Actualités :: Lettre ouverte à son Excellence Monsieur le Président du Faso

Je viens très respectueusement auprès de votre haute bienveillance solliciter un lopin de terre, auquel tout citoyen burkinabé a droit, pour dormir en toute quiétude.

Cette démarche qui peut paraître curieuse trouve toute sa justification dans les faits suivants :

- Je suis Burkinabè né en Haute Volta à Bobo-Dioulasso en 1954 par une des premières sages-femmes de l’époque coloniale du nom de Mme Pichard, j’ai aujourd’hui un demi siècle d’existence.

- de la troisième à la quatrième République en passant par le CMRPN- les différents CSP-le CNR-le Front Populaire et les multiples transitions, il n’y a pas eu un seul lotissement auquel je n’ai pas postulé sans succès ; à chaque affichage des listes des attributaires ce sont les noms des ministres, des secrétaires généraux, des présidents d’institution, des gradés de tout corps, des fils des maires, des opérateurs économiques possédent déjà plus de dix (10) parcelles, des personnes non résidant à Bobo... Pire (sans être xénophobe) des étrangers à peine venus à Bobo à la date du lotissement qui en sont les principaux bénéficiaires.

- je n’ai aucune force financière pour m’acheter un terrain

- depuis le 4 août 1981, soit 23 ans et bientôt 24, je suis en location avec toutes les conséquences possibles.

Excellence, Monsieur le président du Faso, j’aspire, comme tout citoyen, à avoir un "chez moi" pour qu’à ma mort, mes enfants puissent bénéficier de quelque chose laissée par leur père. A cet effet j’introduirai directement auprès du Ministre de l’Administration Territoriale une demande d’occupation d’un terrain que j’ai repéré à Bobo et dont j’ai fait les levées topographiques cela pour être sûr que vous recevrez ma demande et que pour cette fois on me prendra au sérieux.

Je jure au Nom de Dieu et la main droite sur le Coran que ce que je dis est vrai et je défie quiconque : Maire, Préfet Haut-Commissaire, Délégation Spéciale, Délégué CDR, Conseiller, Consultatif... et que sais-je encore, de prouver le contraire.

Vous en souhaitant une bonne réception, je vous prie, Excellence Monsieur le Président du Faso, d’examiner avec la plus grande pitié cette requête qui vient du fond de mon âme ; ce sera l’un des meilleurs cadeaux de fin ou de début d’année offert à un de vos concitoyens désœuvré en détresse et sans repère.

Aidez-moi s’il vous plaît

C.M.O.T
TRAORE CHEIK O.
CIB n° 6882123 du 12-01-2000 Baskuy
70 27 22 01

Tribune : « Notre quête de souveraineté et de développement
Journée des coutumes et des Traditions chaque15 mai : « (...)
Tribune : « La culture porte les espoirs d’une Afrique de (...)
Burkina : L’arabe, langue oubliée de la réforme (...)
Burkina Faso : Justice militaire et droits de (...)
Photos des responsables d’institutions sur les cartes de (...)
Burkina/Lutte contre le terrorisme : L’analyste (...)
Lettre ouverte au ministre de l’Énergie, des Mines et de (...)
Sénégal : Le président Bassirou Diomaye Faye quittera-t-il (...)
Cuba : L’Association des anciens étudiants du Burkina (...)
Sahel : "La présence américaine dans la région joue un (...)
Burkina/Transport : La SOTRACO a besoin de recentrer (...)
Burkina Faso : La politique sans les mots de la (...)
Burkina/Crise énergétique : « Il est illusoire de penser (...)
Le Dioula : Langue et ethnie ?
Baisse drastique des coûts dans la santé : Comment (...)
Sénégal / Diomaye Faye président ! : La nouvelle (...)
Burkina : De la maîtrise des dépenses énergétiques des (...)
Procès des atrocités de l’Occident envers l’Afrique (...)
Afrique : Des pouvoirs politiques traditionnels et de (...)
La langue maternelle : Un concept difficile à définir (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 5397


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés