Actualités :: Affaire Hermann Yaméogo : "Un écrit spécieux et léonin"

Pour Badéma Baboué, secrétaire adjoint à la communication de l’UNDD, le président de son parti, Me Hermann Yaméogo, a été mal cité dans L’Observateur paalga du 26 octobre dernier. Il vient donc, par ce droit de réponse, rappeler ce que l’intéressé avait dit exactement en 2000 sur Blaise Compaoré et la situation ivoirienne.

Monsieur le Directeur de publication,

Dans l’article de M. Théodore Ouédraogo intitulé "Burkina-Mauritanie : Oui, il faut poursuivre les accusations...", paru dans votre quotidien le 26 octobre 2004, par deux fois, le président de mon parti, Me Hermann Yaméogo, a été cité. Sans rentrer dans le fond du débat, sur lequel nous reviendrons pour établir le caractère spécieux et volontairement léonin de l’écrit, il nous fallait relever préalablement quelques omissions trompeuses pour replacer l’interview, abusivement exploitée, dans son vrai contexte.

Il a donc été rappelé que dans l’Opinion du 16 au 22 août 2000, dans lequel il s’est prêté à une interview, il disait ceci concernant l’élection présidentielle ivoirienne : « Honnêtement, je ne pense pas qu’en l’état actuel de la situation politique et sociale, le pays soit prêt à aller à des élections.

Si elles ont lieu dans ces conditions. quel que soit le candidat civil qui l’emporterait. je me dis qu’il n’aura pas assez de soutien, d’adhésion populaire pour maintenir la paix et la stabilité dans le pays : Je crains, compte tenu de l’état de frustration, que cela ne débouche sur des dérives préjudiciables à la paix ».

Et M. Ouédraoogo de préciser : « Ayant parfaitement identifié les racines du mal ivoirien, monsieur Yaméogo ajoutait : On devrait ouvrir les vannes, permettre sans restriction à tous ceux qui le veulent d’être candidats : Bédié, Ouattara, Guéi lui-même, etc ».

L’auteur de l’article a oublié, pour des raisons que nous ignorons, de citer en intégralité les propos de Me Yaméogo qui étaient ceux-ci, je reprends : « Honnêtement, je ne pense pas qu’en l’état actuel de la situation politique et sociale, le pays soit prêt à aller à des élections.

Si elles ont lieu dans ces conditions, quel que soit le candidat civil qui l’emporterait, je me dis qu’il n’aura pas assez de soutien, d’adhésion populaire pour maintenir la paix et la stabilité dans le pays ; je crains, compte tenu de l’état de ftustration, que cela ne débouche sur des dérives préjudiciables à la paix. Il aurait fallu, à mon sens, que l’on procède d’abord par un questionnement du peuple par référendum sur les conditions pour un Ivoirien d’être candidat aux élections présidentielles.

S’il y avait eu cette interpellation référendaire, on aurait résolu la question parce que le peuple aurait souverainement décidé s’il faut le et ou le ou en question. A défaut, on devrait ouvrir les vannes, permettre sans restriction à tous ceux qui le veulent d’être candidats : Bédié, Ouattara, Guéi lui-même, etc ».

Le président de l’UNDD a également été cité dans l’article dont il s’agit, au sujet de son jugement à propos de Blaise Compaoré. Il a été rappelé que, dans l’Opinion du 9 au 15 août 2000, Me Yaméogo constatait ceci :

« Une donnée que personne ne niera, c’est qu’au plan de la sous-région et au plan africain, c’est quelqu’un qui pèse ; c’est quelqu’un dont on prend en compte les opinions ». L’auteur de l’article n’a pas jugé nécessaire, et lui seul sait pourquoi, de retranscrire tout le paragraphe sur ce constat. Voici ce que Me Yaméogo a dit exactement lors de l’interview qu’il a accordée à l’Opinion :

« Une donnée que personne ne niera, c’est qu’au plan de la sous-région et au plan africain, c’est quelqu’un qui pèse ; c’est quelqu’un dont on prend en compte les opinions. Ceci étant, il y a eu aussi des limites, des dérives graves dans la gestion des affaires de l’Etat, des dérives et limites sur lesquelles je comptais en son temps m’appuyer pour arriver à renverser la vapeur ». Je ne saurais terminer sans regretter ceci :
- que monsieur Théodore Ouédraogo ait pu citer un passage de la désormais célèbre fausse lettre du 22/09 de Gbagbo à Ould Taya, publiée dans Sidwaya du 13 octobre dernier et dans d’autres journaux, en l’occurrence cet extrait : « Il faut poursuivre les accusations » ;
- qu’il ait choisi de ne pas mentionner le titre éloquent de l’interview, qui était le suivant : « Blaise Compaoré doit passer la main ».

En vous priant de bien vouloir publier ces précisions pour mieux éclairer votre lectorat et en vous en remerciant par avance, je vous prie d’agréer, Monsieur le directeur de publication, l’expression de ma considération distinguée.

PJ : copie des articles de l’Opinion

Badéma Baboué

Secrétaire adjoint à la communication de l’UNDD

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