Actualités :: Lotissements à Sig-Noghin : Des citoyens soulèvent les draps sales

L’Amicale pour la solidarité agissante estime qu’il faut maintenant dire la vérité sur l’opération de lotissement dans l’arrondissement de Sig-noghin. C’est ce qu’elle fait à travers cet écrit. La Rédaction a amputé le texte d’un passage remplacé par des points de suspension.

Nous , l’Amicale pour la solidarité agissante, estimons qu’il est grand temps de restituer la vérité sur le lotissement à Sig-noghin pour que les responsabilités soient situées, d’éclairer la lanterne de tous les Burkinabè quant aux accusations proférées ça et là. Il est question ici de l’aboutissement d’un long processus de suivi de l’opération de lotissement initiée depuis 1999 dans l’arrondissement de Sig-Noghin.

Une erreur qui ne pardonne pas

L’équipe du premier maire de Sig-noghin IDO Babou Jean Pierre n’a jamais joué franc jeu avec les résidents (autochtones) des zones concernées par les lotissements . Nous avons été témoins de l’annonce de l’opération dans le village de Silmiyiré comme partout ailleurs où ladite équipe s’est rendue à cet effet . Improvisant des rencontres, l’équipe ne pouvait trouver tout le monde sur place.

Seulement pour elle, il s’agissait là d’une simple information et non de débats avec le prétexte farfelu que la terre appartient à l’Etat. Soit ; mais nous estimons que sur ces terres, vivent des gens depuis des générations et qui y tirent leur pitance. En tout état de cause, l’équipe IDO se devait de procéder à de véritables pourparlers pour aboutir à un consensus avant tout processus de lotissement. Mais hélas, pour des raisons plus ou moins connues de tous, elle n’en a eu cure.
Dès le lendemain de l’annonce faite à quelques poignées d’habitants des zones, le recensement démarra dès le jour suivant.

Un recensement expéditif

Sans aucun communiqué appelant ceux concernés par le lotissement, l’équipe IDO procédait au recensement sans connaître au préalable les réalités du terrain. Cette même commission de recensement se faisait seconder par un groupe de jeunes peu scrupuleux et à la moralité douteuse. Ainsi, des numéros fictifs et assez de noms fictifs (entendez par là des numéros enregistrés dans les registres et quasi inexistants sur une quelconque maison) furent répertoriés.

Dans des zones où l’on dénombrait à peine 300 habitants, on s’est retrouvé avec 400 voire 500 recensés. Des interventions, la commission IDO en recevait à longueur de journée, gonflant du coup les registres et sans oublier les noms et les numéros insérés çà et là. (nous savons de quoi nous parlons et sommes prêts à répondre de tout ceci).

Une obstination qui ne dit pas son nom

Après tous ces recensements commandos, M. IDO Babou s’est réfugié derrière un mutisme qui ne disait pas son nom face aux interpellations et cris de ses administrés. Jamais on n’a vu une vaste opération de lotissement à un tel coût :
50 000 F pour les résidents (ceux ayant bâti ou qui habitent sur les lieux).

75 000 F pour les demandeurs et ceux possédant des terrains nus.
Seulement, un délai d’une semaine a été donné aux souscripteurs pour s’acquitter de ces sommes faramineuses pour le Burkinabè moyen. Conséquence, près de la moitié des souscripteurs ont perdu leur droit simplement parce qu’ils n’ont pu réunir lesdites sommes dans les délais. IDO, malgré les demandes de prorogation faites à cor et à cri, est resté de marbre.

Pendant ce temps, certaines personnes réussissaient, même hors délais, à payer leur souscription moyennant 25 000 FCFA comme frais d’intervention d’où 100 000 FCFA pour un reçu de 75 000 FCFA et 75 000 FCFA pour un reçu de 50 000 FCFA (le dernier délai était prévu pour le 22/11/99, mais il existe des reçus datés après le 22/11/99).
Le comble est que M. IDO a improvisé une soi-disant zone commerciale et fixé le montant de la souscription à 500 000 F et jusqu’à ce jour, des souscripteurs pour ces soi-disant zones commerciales se sont retrouvés attributaires de simples parcelles dans des zones qui n’ont rien de commerciale.

Ha ! la course à la fortune quand tu nous tiens !
Combien de fois des bornes ont été arrachées par les populations parce qu’elles étaient exacerbées par le mutisme de M. IDO face à leurs cris et appels ?
Conséquence, le conseil municipal décide de le déposer aux élections de décembre 2000.

Un nouveau maire vite rattrapé par les erreurs de son prédécesseur

M. T. Pascal Ouédraogo, élu maire de Sig-noghin, a, lors de ses premières rencontres avec les autorités coutumières et chefferies de son arrondissement, affirmé la volonté de son conseil municipal à redresser les torts et à instaurer un esprit de collaboration franche avec les populations des zones concernées par les lotissements.
De l’avis de plusieurs habitants des zones nouvellement loties, le nouveau maire constitue à n’en pas douter leur espoir quant à la satisfaction de leurs doléances.

Fort heureusement, leur attente ne fut pas vaine car les attributions se sont déroulées correctement et continuent même de l’être. Seulement , nous estimons ici que le nouveau maire se devait de procéder à une vérification et un contrôle très poussés des recensements de son prédécesseur avant toute attribution car la commission actuelle se retrouve constamment confrontée à des cas de personnes non recensées et qui demeurent dans les zones depuis près de 10 voire 15 ans. Peut -être ne voulait t-il pas créer des tensions ou des conflits parmi ses administrés ? Mais nous estimons que ce travail préalable pouvait éviter beacoup de tracasseries que connaît la commission et qui souvent freinent le déroulement de l’opération d’attributions.

Des collaborateurs peu orthodoxes

Nous attirons ici l’attention du maire sur la mauvaise foi que lui témoignent actuellement certains de ses collaborateurs. Après investigation et sans vanter l’homme, nous pouvons dire qu’il est à l’écoute de tous sans exception ; il est de loin, digne de notre confiance car nous connaissons au Faso des gens qui crieraient haro sur le baudet et ne feraient pas mieux s’ils étaient mis dans les mêmes conditions.

Aussi, nous en appelons ici à un peu d’esprit et de bon sens de la part du député, et de son équipe, qui tient vaille que vaille à piéger son vis-à-vis par le "coûte que coutisme" en utilisant des procédures très malsaines (il se reconnaîtra, nous en sommes convaincus). Monsieur le député , n’avez-vous jamais fait de demandes de parcelles auprès de M. le maire de Sig-noghin pour vos parents et amis ? Que feriez-vous s’il y faisait droit ? Nous demeurons convaincus que vous le crieriez sur tous les toits. Vous auriez ainsi votre prétexte pour vilipender non pas le conseil municipal mais l’homme . Défendez-nous avec plutôt des causes justes car vous êtes un élu du peuple et par conséquent, digne.

Défendez- nous avec des preuves qui ne vous rabaissent pas et nous vous en serons reconnaissants.
M. le maire, vous aurez à gagner en procédant à un toilettage franc de tous vos services concernés par le lotissement afin d’éviter toute sorte de corruption et de favoritisme. Savez-vous que des demandeurs détenteurs de reçus depuis 1999 n’ont pas encore leurs parcelles et que d’autres en sont déjà attributaires ?

Monsieur, nous ne doutons pas que vous faites la fierté de l’arrondissement et nous vous disons de rester vigilant afin d’éviter tout piège relatif au volet parcelles.(...)
Le problème de Kossoghin est en train de connaître un aboutissement heureux. Nous remercions au passage toutes les bonnes volontés de leur esprit de solidarité qui a prévalu pour le solutionnement complet du problème de Kossoghin.(...)

Ouagadougou le 11/10/2004

L’amicale pour la solidarité agissante 07 BP 5342 Ouaga 07
Courriel : amisolidarys@ hotmail.com
Téléphone : 76 59 64 01

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