Actualités :: Accusations contre Hermann Yaméogo : Que le droit soit dit !
Noël Yaméogo

L’actualité nationale ces dernières semaines a été beaucoup marquée par l’affaire Hermann Yaméogo. D’un côté le gouvernement accuse et de l’autre Hermann Yaméogo tente de se blanchir.

Devant les faits reprochés à Hermann Yaméogo et son cousin Noël Yaméogo dans la transmission de fausses informations à des pays étrangers dans le but de porter atteinte à l’intégrité de notre pays, seul un règlement de cette affaire suivant les voies idoines peut permettre d’éclairer l’opinion publique. Alors, que le droit soit dit dans toute sa rigueur pour le triomphe de la vérité.

Les autorités mauritaniennes continuent de pointer du doigt notre pays l’accusant d’être à l’origine de l’instabilité dans laquelle elles se trouvent. Selon elles, des putschistes mauritaniens s’entraîneraient dans les garnisons de Pô et Diébougou dans le but de perpétrer un coup d’Etat dans leur pays. Depuis le début de cette affaire, notre pays s’est toujours comporté de façon responsable montrant ainsi sa bonne foi en apportant les preuves de son non-soutien à cette action.

Mais face à la persistance des autorités mauritaniennes, Djibrill Bassolé ne savait plus sur quel pied danser. Il était loin de croire que des fils du Burkina étaient capables d’une telle machination ourdie et orchestrée par des puissances étrangères. Ainsi, à partir des preuves, les services de renseignement ont établi l’implication de Me Hermann Yaméogo et de M. Noël Yaméogo dans la fabrication et la divulgation d’informations mensongères à des pays étrangers qui ne portent pas le Burkina dans leur cœur.

Cette campagne d’intoxication et d’hostilité entretenue par Hermann Yaméogo contre le Faso auprès des pouvoirs en place à Abidjan, Nouakchott et Conakry, conforte en particulier la Mauritanie et la Côte d’Ivoire dans leur fuite en avant et leur recherche de boucs émissaires pour justifier la persistance de leurs crises intérieures. Ce qui constitue un danger pour la crédibilité du Burkina Faso dont les efforts sont concentrés sur l’organisation et la réussite des grandes rencontres internationales.

Nul n’est au-dessus de la loi

La loi étant égale pour tout le monde, rien ne saurait soustraire Maître Hermann Yaméogo, député et fils du premier président de notre pays soit-il, de poursuites judiciaires et de condamnation si sa culpabilité est établie dans ces faits. Aucune influence tendant à distraire le peuple ne doit être tolérée pour permettre l’exécution d’une bonne procédure judiciaire. Le statut de l’intéressé, la place qu’il occupe au sein du landernau politique ne doivent pas constituer une entrave. L’immunité dont jouit Hermann Yaméogo doit être levée rapidement et le fait qu’il soit le fils du père de l’indépendance ne doit pas influencer l’éclatement de la vérité.

Deux facteurs peuvent aussi inciter les autorités à être modérées dans le traitement de ce cas de trahison, suspectées qu’elles seraient de vouloir briser un opposant de taille. Comme l’a dit le ministre Bassolé de la Sécurité "Il ne s’agit pas d’un acharnement contre un opposant politique, il appartient aux autorités burkinabè de prévenir les crises et les troubles et de mettre le Burkina à l’abri des machinations". Si cela se passait sous d’autres cieux comme chez les amis de notre Hermann Yaméogo il ne serait pas toujours libre ne parlons pas organiser un meeting. Les faits reprochés à Hermann Yaméogo et son cousin sont très graves pour qu’on se laisse perturber par un meeting qui n’aura pas produit les effets escomptés.

Les faits reprochés pour atteinte à la défense nationale et pour trahison, prévus par le code pénal en ses articles 88 et 96, et passibles tous deux d’une peine d’emprisonnement à vie doivent être traités avec la plus grande transparence. La IVe république est un exemple dans ce sens. Et ce n’est pas le pasteur Paré qui vous dira le contraire.

Pour montrer cette transparence, le dossier est confié au juge Valéry Silga pour instruction. Depuis l’instruction du dossier, Noël Yaméogo a été entendu plusieurs fois par le juge d’instruction. Pourquoi maintenant un meeting pour demander la libération de Noël Yaméogo alors qu’on sait pertinemment que la justice fait correctement son travail ? Cela démontre une volonté manifeste d’échapper à la justice parce que les faits sont réels. Si Hermann Yaméogo ne se reproche rien pourquoi alors avoir peur de la justice au point de vouloir l’éviter ? S’il n’y a pas de preuves formelles contre le député Hermann Yaméogo, l’opinion publique saura que les services de renseignement ont menti sur le fils du premier président des Burkinabè.

La vérité rien que la vérité

En attendant maître Hermann et son cousin Noël ont droit à la présomption d’innocence. Autrement dit, tant que les faits ne seront pas avérés, personne ne peut dire qu’Hermann Yaméogo et Noël Yaméogo sont coupables des faits qui leur sont reprochés par le ministre de la Sécurité, Djibrill Bassolé et le procureur général Abdoulaye Barry. Mais si on tient compte des dernières révélations, Hermann Yaméogo aura du mal à s’en sortir. S’il croit le contraire, il devrait hâter la levée de son immunité parlementaire afin de démontrer le contraire aux yeux de l’opinion nationale et internationale.

Les membres de l’opposition burkinabè, qui ont leur raison de défendre l’un des leurs devraient plutôt eux aussi aider à rétablir la vérité. Certains membres de l’opposition l’ont très vite compris. C’est ainsi que nombreux étaient ceux qui se sont démarqués des activités tendant à voiler le véritable problème. Ceux qui s’y accrochent sont ceux-là qui d’une façon ou d’une autre gardent une dent contre le pouvoir de Blaise Compaoré. Poussés par leur désir d’en découdre avec le pouvoir ils marchent aveuglement aux pas de Hermann Yaméogo piétinant ainsi certaines règles élémentaires dont ils sont prêts à se prévaloir si le pouvoir venait à faire de même.

Ce qui est sûr si le Burkina prend feu, ce sera avec l’opposition comprise. Au lieu donc de s’évertuer à défendre Hermann Yaméogo, tous les Burkinabè devraient se coaliser pour défendre la patrie. Si les faits reprochés à Hermann Yaméogo sont vrais, il n’aura pas terni sa seule image, mais celle de tout le Burkina Faso. Une fois de plus, il est donc temps pour l’ensemble de tous ceux qui aiment ce pays de barrer la route à des troubleurs. Alors, que justice soit rendue pour nous situer sur les responsabilités.

KIBSA Karim
L’Hebdo

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