Actualités :: Louis Nama libéré de la MACO : "Ouali et Naon sont restés dignes"

Il a été interpellé, jugé et condamné à six mois de prison ferme pour avoir, dit-on, mené des "activités illégales". Louis Nama, Secrétaire adjoint à la jeunesse de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), a ainsi côtoyé presqu’au quotidien, les présumés putschistes condamnés en avril dernier par le Tribunal militaire de Ouagadougou. Nous l’avons rencontré le 23 octobre à Ouagadougou. Il raconte son aventure carcérale et se prononce sur des questions politiques nationales.

"Le Pays" : Vous venez de passer six mois à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Quels sont les moments forts de votre détention ?

Louis Nama : J’ai été condamné à six mois ferme mais j’ai obtenu une semi-liberté pour raison de santé ; j’ai donc passé trois mois ferme à la MACO.
Deux moments que j’estime forts ont constitué la charpente de ma détention : le procès me concernant et la période que j’ai passée à la MACO.

En ce qui concerne le procès, j’ai eu le sentiment de n’avoir pas pleinement bénéficié de "soutien moral et numérique", surtout de la direction de mon parti. Cela s’explique par le fait que le président du parti, Hermann Yaméogo, était à l’extérieur du pays. Son voyage a coïncidé avec le jour de mon procès. En tout état de cause, je m’en suis fais une philosophie et j’ai adopté un comportement averti d’autant plus que je m’attendais à ce procès.

Lorsque je me suis lancé dans la création de ma société de gardiennage, le président de mon parti m’a mis en garde : « Si tu dois monter une telle entreprise, il faut que tu sois en règle, sinon on en profitera pour dire que nous recrutons des mercenaires pour renverser le régime, et toi, on te mettra en prison parce que tu n’auras pas respecté les règles en la matière ». Certes, c’était évident mais j’étais tout de même de bonne foi, estimant que je régulariserais mes dossiers au fur et à mesure que j’avancerai. Je pensais que mes revenus financiers me le permettraient.

Dieu seul sait combien de sociétés et d’entreprises ont débuté ainsi ou fonctionnent de façon irrégulière au vu, au su et au compte du pouvoir.

Pourquoi croyez-vous qu’on vous en voulait particulièrement ?

Lorsque j’ai été appréhendé de façon illégale puisque c’était à une heure indue (entre 1h et 2 h du matin) et que vainement, on a recherché le stock d’armes dont il était question et les tracts susceptibles de permettre d’épingler Me Hermann Yaméogo, le dossier a été classé sans suite et j’ai été remis en liberté.

Mais parce que j’ai été reçu en triomphe au domicile du Président de l’UNDD et parce qu’il m’a fait une accolade qu’un journal a publiée à la Une, je me suis retrouvé en justice et j’ai été condamné.

J’évolue politiquement sous la chapelle de Me Hermann Yaméogo depuis 15 ans. Je sais ce que cela exige comme patience, courage et comporte comme risque. Le Président Hermann Yaméogo se trouve dans la ligne de mire du pouvoir ; tous ceux qui lui sont proches aussi. J’ai lu une oeuvre de Théodore Roosevelt qui dit que « si tu échoues, qu’au moins tu échoues en osant de grandes choses, de sorte que ta place ne soit plus parmi ces âmes froides et timides qui n’ont connu ni la victoire ni la défaite », et je fais mienne cette citation parce que j’ose soutenir Me Hermann Yaméogo.

On raconte qu’ à la MACO, vous avez reçu des pressions psychologiques de la part de certains membres du pouvoir. Qu’en est-il exactement ?

Je reçois des pressions tous les jours. Elles viennent directement des intéressés ou par le canal d’amis et de parents. « Qu’est-ce que tu fais avec Hermann ? » « Combien il te paye pour tous les risques que tu prends pour lui ? » « Ne risques-tu pas ta vie ? » « Vas là où tu auras la vie tranquille et où tu seras à l’abri du besoin ». On m’a souvent menacé.

Après ma sortie de prison, des visiteurs suspects sont venus cisailler ma porte à 3 heures du matin et n’ont pris que mon portable qui était posé sur une somme de 30 000 F CFA. Que ceux qui ont de l’esprit comprenne cette arnaque. Il n’y a pas longtemps, j’ai dû partir de Ouaga à Saponé à pied à cause de menaces . J’ai ensuite continué à Koudougou où des militants du parti, que je remercie du reste, m’ont conduit en mobylette jusqu’au Mali.

Je peux certes connaître des moments de relâchement car il n’est pas facile de toujours suivre le rythme du président du parti mais voyez-vous, quoi qu’il arrive, je ne peux trahir les principes de probité et de fidélité aux idéaux universels d’amour et d’amitié, même si je dois en mourir. Ce qui me lie à Me Hermann Yaméogo se situe au-delà de la politique. Les moments les plus difficiles, nous les avons vécus ensemble ; les moments de joie également. Dans tous les cas, en choisissant Hermann comme éducateur politique sous ce régime, je ne me suis jamais fait d’illusion sur les menaces qui pourraient peser sur ma vie. Mais à mon avis, une vie remplie ne tient pas à sa longueur mais à son intensité. Regardez Thomas Sankara, Norbert Zongo...

Maintenant que vous êtes libéré, avez-vous des ambitions politiques particulières ?

Je voudrais d’abord faire un rappel historique. En janvier 1984, alors que le Capitaine Boukary Kaboré dit « Le Lion du Bulkiemdé » tenait un meeting sur la Révolution dans mon village parce que certaines personnes de l’administration locale avaient des réticences vis-à-vis de la Révolution, alors que j’étais chef de classe au CM1, j’ai été l’artisan d’une révolte aussi bien des écoliers que des villageois, tous mystifiés par Thomas Sankara. A la fin du meeting, Boukary le Lion m’a félicité pour ma contribution au succès du meeting. Dès lors, je me sentais intéressé et concerné par la chose publique, la politique notamment.

En décembre de la même année, le président Thomas Sankara était de passage dans mon village pour Léo. J’ai été la personne choisie pour animer par des slogans, l’escale que celui-ci a faite dans mon village. Le président Sankara m’a emmené dans le convoi jusqu’à Léo. Je me suis encore senti interpellé, honoré. Pendant que j’étais au petit Séminaire de Koudougou, certains m’appelaient « Thom Sank » parce que je me plaisais à bosser ses discours par cœur, ce qui n’est pas étranger à mon renvoi du séminaire.
Au lycée Philippe Zinda Kaboré, sous le Front Populaire, j’ai été délégué de classe. Enfin, est venu le jour historique où j’ai fait la rencontre de Me Hermann Yaméogo, président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération (ADF) d’alors.

Pourquoi concrètement avez-vous decidé de vous allier à cet homme politique assez souvent controversé ?

Tout jeune que j’étais, je voyais en cet homme une bête politique, un visionnaire, un homme d’Etat, bref un leader auprès duquel je sentais la nécessité d’apprendre beaucoup de choses. Depuis lors, il m’a adopté. Je suis à son école. Comme tout écolier, il arrive des moments où je tombe mais je me suis toujours relevé.

Aujourd’hui, je sais lire dans ses pensées comme lui aussi sait lire dans mon regard. Finalement, j’ai l’impression qu’il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille que de vouloir me séparer de Me Hermann Yaméogo, surtout par une tierce personne ou un système. Celui-ci m’a mis à l’épreuve pendant plus de dix ans avant que je ne puisse accéder à un poste dans le Bureau du parti. Les crocs-en-jambe viennent de partout mais aujourd’hui, je suis fier d’être dans le Bureau politique et estime être assez outillé pour assurer des responsabilités politiques. Je suis persuadé de ne pas faire moins que certains membres du parti qui ont gagné sans souffrir ces responsabilités et qui ne sont pas toujours reconnaissants.

Le capitaine Diapagri Luther Ouali a dénoncé ce qu’il qualifie de « Compaorose », c’est-à-dire de mauvaises pratiques dans l’armée. Comment cela a-t-il été perçu au sein de la MACO ?

Je n’ai pas la prétention de me substituer à tous les détenus de la MACO mais mon sentiment personnel est que nous devrions avoir une armée républicaine qui se départisse de l’action politique pour ne s’occuper que de la sécurité nationale et des citoyens, toutes tendances confondues.

Actuellement, nous avons affaire, selon moi, à une armée au service d’une famille, d’un clan. J’étais en prison et je voyais malheureusement les présumés putschistes mettre à nu les tares de notre armée. Présentement, je ne saurais vous dire si c’est le Général qui commande le Colonel ou si c’est le contraire. Puisse le Chef suprême des armées revoir la composition et les attributions de son armée. En ce qui concerne le volet insécurité, je souhaite revoir l’indemnité de risque des gendarmes revenir à 17 % de leurs salaires comme c’était le cas avant la Révolution. Pour la Police, il est important et urgent de mieux les outiller et les encourager.

Pendant votre détention, vous avez côtoyé, presqu’au quotidien, le sergent Babou Naon, le capitaine Luther Diapagri Ouali et d’autres présumés putschistes condamnés par le Tribunal militaire de Ouagadougou. Quel commentaire cela vous inspire-t-il ?

Ils sont restés dignes comme tout au long de leur détention et du procès. Naon, lui que je connaissais depuis longtemps, n’a jamais manqué de mot pour m’encourager. Il savait que si j’étais en prison, c’était aussi à cause de lui. Quand j’ai été arrêté, me disait-il en prison, il a fait savoir à un capitaine de gendarmerie ceci : « Je sais que c’est parce que Louis m’amenait des commissions qu’il est dans cette situation ». Avec les autres aussi, l’atmosphère était bonne, et ils étaient perçus à la MACO un peu comme des héros. Je suis sûr que c’est toujours le cas.

C’est le lieu pour moi de remercier le président de mon parti et tous ceux qui m’ont soutenu. J’encourage et félicite les premiers responsables de la MACO, notamment le régisseur, le surveillant chef, son adjoint, bref toute cette équipe qui ne ménage aucun effort malgré leurs moyens dérisoires, pour assurer une bonne garde, empreinte d’humanisme.

Quel regard portez-vous sur la présidentielle de 2005 ? Offre-t-elle, au regard du schéma politique actuel, des chances d’alternance à l’opposition ?

Le constat est amer et irréfutable. Blaise Compaoré est arrivé au pouvoir de façon violente. Si en 17 ans de pouvoir, le président Compaoré n’a pas pu mieux faire, ce n’est pas pour autant qu’il cédera son fauteuil présidentiel sur un plateau d’or. Le peuple est fatigué ; les pays voisins sont fatigués de ses ingérences. La France doit penser à cela pour nous aider. Il faudrait, à mon humble avis, que l’opposition fasse ses preuves dès à présent pour la conquête de l’électorat : les grandes déclarations, les innombrables rencontres entre leaders de l’opposition, les grands débats, ça suffit ; il faut désormais une politique de proximité. Les leaders de l’opposition, de concert, doivent descendre dans les villes et villages pour rassurer le peuple de leurs capacités à mieux faire que le pouvoir actuel.

En revanche, je crois que le peuple n’a plus à s’inquiéter de la résolution prise par l’opposition, la vraie, de lui faire honneur et de respecter ses engagements en luttant pour le changement.

La barque UNDD traverse une zone de turbulence. Réussira-t-elle à tenir le pari de la présidentielle de 2005 ?

Le patron de l’UNDD a déjà mis son train en marche. Dans son adresse aux responsables et militants de base du parti le 3 octobre 2004, il disait : « Jusqu’aux municipales et aux présidentielles de 2005, nous subirons bien des épreuves qui feront apparaître celle présente comme mineure ». Je sais qu’il y aura menace, attentat à sa vie, démission, débauchage, trahison perfide mais connaissant l’homme, je sais qu’il ne reculera point. Il est "vacciné" et il a une ambition.

En 15 années passées à ses côtés, j’ai vu personnellement beaucoup de personnes venir, se faire une sécurité économique, financière, occuper des postes politiques, s’initier à la politique et repartir faire allégence au pouvoir pour y gagner plus, pensant ainsi affaiblir ou décourager Hermann. Tout se passait devant moi. Il arrivait que je fasse des remarques sur certaines largesses et opportunités qu’il faisait à des personnes peu fiables, sous prétexte que le parti a besoin de cadres, de jeunes, de femmes, de sang neuf. Aujourd’hui, Me Hermann Yaméogo sait qui est qui et qui fait quoi et pourquoi, qui va aller où et à quel prix. En tout cas, je ne vois pas un seul homme politique qui peut recevoir le dixième des chocs moraux, financiers, physiques qu’il a reçus et continuer à avancer comme lui.

Visiblement, le chemin conduisant au pouvoir est parsemé d’embûches et pas des moindres...

J’ai aussi partagé des risques. Un jour, alors que nous venions la nuit à Ouaga en provenance de Koudougou, on a tiré sur le véhicule. La détonation était si forte que le véhicule a basculé. Le chauffeur qui conduisait a crié : « C’est quoi ça ? » ; il voulait s’arrêter pour voir mais Hermann lui a dit de continuer. Le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) a été saisi. On a dit que c’est une attaque de bandits. Mais la puissance de l’arme utilisée et le contexte qui était marqué par la dénonciation de l’intervention de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire, me font penser qu’il ne s’agissait pas de cela.

L’alternance est, quel que soit alpha, en marche et aujourd’hui, tout le monde demande aux éventuels candidats de penser beaucoup plus au pays, à la soif de changement qu’à eux-mêmes. Si les opposants sont humbles et s’ils savent arrêter l’ordre des priorités et mettre l’alternance au-dessus de tout, ça va marcher. Bref, Me Hermann Yaméogo, le Professeur Joseph Ki-Zerbo, Me Bénéwendé Sankara, Norbert Tiendrébéogo et bien d’autres doivent savoir que le peuple les attend au tournant.

On dit que vous êtes dans le secret des dieux de Hermann Yaméogo. A-t-il, selon vous, trempé dans cette affaire de putsch manqué en Mauritanie ?

Je ne sais pas si je suis dans le secret des dieux de Hermann Yaméogo mais, modestie oblige, je suis parmi ceux qui sont restés à ses côtés en temps favorables comme en temps défavorables. A titre d’exemple, le 12 décembre 2000 à Koudougou, alors que les flammes avaient envahi son domicile ses véhicules incendiés, des enfants montés contre lui, je suis resté avec lui dans cette situation douloureuse.
Souvent, nous qui sommes à ses côtés, sommes énervés parce qu’il a une tendance à pardonner facilement mais nous restons à ses côtés. S’il a des défauts que nous lui reconnaissons, c’est de lui faire trop confiance facilement.

Mais on peut dire tout ce qu’on veut de lui, en dehors de Thomas Sankara, je n’ai jamais vu quelqu’un qui soit aussi convaincu, courageux et visionnaire. Il m’a dit une fois ceci : « Louis, tu vois, le plus dur reste à venir ».
Très souvent, dans ma cellule en prison, j’ai repensé à ces paroles quelque peu évangéliques. C’est cela qui fait qu’il est différent des autres.

A-t-il oui ou non trempé dans cette histoire de putsh manqué ?

Ce n’est pas vrai qu’il ait trempé dans le putsch manqué en Mauritanie et comploté contre son pays. Le débat sur Canal 3 le samedi 23 octobre entre Issaka Lingani, Eric Kam, Chériff Sy et Ahmed Newton Barry, est édifiant. Je félicite les trois derniers car ils aiment vraiment leur pays ; ils ont le courage de leurs opinions et ce qu’ils ont dit (les accusations ne tiennent pas la route !) est convaincant car ils ne sont pas de l’UNDD. Et pour moi, s’il était allé en Mauritanie, qui pourrait l’en empêcher et l’empêcher de le dire publiquement ? C’est maintenant qu’il va y aller, et moi avec lui. Et je suis sûr que le Président Ould Taya nous écoutera très attentivement.

Où se trouvent selon vous les clés de la crise actuelle ?

Le pouvoir a tout intérêt à associer tous les partenaires de la scène politique et de la société civile dans les initiatives d’envergure nationale et internationale afin que les solutions envisagées soient consensuelles. Mais que constatons-nous ? Le pouvoir semble fort dans la provocation des crises mais incapable de les résoudre.

Pour sortir de la crise actuelle, il faut que le pouvoir arrête d’être arrogant, de déstabiliser les autres pays il faut qu’il joue le jeu démocratique. Et la première mesure à prendre est la libération de Noël Yaméogo injustement détenu depuis trois semaines. On lui a même refusé la Bible ! On ne peut pas accepter cette situation. Dans les jours qui viennent, les mouvements de protestation vont s’accentuer. Comme je l’ai dit, pour sortir de la crise, il faut des gens qui acceptent de dialoguer. Le président Blaise Compaoré croit que le pays lui appartient, qu’il doit rester éternellement au pouvoir. Les vrais clés résident dans le règlement des vrais problèmes du pays qui sont la lutte contre l’impunité, la fracture sociale, l’arrêt des ingérences, le respect de la démocratie, une véritable volonté de dialogue démocratique.

A chaque fois que des hommes ont tenté de s’impliquer pour que les crises soient résolues, le pouvoir les a toujours trahis. Blaise Compaoré n’est pas prêt pour le dialogue parce qu’il pense qu’avec la force, les montages, les mensonges, les faux, il peut gouverner éternellement. La crise devrait trouver une solution naturelle grâce à la mobilisation populaire.

Propos recueillis par Hervé D’AFRICK
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