Actualités :: Accusations mauritaniennes contre le Burkina : "Hermann Yaméogo, démasqué par (...)

"Hermann Yaméogo démasqué par ses propres déclarations et désapprouvé par les éléments d’enquête", tel est le titre intégral de l’écrit suivant émanant de la Coordination des militants CDP du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse.

Dans son adresse aux responsables et militants de base de son parti, adresse publiée par l’Observateur paalga du 6 octobre 2004 sous le titre les « raisons d’une cabale », Me Hermann Yaméogo écrit :

« A l’hôtel Novotel, où j’ai séjourné, se trouvent d’ailleurs les documents qui attestent que j’ai quotidiennement signé les bons de commande de mes repas. Je ne pouvais pas être à la fois à Conakry et à Nouakchott ».

Dans son article intitulé « Accusations contre Me Hermann Yaméogo, des preuves contraires venues de Conakry », article publié par l’Indépendant du 12 octobre 2004, Michel Zoungrana écrit :

« Hermann a occupé la chambre n°1106, nous avons tenté de vérifier à la réception de l’hôtel, il s’est trouvé que cette chambre, à la date indiquée, était occupée par quelqu’un d’autre. En fait, selon les explications, le président de l’UNDD ne voulait pas laisser de traces à Conakry. C’est pour cette raison qu’il a occupé la chambre sous un autre nom ».

L’élément d’enquête contredit manifestement les déclarations de Me Hermann Yaméogo. Par ailleurs, on peut se poser les questions suivantes : pourquoi Me Hermann Yaméogo ne voulait-il pas laisser de traces de son séjour à Conakry ?

Comment s’y est-il pris ? Quels sont les documents qu’il a pu présenter pour son enregistrement à l’hôtel ? De la même manière, voudrait-il laisser des traces de son voyage à Nouakchott ? Non, certainement pas !

Chambre 1106 ou 1107 ?

A l’occasion du meeting de l’opposition du 17 octobre 2004 à la maison du Peuple, Me Hermann Yaméogo aurait indiqué : « du 20 au 25 septembre, j’étais à Conakry, à l’hôtel Novotel, chambre 1107 et si je m’étais rendu à Nouakchott, je ne vois pas les raisons qui m’auraient amené à m’en cacher.

J’ai, depuis du reste, envoyé par DHL une correspondance pour demander un rendez-vous au président mauritanien ». (souligné par nous) (Cf. Discours de Me Hermann Yaméogo). L’on retiendra dans cette citation que le n° de la chambre est différent de celui donné par la réception de l’hôtel Novotel.

Lequel des deux croire, Hermann Yaméogo ou la réception de l’hôtel ? Par ailleurs, Hermann Yaméogo affirme avoir demandé un rendez-vous au président mauritanien. Quel est l’objet de cet rendez-vous ?

A propos des accusations d’ingérence, dans « Une lettre pour Laye » publiée dans l’Observateur Paalga du 15 octobre 2004, l’on peut lire ce qui suit :

« Les accusations formulées par le président ivoirien Laurent Gbagbo à l’encontre de son voisin burkinabè, Blaise Compaoré, et contenues dans une longue lettre réquisitoire en date du 26 septembre, remise à plusieurs chefs d’Etat de la région, sont, en partie, sans fondement. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus les services de renseignements français qui ont, à la demande de l’Elysée et du Quai d’Orsay, enquêté sur plusieurs des « informations » contenues dans cette lettre.

La présence au Burkina d’anciens légionnaires du 2e REP, d’instructeurs israéliens spécialisés dans la guérilla urbaine, d’ex-maquisards congolais, de Jean-Pierre Bemba ou encore de celle du général à la retraite Jean-Claude Mantion (qui réside en Nouvelle-Calédonie) relèveraient aussi du fantasme.

En revanche, les autorités françaises, qui font confiance à l’ex-président Abdou Diouf pour apaiser les tensions entre le Burkina et ses voisins avant la tenue du Sommet de la Francophonie en fin novembre à Ouagadougou, estiment que Blaise Compaoré pourrait faire un geste en éloignant de son entourage l’opposant mauritanien Ould Liman Chaffi, très mal vu à Nouakchott ».

L’on remarquera que la seule recommandation que l’on fait à notre pays selon la note attribuée à la DGSE française est l’hospitalité accordée à l’opposant mauritanien dont on souhaite l’éloignement de Ouagadougou pour cause de la tenue du Sommet de la Francophonie, mais non expressément son extradition aux autorités mauritaniennes, car le principe de l’asile politique est reconnu par la communauté internationale.

Par ailleurs, l’on pourrait se poser la question fondamentale suivante : pourquoi en lieu et place des pays accusateurs, c’est une certaine opposition, avec Me Hermann en tête, qui revendique à cor et à cri la création d’une commission d’enquête internationale sur les prétendues ingérences extérieures de notre pays ?

Me Hermann Yaméogo pense peut-être qu’en prenant à son compte ces accusations, qu’en rendant souvent visite aux premiers responsables politiques des pays qui accusent le Burkina Faso, il crée ainsi les conditions d’une alternance.

Si telle est la tactique du président de l’UNDD, le CDP, qui ignore la « mal cause », voudrait simplement lui dire qu’il est suffisamment démasqué dans l’arène politique, qu’il est aujourd’hui incapable de mobiliser ses propres amis politiques autour de cette tactique, notoirement caractéristique d’un politicien sans imagination, c’est-à-dire moralement et politiquement fini.

Retenons ceci :

Hier, Me Hermann Yaméogo a salué l’avènement du 15 octobre 1987. Aujourd’hui, il collabore étroitement avec les partis dits sankaristes. Hier, Me Hermann Yaméogo a occupé un poste de ministre d’Etat dans un gouvernement de la IVe République, aujourd’hui il estime que les hommes du Pouvoir sont des assassins.

Hier, Me Hermann Yaméogo a juré de ne jamais trahir Blaise Compaoré, car son défunt père le lui a recommandé, aujourd’hui il se présente comme le plus traître au régime. Me Hermann Yaméogo ne sait que trahir, il a trahi Blaise Compaoré, il a trahi son père, il est en train de trahir son pays et il trahira encore et nécessairement l’opposition tôt ou tard, car l’homme est ainsi fait.

Me Hermann Yaméogo mérite à la fois une sanction politique du peuple burkinabé et une sanction judiciaire de la justice de notre pays. Cependant, afin d’éviter qu’il ne justifie sa défaite politique à l’élection présidentielle de 2005 en brandissant la sanction judiciaire, la Coordination des militants CDP du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse espère que la procédure judiciaire lui permettra de se présenter à la dite élection, où il sera battu à plate couture et sera ensuite rattrapé par ses casseroles judiciaires.

Pour la Coordination Le secrétaire général Dieudonné Zaïda

L’Observateur Paalga

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