des partis politiques qui mobilisent que les Burkinabè s’intéresseront plus à la gestion de la chose publique. C’est avec des partis politiques aux programmes clairs,cohérents que les Burkinabè iront consciemment et massivement aux urnes. L’avenir du processus démocratique et le renforcement de la culture politique passent par là et non par le clientelisme, les querelles de clochers, les intérêts et les calculs éloignés de ceux du peuple.

Bessia BABOUE
Sidwaya

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