Actualités :: Crises dans les conseils minicipaux : La solution du gouvernement

Les ministres Alain Yoda de la Santé, Moumouni Fabré de l’Administration territoriale et de la décentralisation et Adama Fofana, des Relations avec le Parlement, étaient face à la presse, à la faveur du 20ème point de presse du gouvernement.

A l’ordre du jour de la rencontre, la stratégie d’opérationnalisation du Plan de développement de l’Infrastructure nationale d’information et de la communication, la politique nationale en matière de médecine et de pharmacopée traditionnelles et le projet de loi protant Code général des collectivités territoriales. Tous ces rapports, on s’en souvient, ont été adoptés lors du dernier Conseil des ministres.

Le projet de Code Général des collectivités locales traduit la volonté du gouvernement d’incruster la décentralisation dans le tissu social, politique, administratif, économique et culturel de notre pays, en proposant l’option de l’entrée départementale comme cadre de participation citoyenne aux affaires de développement local. Que deviendra le préfet quand tous les départements deviendront des communes rurales ? Il restera en place, sera le délégué du haut-commissaire et sera une sorte de veille auprès des conseils ruraux, explique Moumouni Fabré, qui ajoute que le délégué du village disparaîtra au profit du conseiller.

Trois conseillers municipaux pour chaque secteur de la commune. Cela sonne comme une injustice, si l’on ne tient pas compte de l’importance de la population, reconnaît Moumouni Fabré. Des innovations ont du reste été introduites dans les nouveaux textes pour que ne soient plus mécaniquement désignés trois conseillers par secteur. Ils seront choisis en fonction du nombre de la population, déclare le ministre. Au niveau des conseils, apparaîssent très souvent des crises qui remontent jusqu’au niveau central.

"Se regarder en face"

La motion de défiance devrait mettre fin à cela. Elle permettra au Conseil municipal de régler les problèmes à la base. "Les uns et les autres pourront se regarder en face", toutes choses qui participent selon le ministre, du renforcement de la démocratie. Parmi les innovations introduites dans l’avant-projet de loi, il y a aussi celles visant à mettre fin à la gestion solitaire de la commune. Si la loi est adoptée, dès que le maire sera élu, "il aura obligation de déléguer une partie de ses attributions aux premier et au second adjoints afin de permettre une gestion collégiale des affaires locales", affirme Moumouni Fabré.

Quant à la stratégie d’opérationnalisation du Plan de développement de l’Infrastructure nationale d’information et de la communication, son objectif est de faire des technologies de l’information et de la communication, un puissant levier pour tous les objectifs du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté.

Elle s’articule autour de six axes principaux (cf. Conseil des ministres du 13 octobre). Sa mise en œuvre (2004-2006) coûtera 45 milliards. Cela constituera un important gain pour le citoyen burkinabè, assure Adama Fofana. Avec sa mise en oeuvre, les procédures d’inscription aux concours par exemple seront simplifiées et des possibilités de télémédecine plus nombreuses. Pour le patron de la Délégation générale à l’informatique (DELGI), Joachim Tankoano, cette stratégie permettra de moderniser les infrastructures de l’information et de la communication puisqu’elle révolutionnera les telecommunications, l’audiovisuel, le traitement de l’information dans les entreprises et dans l’administration.

Les capacités du monde rural renforcées

Aussi, l’audiovisuel sera-t-il plus facilement accessible à tout le monde, y compris au monde rural qui verra ainsi ses capacités renforcées. Cette nouvelle infrastructure ne va-t-elle pas créer une certaine concurrence avec le secteur privé ? Non, rétorque Adama Fofana. Selon lui, le secteur privé a pris part à la définition de cette nouvelle infrastructure au cours d’un forum tenu en avril dernier, qui avait mobilisé tous les acteurs concernés.

Si le gouvernement a adopté une politique nationale de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle, c’est qu’il est déterminé à intégrer le secteur de la médecine traditionelle et de la pharmacopée traditionnelle dans le système de santé burkinabè. L’objectif global poursuivi par cette politique est l’amélioration de la couverture des besoins sanitaires de la population par une prise en compte effective et efficiente de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles dans le système de santé.

Des concertations ont été menées à tous les niveaux en vue d’ obéir à une logique d’organisation du système de santé, indique Alain Yoda qui relève par ailleurs que 3000 tradipraticiens ont été recensés au Burkina, qui sont regroupés, à un niveau national, dans le réseau Anapharm-Burkina. Il souligne que l’exportation des plantes nationales s’évalue à plus de dix milliards de FCFA. Pourquoi alors ne pas transformer ces produits sur place ? Des unités pilotes existent déjà, remarque-t-il, même s’il reconnaît qu’elles sont encore peu développées.

C’est d’ailleurs pourquoi l’on est à la recherche de financements pour mettre sur pied des unités industrielles de transformation des principes actifs de nos espèces (deux mille identifiées). Il est aussi question d’arriver à un stade où les tradipraticens travailleront dans les CHU, les hôpitaux régionaux, les CMA, des CSPS, à côté des médecins, et qu’ils "se passent les patients". Cela est d’autant plus nécessaire que, pour certaines pathologies, la médecine traditionnelle a fait la preuve de son efficacité. Il s’agit de la fièvre jaune, de la toux, du paludisme, de la drépanocytose, des fractures, des hémoroïdes, des sinusites, des astérites, etc.

Par Cheick Beldh’or SIGUE
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