Actualités :: Salif Kiemdé - UNDD Koudougou : "Le fruit du tékré est mûr"

Après le meeting du 17 octobre dernier à la maison du Peuple, l’UNDD se déporte le 30 octobre dans son fief du Boulkiemdé avec le même mot d’ordre : exiger la libération de Noël Yaméogo. A l’avant-garde de cette marche suivie d’un meeting, le président de la section communale du parti, Salif Kiemdé, qui évoque avec nous sa perception des réalités politiques du Burkina et la vie interne du parti, marquée récemment par la démission de Salvador Yaméogo, frère cadet de Me Hermann Yaméogo, de son poste de coordonnateur national de l’UNDD.

Qui est Salif Kiemdé pour nos lecteurs ?

• Je suis enseignant à Koudougou, militant aux côtés de Me Yaméogo Hermann depuis le MDP jusqu’à l’UNDD en passant par le MDP/ADF, l’ADF, l’ADF-RDA. Tant de changements de sigles qui prouvent les déstabilisations permanentes dont nous avons été victimes, mais qui ne m’ont pas empêché de rester fidèle à l’idéal du combat de Me Hermann Yaméogo.

Tout le monde dans le parti et dans le pays sait que, jusqu’en 2005, nous allons affronter encore, comme nous affrontons en ce moment, des vacheries, nous allons connaître des tentatives de putschs, peut-être même qu’on en viendra, de violence en violence, à attenter à nos vies. Mais le fruit du changement est mûr ; nous allons le cueillir, Inch’Allah !

Pourquoi ce meeting-marche pour demander la libération de Noël Yaméogo ?

• Dans un parti politique, lorsqu’un militant ou un responsable est injustement emprisonné, on fait tout pour le libérer. Le parti a saisi les mouvements de droits de l’homme, a écrit dans les journaux, a fait des conférences pour cela ; l’opposition même a pris l’affaire à son compte, a tourné pour rencontrer les ambassadeurs, a fait un meeting.

Nous, nous sommes encore plus concernés à Koudougou. En plus d’être un militant, c’est un frère. Alors, nous avons décidé de marcher pacifiquement, pour demander la libération de Noël. Marcher sans violence, en pensant à beaucoup de fils de Koudougou qui ont injustement payé pour leurs idées.

Continuer à dire à Djibril Bassolet que ses accusations sont sans fondement, ses montages dégradants pour l’image du pays, qu’il a été trompé par de faux informateurs avec lesquels il n’a qu’à s’expliquer au lieu de s’acharner inutilement sur Noël Yaméogo.

Pourquoi forcément une marche ?

• Ce sont les mêmes qui disent que l’opposition ne sait que faire des déclarations et des conférences qui se plaignent quand elle organise des meetings et des marches. Il faut savoir ce qu’on veut. L’opposition a montré avec le meeting du 17 octobre à la maison du Peuple que sa cause est populaire.

Elle montrera aussi, avec la marche du 30 octobre, que la libération de Noël est une demande populaire. C’est comme cela qu’il faut faire un peu partout dans le pays pour briser l’image de peureux, de vendus, dont on nous accable.

C’est comme cela qu’il faut procéder pour continuer à éclairer le peuple sur la vraie et la fausse opposition. Ce qui ne nous empêche pas d’envoyer éventuellement des émissaires auprès du Ministre Bassolet, comme le Comité de suivi de l’opposition l’a fait, pour exiger qu’on libère Noël Yaméogo.

Avez-vous pris des dispositions pour éviter des dérapages lors de cette manifestation ?

• D’ores et déjà, nous n’ignorons pas que le pouvoir, qui est habitué à des montages, à des infiltrations, est capable de vouloir perturber cette marche. Par ailleurs, beaucoup d’autres éléments d’information (de nature à nous faire porter le chapeau) nous sont parvenus.

Il s’agit, semble-t-il, d’un tract qui appelle l’armée à un soulèvement et qu’on attribue encore au président de l’UNDD, mais de toutes ces menaces, ces arrestations, ces montages.., l’opinion en a maintenant assez. En ce qui concerne les dispositions sécuritaires, il n’y aura rien, tout se passera bien.

Vous croyez que votre marche va porter des fruits et que le pouvoir va vous écouter ?

• Nous ne pouvons pas dire cela. Mais la marche va nous permettre de soutenir Noël (qui est un combattant de l’opposition) et de soutenir aussi Me Hermann Yaméogo, qui est peiné de la situation de Noël, comme hier il l’a été de la situation de Louis Nama et de Mathieu N’Do.

Parmi nous tous, parmi les membres de sa famille, il a toujours choisi Noël comme collaborateur direct, comme homme de confiance, comme confident. Tout le monde ici plaisante en appelant Noël « Dir. Cab. » à cause de cette confiance qu’il y a entre les deux, une confiance, une fidélité, une fraternité à toute épreuve, comme ce qui rendait inséparable, malgré les jaloux, Papa Marcel (père de Noël) et Papa Maurice.

Cette manifestation va nous donner l’occasion de montrer que Koudougou est encore une fois attaquée par le pouvoir de Blaise Compaoré à travers un de ses fils. Nous allons dénoncer tous les mensonges, toutes les insultes que, tous les jours, on déverse sur le président de l’UNDD, et montrer qu’ici plus qu’ailleurs, il reste l’homme de la situation.

On peut créer, comme on veut, dans chaque province de la région du Centre-Ouest, dans chaque département, dans chaque village, un parti politique avec à sa tête un leader acheté, sponsorisé, médiatisé, cela ne peut pas changer la situation. Ajouter des zéros à des zéros, ça fait toujours zéro !

Quelles sont, à Koudougou, les relations de l’UNDD avec les autres partis l’opposition ?

• Dans tous les coins du Burkina, ce que les militants de l’opposition ont toujours demandé, c’est l’unité au sommet. Le pouvoir a toujours contré cela en flattant chaque chef de parti, comme on flatte les enfants avec des bonbons, en montant les chefs les uns contre les autres ; mais l’opposition, depuis 2002, est en train d’avancer à grands pas avec le R 16.

Des choses importantes ont été réalisées : l’accord réalisé autour de 3 candidats au maximum pour la présidentielle 2005, l’accord autour d’une plate-forme commune, d’un code de bonne conduite, l’adhésion à des critères de candidature...

C’est pour cela que nous n’attendons même pas des instructions d’en haut pour nous concerter. Les petites jalousies et les querelles de leadership ne nous concernent pas. Et le meeting/marche du samedi, nous le préparons ensemble.

Certains journaux disent que le président de l’UNDD est taché par le sang des Burkinabé morts en Côte d’Ivoire, à cause de ses fréquentations avec Laurent Gbagbo.

• Celui qui a fréquenté Laurent Gbagbo le premier, c’est bien Blaise Compaoré. Voyez, ce sont des choses comme ça qui insultent l’intelligence des Burkinabè. Me Yaméogo n’est pas un homme politique qui a frappé, emprisonné ou tué quelqu’un.

Ceux qui le connaissent savent qu’il ne peut pas tuer une mouche. Ils savent que son plus grand défaut, c’est de trop faire confiance, de croire qu’il peut rendre service à tout le monde. Ceux qui ont le sang sur les mains, sur le corps, dans l’âme, ce sont ceux qui n’ont pas arrêté de faire le mal depuis qu’ils sont au pouvoir, de s’attaquer à des foyers, à des familles.

Tout le monde a suivi ce qui s’est passé avec Issa Tiendrébéogo et sa femme ; s’il n’avait pas eu le cœur bien accroché, il aurait eu une crise cardiaque. Ceux qui ont le sang des Burkinabé sur leur conscience, ce sont ceux qui, à cause de l’argent, de la soif de puissance, ont payé des mercenaires, payé des enfants pour aller faire la guerre dans d’autres pays où on a coupé jusqu’aux bras des bébés, bu le sang, mangé de la chair humaine.

Car si à cause de ces guerres des Burkinabé ont perdu leurs biens, leur vie, c’est bien à cause des hommes du pouvoir qui ont provoqué et entretenu ces guerres. Tout cela sans parler des plus de 200 crimes répertoriés par le MBDHP. Il ne faut pas se moquer du monde, il ne faut pas croire que les Burkinabè ont perdu la mémoire.

Comment pensez-vous qu’il soit possible de régler cette crise entre la Côte d’Ivoire et nous au niveau de votre parti ?

• Il faut des démocrates et des hommes de paix pour pouvoir garantir le retour à la paix. Le président de l’UNDD est un démocrate et un homme de paix. Dans toute la sous-région, beaucoup de présidents ont confiance en lui parce qu’ils savent qu’il ne va pas venir attaquer leur pays pour piller leurs richesses.

Parce qu’il a des propositions concrètes. Le président Houphouët Boigny disait que puisque de toutes les façons toutes les guerres finissent par des négociations, il vaut mieux privilégier la négociation. Hermann Yaméogo est donc l’homme de la situation pour travailler en confiance pour la paix intérieure et sous-régionale.

Depuis l’époque du MDP, de l’ADF, de l’ADF-RDA, il a toujours respecté cela. Il nous a toujours dit de ne pas regarder l’ivoirité comme la seule cause du problème ivoirien, il a demandé de travailler pour rassurer les Ivoiriens qu’ils ne seront pas envahis par une immigration sauvage, car si demain le Burkina aussi était envahi comme la Côte d’Ivoire, nous aurions les mêmes problèmes.

Mais quelles sont ces propositions concrètes ?

• Il a demandé qu’on fasse des délocalisations, que dans l’UEMOA, la CEDEAO, avec l’aide de l’Union européenne et les partenaires, on aide à financer prioritairement les pays enclavés pour créer des services, des industries, afin de résoudre la question de l’emploi.

Il met l’accent sur l’aménagement du territoire de l’espace UEMOA. Ça, ça va diminuer les départs à l’étranger. L’Europe a fait comme cela avec succès pour empêcher que l’émigration sauvage de Portugais, d’Espagnols, d’Italiens dans les pays riches ne débouche sur la francité, qui aurait causé les mêmes ravages que l’ivoirité.

Ensuite, en ce qui concerne la nationalité, il est pour qu’on trouve une solution graduée pour que tous ceux qui en ont bénéficié de droit à l’indépendance, soient restaurés dans leurs droits. Il a demandé aussi que pour le foncier rural, la question soit réglée en tenant compte de la transmission du droit de propriété aux héritiers.

Mais tout cela ne peut être obtenu par la force, par la guerre et dans le mépris de la Constitution. Il faut aussi que les Burkinabè qui sont en Côte d’Ivoire puissent voter pendant les élections au Burkina Faso et non pas, comme l’a écrit le Tocsin, qui a mal lu Me Yaméogo, pour voter en Côte d’Ivoire à l’occasion d’élections ivoiriennes.

Pour terminer, moi je dirai que ce n’est pas réellement l’intérêt des Burkinabè en Côte d’Ivoire qui préoccupe le pouvoir en place ; il exploite seulement le sentiment patriotique à des fins de pillage. Il se sert de l’ivoirité comme d’un prétexte pour jouer au seigneur de la guerre dans l’intérêt des multinationales et des puissances étrangères.

Sinon, comment comprendre que l’on parle sans cesse d’expulsion de Burkinabè en Côte d’Ivoire, de mauvais traitements et qu’on dise si peu sur les Burkinabé qu’on violente, qu’on méprise, qu’on chasse comme des animaux de la Libye, dont le Président, Kadhafi, et Blaise Compaoré sont comme cul et chemise ? Les pseudo-patriotes burkinabè devraient penser aussi à ça !

La démission de Salvador Yaméogo fait beaucoup de bruit. Qu’est-ce qu’ on en pense à Koudougou, et avez-vous un commentaire à faire là-dessus ?

• Le "Commentons l’événement » de L’Observateur paalga du lundi 25 octobre 2004 a dit haut ce que tout le monde pensait tout bas, de même que d’autres journaux comme L’Evénement. Nous autres, n’avons plus rien à dire.

Je pense même que le président de l’UNDD n’a plus rien à dire. S’il n’a rien contre un père et son fils, il n’aura rien contre son petit frère. Fidèle à sa ligne, il ne dira rien sauf de continuer la lutte contre le responsable de tout ce gâchis, Blaise Compaoré.

L’affaire, si on regarde les coutumes, nous dépasse tous, et si elle bouleverse, comme on le voit, ce n’est pas seulement à cause d’une histoire entre deux frères ou d’une question politique. C’est parce que c’est une affaire qui concerne la coutume et les pratiques ancestrales.

Le Moaga doit comprendre cela. Mais il doit comprendre aussi que le prix du « Naam », du pouvoir, ce sont les épreuves et les souffrances. C’est tout ce que moi je peux dire.

Mais est-ce que ce problème ne va pas troubler la famille et les activités du parti dans le Boulkiemdé ?

• A Koudougou, les gens ont pleuré, ils se sont révoltés parce que, comme je disais, on est encore très sensibles sur les traditions et la soumission à la loi de nos ancêtres. Mais on sait aussi, ici, comme dans tout le Burkina, que cela va renforcer encore plus Me Yaméogo et l’opposition.

Tout le monde comprendra pourquoi. Mais ce que je veux dire aussi, et que les gens n’analysent pas assez, c’est que l’UNDD, ce n’est pas le parti des Yaméogo, ce n’est pas le parti de Koudougou, c’est un parti national qui a accumulé l’expérience de militants et responsables de plusieurs sensibilités (socialistes, communistes, sankaristes...) et venus de tout le pays, de Tambao à Tiébélé, de Niangoloko en passant par Bobo à Kantchari, de Djibasso à Pama…

Si le fond de l’héritage du président Maurice Yaméogo est important, il ne saurait être le seul fond du parti, de telle sorte que son avenir se limite à ses enfants.

Les difficultés actuelles du leader de notre parti ont un côté positif aussi parce qu’il n’a plus aujourd’hui à prouver à l’opposition et à l’opinion son engagement franc et définitif aux côtés des républicains, des patriotes de ce pays pour libérer notre peuple.

Ce qui nous fait seulement peur, c’est que, avec un tel pouvoir, qui n’a pas de limites morales et civiques, qui a l’habitude d’éliminer ses adversaires, on pousse l’escalade jusqu’à ôter la vie au président du parti. Après le tout dernier coup dont il a été victime, la question est vraiment d’actualité.

D’ailleurs, le Ministre Djibril Bassolet a dit à un de nos responsables le 26 octobre dernier, que c’est parce qu’on n’a pas encore commencé à tirer sur nous que nous continuons. Nous en appelons aux Mouvements des droits de l’homme, aux Chancelleries et à l’opinion pour méditer le sens de ces menaces.

Me Hermann reçoit des menaces directes ou indirectes de rebelles. Si par malheur quelque chose lui arrive, que tout le monde sache que ce sera de toutes les façons à cause de la politique d’ingérence de Blaise Compaoré. Mais ne laissons pas les choses se passer comme avec Norbert Zongo, que nous n’avons pas fini de pleurer.

Avez-vous de l’espoir pour le combat de l’UNDD et de l’opposition ?

• Ce combat est juste et les causes justes triomphent toujours. Les jours qui passent donnent raison à notre juste cause. Avec ce pouvoir, on ne peut pas composer. Il est aveuglé par la haine, la violence. Chaque fois que le président nous a convaincus de mettre en avant le dialogue, nous en avons souffert et le peuple avec nous. Il faut savoir tirer les leçons des erreurs.

Nous, nous remarquons aujourd’hui que la vérité est en train de gagner sur le mensonge du pouvoir. Il a son avenir maintenant derrière lui parce que tout le monde est fatigué. Aller aujourd’hui avec le pouvoir, c’est aller pour manger, pour se protéger pendant un temps ou parce qu’on est lâche ou qu’on a quelque chose à se reprocher, mais ce n’est pas le bon choix, car le camp du pouvoir, c’est déjà le camp perdant.

Le camp gagnant aujourd’hui, c’est celui de l’opposition. Le pouvoir a fait son temps. Son soleil est en train de tomber à cause de ses ingérences, de ses crimes qu’il ne peut plus cacher. Il a été démasqué par ses mensonges, par les faux qu’il fait, comme un vulgaire bandit.

Dans la sous-région, les gens se mobilisent, se serrent les coudes, car ils savent que tant que ce régime-là sera au pouvoir, leurs souffrances ne vont pas finir. Même pour les pays qui le couvraient, par ignorance ou par intérêt, il devient vraiment encombrant, compromettant. Il faut comprendre cela.

Les chantages qu’il faisait, avec sa capacité de nuisance, sont en train de finir ; il ne fait plus peur ; il est devenu un épouvantail, il ne sert plus et il n’a pas autre chose à offrir comme la Libye, qui a des richesses, comme la Mauritanie qui a du pétrole, comme la Guinée ou la Côte d’Ivoire, qui regorgent de ressources.

Mais le plus important, qui fait que nous avons l’espoir avec nous, c’est le phénomène de la pauvreté qui va grandissant, ce sont les atteintes aux libertés démocratiques qui se multiplient, c’est la justice qui a foutu le camp...

Une opposition qui n’arrive pas à dépasser ses petites considérations d’écolier pour prendre la victoire qui lui est ainsi tendue serait vraiment bête et indigne de faire la politique.

Les associations de patriotes pullulent au Burkina Faso, qui s’en prennent au président de l’UNDD, aux leaders de l’opposition en général, à des étrangers. Quelques-unes vont même jusqu’à refuser la venue d’Aïcha Koné au SIAO. Q’en pensez-vous ?

• Tout cela est ridicule et d’une profonde tristesse. C’est le fruit des manipulations du pouvoir, qui trouve toujours des laquais pour de telles orchestrations. Mais ces « patriotes », soutien de gens aux mains tachées de sang, ne sont pas la fine fleur du pays, et ce qu’ils font et disent ne doit pas tromper l’opinion extérieure.

Il faut faire attention au cynisme du pouvoir qui croit se sauver en engageant le pays dans un conflit généralisé dans la sous-région. Il ne masquera pas ainsi ses responsabilités dans les souffrances qu’ont vécues et que vivent les peuples de la sous-région, notamment par sa faute. Non seulement un artiste n’a pas de frontière, mais nous avons signé des traités relatifs à la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux.

C’est vrai qu’avec l’affaire Hermann Yaméogo nos traités signés sont comme des papiers à jeter à la poubelle, mais ce n’est pas une raison pour laisser la mauvaise graine dévoyer nos principes démocratiques, notre devoir de solidarité sous-régionale et notre engagement vis-à-vis des traités.

A ce rythme-là, il faudrait interdire la venue à Ouaga, à tout jamais, d’Ould Taya, de Lansana Conté, de Gnassingbé Eyadema, de Dos Santos…, et se recouvrir de nos frontières et vivre en autarcie.

La Francophonie gagnerait à tirer un peu les oreilles à ces « patriotes » et à leurs commanditaires ! Nous avons vu à la télé, le 25 octobre dernier, au journal de 20 heures, un affamé, transfuge de la Côte d’Ivoire, à la misère lisible sur le visage, faire des déclarations.

Certes, c’est un moment de traite, de marchandage pour certains, un moment pour monter les enchères, mais nous ne devons pas accepter, même si la morale agonise au Faso, qu’elle disparaisse totalement !

Propos recueillis par O. Sidpawalemdé
L’ Observateur Paalga

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