Le président de l’UNDD, Me Hermann Yaméogo, a séjourné à Londres du 28 novembre au 18 décembre dernier, à l’invitation de l’organisation "Forum des libertés". Narcisse Nabo, qui a suivi de près le séjour de l’opposant burkinabè, en retrace ici les principales étapes.
La Chambre haute du parlement britannique est le seul endroit de cette institution où la Reine Elisabeth II, en personne, délivre son message annuel à la Nation. C’est cette prestigieuse Chambre qui a inscrit dans ses registres Me Hermann Yaméogo, l’opposant burkinabè. Même si suite à la rencontre avec le député John Austin du All Party group for Africa, le principe de la défense des droits des députés burkinabè a été acquis, la rencontre à la Chambre des "Seigneurs" a été de loin celle qui a mis le leader de l’UNDD au rang des responsables politiques africains avec lesquels les anglo-saxons peuvent désormais compter.
Un tour d’horizon de la situation ouest-africaine, devant un thé bien à l’anglaise, a permis à Me Hermann Yaméogo d’instruire son auditoire en véritable pédagogue. Par la suite, une visite guidée des salles, labirynthes, bibliothèques et autres pièces de la maison dorée a plongé la délégation dans l’histoire du Royaume-Uni. Le traditionnel tapis rouge du House of Lords ajoutait un plus au caractère solennel de cette visite.
Devant la qualité des personnalités rencontrées, on est à se demander pourquoi un si grand intérêt pour le député de Koudougou : des mouvements des Droits de l’Homme aux parlementaires en passant par les représentations diplomatiques accréditées près la Reine d’Angleterre...
De son côté, à Clapham Common, le Secrétaire général de l’International socialiste, r Luis Ayala, a communiqué à son hôte une extraordinaire chaleur humaine dans une ambiance conviviale et décontractée. Pour des raisons stratégiques bien évidentes, certains aspects de ce séjour londonien de dix jours ne sont pas révélés au public.
Dans la recherche de la solution idoine au conflit ivoirien, le socialiste Luis Ayala n’a pas caché son souhait de voir autour du Président Thabo M’beki toutes les forces politiques ouest-africaines, à cause de l’interdépendance des pays de la sous-région pour parvenir à un règlement global et définitif de la crise ivoirienne. A ce sujet, le député Yaméogo a fait des propositions fort appréciées.
C’est d’ailleurs guidé par la recherche de la paix dans la sous-région et le respect des droits des Burkinabè partout où ils se trouvent, que Hermann Yaméogo s’est entretenu avec le Haut commissariat (ambassade) de l’Afrique du Sud à Londres, à Trafalgar Square, apportant ainsi un soutien au Président Thabo Mbeki commis par l’Union Africaine pour renouer les fils du dialogue dans la crise en Côte d’Ivoire.
Les Anglo-saxons, à travers cette visite, ont exprimé leur volonté de soutenir au moment opportun, le patron de l’Union Nationale pour la démocratie et le développement pour le changement en 2005. Le député burkinabè est désormais présent sur l’échiquier international ; et entend y rester, vaille que vaille, afin que la voix du peuple burkinabè dans son ensemble soit entendue.
La philosophie du Tekre a donc fait son oeuvre à Londres.
Narcisse NABO à Londres
Le Pays
