Actualités :: SIDA : "Le problème de l’accessibilité des ARV est aussi lié au suivi des (...)

La IVe Session ordinaire du Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS-IST) a clos ses travaux, mardi 21 décembre 2004 à Ouaga 2000. Le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, président du CNLS-IST s’est prêté à quelques questions de la presse.

Sidwaya. : (Quel bilan peut-on tirer de cette session ?

Blaise Compaoré (B.C). : Je crois que le communiqué final a résumé l’essentiel des travaux. C’est une session qui s’est penchée sur, bien sûr, l’exécution des engagements et des recommandations de la session précédente. A savoir notre action de lutte contre la pandémie au Burkina Faso au cours de l’année 2004, cela au niveau des secteurs ministériels, des entreprises, du monde communautaire et associatif etc. Nous avons observé que les résultats ont été très encourageants. Tirant leçon des succès, mais aussi des difficultés rencontrées au cours de cette année 2004, nous avons lancé un programme pour 2005. Nous nous sommes donnés rendez-vous en 2005 pour nous pencher sur le nouveau cadre stratégique 2006-2010 qui doit être élaboré et finalisé avant la fin de l’année 2005.

S. : En tant que premier responsable de la lutte contre le VIH/Sida au Burkina Faso, quel plan d’action pour les années à venir ?

B.C. : Nous avons un cadre stratégique de lutte contre le Sida pour 5 ans. Mais nous travaillons sur des plans annuels. C’est ce que nous avons abordé aujourd’hui. D’une manière générale, il faut dire que le plan d’action national multisectoriel de lutte contre le Sida reprend les axes stratégiques qui touchent aussi bien la prévention et la surveillance de l’épidémie que la prise en charge globale des personnes infectées et affectées et le partenariat.

Ce qu’il faut noter c’est que conformément à ces quatres axes, nous travaillons en synergie avec le monde communautaire et associatif, les secteurs des entreprises et des ministères etc. C’est une mobilisation générale de toute la nation face à cette pandémie, surtout avec l’arrivée du Réseau des parlementaires contre le Sida et autres structures de mobilisation.

S. : Comment rendre les antirétroviraux (ARV) largement disponibles aux personnes vivant avec le VIH-Sida au Burkina Faso ?

B.C. : Je crois que le problème de l’accessibilité des ARV est aussi lié au suivi des malades pour qu’ils puissent les prendre dans des conditions normales. Tout en offrant au plus grand nombre les ARV, il faut assurer la formation du personnel pour leur prise par les malades. Tout cela s’inscrit dans un mouvement d’ensemble : mettre les ARV à la disposition des malades, mais veiller aussi à ce que parallèlement il y ait la formation d’hommes de santé capables de les administrer correctement.

S. : Des associations veulent la gratuité des ARV. Quelle est votre appréciation ?

B.C. : C’est un peu difficile aujourd’hui de parler de gratuité, même si on sent que c’est une tendance vers laquelle il faut aller.

N’oubliez pas que nous sommes dans un processus. Il y a quelques années, les ARV coûtaient 400 000 F CFA. Aujourd’hui ils tournent autour 8 000F CFA. Cela veut dire que c’est déjà des efforts qui ont été déployés à cet égard, grâce au mouvement politique qui s’est organisé pour l’accessibilité des médicaments aux malades africains mais aussi parce que les partenaires au développement ont été solidaires avec les malades africains.

Donc, c’est dire que les ARV ne peuvent pas se prendre comme de la nivaquine, mais qu’ils doivent être pris avec un suivi régulier. Je pense qu’il faut retenir que progressivement nous arriverons à la maîtrise des prix, mais aussi au suivi des malades. C’est cela qui est important.

Propos recueillis par Charles OUEDRAOGO


Les grandes conclusions de la session

Au nombre des préoccupations soulevées par les participants, figurent les points suivants :

- le renforcement des actions de prévention de la lutte contre le VIH/Sida notamment à l’intention des jeunes et des femmes ;

- l’allègement des procédures de financement des partenaires pour faciliter la prise en charge des PVVIH et éviter la rupture du traitement ;

- l’exploration de toutes les possibilités de mobilisation des ressources au niveau national ;

- l’examen des disparités régionales relatives au taux de prévalence en vue d’étendre les expériences les plus efficaces dans les zones à forte prévalence ;

- le renforcement de la formation du personnel chargé de la prise en charge médicale jusqu’au niveau décentralisé ;

- la mise en place d’un observatoire à deux niveaux ;

- clinique : pour la qualité de la prescription des ARV

- laboratoire : pour le suivi des résistances

- l’appui de l’Etat à la formation au diplôme universitaire pour la prise en charge des PVVIH (personnes vivant avec le VIH) ;

- la motivation du personnel en charge du volet prise en charge des PVVIH ;

- la motivation du personnel en charge du volet prise en charge des PVVIH dans les formations sanitaires ;

- le renforcement de la mobilisation et la décentralisation des ressources notamment en faveur des groupes spécifiques ;

- la mise en place d’un mécanisme de financement de la recherche en phytothérapie ;

- une meilleure coordination des interventions des entreprises à travers une clarification du rôle de l’OST ;

- l’accélération de la rédaction de la stratégie nationale de communication ;

- la définition de stratégies pour une meilleure coordination des actions des partenaires ;

- l’implication des enseignants dès leur formation pédagogique de base pour servir de relais dans les activités de prévention.

Sidwaya

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