Actualités :: Accusations du pouvoir d’Abidjan contre le Burkina : voici l’espion burkinabé (...)
H. Yaméogo

Les relations s’assombrissent de plus en plus entre Ouaga et Nouakchott, entre Abidjan et Ouaga. Le Burkina accusé de menées subversives, déstabilisatrices par la Mauritanie accuse à son tour Me Hermann Yaméogo d’être un instrument aux mains de la Mauritanie.

Un pion en connexion avec des puissances étrangères hostiles au Burkina. En tout cas, il aura joué un grand rôle dans la détérioration des relations entre les deux capitales. L’affaire fait grand bruit depuis le 26 août dernier, date du premier coup d’Etat déjoué dans lequel le Burkina est cité. Nouakchott avait accusé Ouaga et Tripoli d’être derrière cette tentative de coup d’Etat déjoué. Cette fois-ci, le Burkina et les Forces Nouvelles sont dans l’œil du cyclone du régime ivoirien. De quoi s’agit-il ?

La Mauritanie reproche au Burkina d’abriter des opposants irréductibles du Président Ould Taya parmi lesquels les cerveaux présumés de la précédente tentative de putsch, celle du 08 juin 2004 qui a failli emporter le chef de l’Etat mauritanien. Mohamed Ould Cheikhna et Saleh Ould Hanena, les principaux accusés auraient été accueillis à Ouaga après un détour au Niger et au Mali. Aux deux putschistes, s’ajoute Moustapha Ould Limam Chaffi, un Mauritanien vivant à Ouaga et ami de longue date du Président du Faso. Le Burkina rejette ces accusations en bloc et y voit une machination ourdie par Abidjan et Nouakchott.

Lors de notre récent séjour à Ouagadougou, le ministre de l’Intérieur Djibril Bassolé a affirmé au cours d’un entretien qu’il nous a accordé que "le Burkina n’a rien à avoir avec ces accusations". Et qu’"Elles sont dénuées de tout fondement".

Si Ouaga montre patte blanche, Nouakchott, elle, corse le problème en révélant, sur la radio mondiale RFI que des putschistes mauritaniens seraient entraînés dans des camps militaires de Dedougou et de Pô. Cette "cabale", à en croire les autorités burkinabè, bénéficie du soutien du leader de l’Union pour la démocratie et le développement, Me Hermann Yameogo.

En effet, selon Ouaga, ce dernier a sillonné certaines capitales ouest-africaines et occidentales pour ventiler des informations fausses sur des prétendus camps d’entraînements. Il aurait reçu, comme l’a révélé le ministre Djibril Bassolé, lors d’une récente conférence de presse dans la capitale burkinabé, beaucoup d’argent pour jeter l’opprobre sur son pays et ses dirigeants.

Si le président de l’UNDD nie tout en bloc, des indices montrent cependant qu’il a bel et bien séjourné en Côte d’Ivoire du 25 septembre au 28 septembre. Son frère Noël Yaméogo, détenu en ce moment à la sûreté au Burkina Faso et lui, ont occupé respectivement les chambres 219 et 202 à l’Hôtel Ibis-Plateau où ils ont pris leurs quartiers, le 25 septembre dernier.

Selon des sources proches du ministre de l’Intérieur burkinabé, son frère Noël Yaméogo a été pris avec un document ayant servi de base d’information pour alimenter les accusations de coup d’Etat, à Nouakchott et à Abidjan.
En effet, les journaux "bleus" de Laurent Gbagbo, en bisbille avec son homologue burkinabé, ont fait de cette affaire leurs choux gras durant le dernier séjour d’Hermann Yaméogo en terre ivoirienne. Il semble évident que l’axe Abidjan-Nouakchott qui a bien fonctionné depuis la visite du ministre mauritanien de la Défense, Baba Ould Sidi, à Abidjan a trouvé en l’opposant un relais puissant pour donner au Burkina l’estocade.

A Abidjan où il était, dit-on, aux frais du "Christ de Mama", il y compte des connexions amicales ayant servi à organiser son périple en Côte d’Ivoire, aux Etats-Unis et en Mauritanie où il a été reçu, affirme le gouvernement burkinabé, le 22 septembre, par le Président Ould Taya.
Nous avons pu nous procurer une copie du document de base ayant servi au pouvoir d’Abidjan dans la nouvelle accusation de déstabilisation portée contre le Burkina et contre les Forces Nouvelles.

Ce document a été remis par Hermann Yaméogo à Laurent Gbagbo durant son séjour en Côte d’Ivoire. C’est avec ce "brouillon" faxé à Hermann Yaméogo depuis le Burkina que le chef de l’Etat ivoirien a rédigé une lettre à Kufuor, missive dans laquelle, il retrace ses griefs contre les autorités du Faso et contre les Forces Nouvelles.

C’est sur la foi de ce brouillon sans en-tête, peu crédible, que le quotidien gouvernemental "Fraternité Matin" a rendu public le énième coup d’Etat en préparation contre l’homme fort d’Abidjan. Dans la lettre adressée au Président John Kufuor, Gbagbo n’a pas jugé utile de livrer à son homologue certaines informations invraisemblables.

* Des Ivoiriens Bété, des Libériens et des Sierra Leonais subissent un entraînement très intensif au détachement du Régiment para-commando dans le Banwa (Solenzo) sous la houlette d’instructeurs israéliens spécialisés en guérilla urbaine.

* "La plus importante banque syrienne, le comptoir commercial syrien, a fait parvenir une importante somme d’argent à la Banque ouest africaine (BOA) et à la Banque commerciale du Burkina (BCB) pour soutenir les Forces Nouvelles en Côte d’Ivoire".

Sur la Mauritanie, le fameux document précise :
- "un cousin de Mustapha Savi (lisez Chaffi), un certain Jebbad a effectué un voyage aux Etats-Unis en compagnie d’un Officier, Ould Mid dans l’avion du Président du Faso".
- "Alpha Bank de Nicosie en Chypre a fait parvenir dans un compte à la BIB au nom de Salim Abdallah, la somme de 800 000 dollars.

C’est un garçon de cours de Mustapha Savi".
Tous ces éléments, loin de constituer des preuves d’accusation contre le Burkina et les Forces Nouvelles, prouvent au moins la collusion entre Hermann Yaméogo, le pouvoir d’Abidjan et Nouakchott. Le Président Laurent Gbagbo dont une grande partie du pays est occupée par les Forces Nouvelles tire des dividendes politiques de la crise Ouaga-Nouakchott tout en se faisant passer pour une victime du Président Blaise Compaoré.

Cette posture de tribu assiégée marinée dans l’"agression extérieure" avait servi de ferment à la "résistance patriotique" haineuse et violente.
On s’en doute bien, les jours prochains s’annoncent très "haïtiens". Gbagbo, on le sait, excelle dans cette météo politique très agitée.

Assoumane Bamba
Le Patriote No. 1525 du Samedi 2 Octobre 2004


Lettre de Gbagbo au Président John Kufuor (Ghana) : Voici les vérités qui démontent le scénario du pouvoir FPI

Ce que dit Gbagbo :

1. Le Colonel à la retraite Mantion de la DGSE est arrivé à Ouagadougou dans la nuit de dimanche.

2. Johnny Paul Koroma qu’on donnait pour mort a été aperçu dans la nuit de samedi sur l’avenue Kwamé N’Krumah.

3. Le Capitaine Pédro de l’UNITA a repris du service au Burkina.

4. "L’aile militaire des Forces Nouvelles" doit tenir une rencontre très importante, ce week-end, à Bobo.

5. Un avion de type Antonov 12 s’est posé à Bobo avec quinze véhicules 4x4, deux camions logistiques, ...

6. Victor Bout vend les armes aux Forces Nouvelles.

7. Un avion du Président du Faso s’est posé aux Etats-Unis.

8. Le cousin de Mustapha Savi.

9. 150 éléments du MLC de Jean-Pierre Bemba sont à Bobo.

10. Des éléments militaires de MPFL de Taylor et l’aile dissidente du LURD à Pô.

11. Une vingtaine d’éléments d’anciens légionnaires du deuxième REP sont à Ferké avec les Forces Nouvelles.

La vérité sur les faits :

a. Le colonel Jean-Claude Mantion engagé en tant qu’agent à la DGSE française est effectivement connu des fichiers. Depuis 1993, il y est. Selon des sources proches de l’armée française, il a été aperçu pour la dernière fois en activité, en Centrafrique. Actuellement, nos sources soutiennent que le Colonel Mantion est sur une chaise roulante à... Tahiti et qu’il n’a jamais mis les pieds à Ouagadougou.

b. C’est une information nouvelle. Officiellement, l’ex-patron de l’AFRC (Armed forces revolutionnary council, ex-rébellion sierra leonaise) a trouvé la mort le 1er juin 2003 au Liberia. Le 10 mars, il avait été inculpé par le tribunal spécial pour la Sierra Leone pour crimes de guerre. En fuite, il n’a jamais été arrêté. Mais des sources officielles émanant des services secrets américains soutiennent qu’il a été tué au Liberia dans les circonstances mystérieuses.

c. Selon des sources, il y a eu plusieurs "Capitaines Pédro" dans l’ex-rébellion angolaise. Mais, le plus célèbre d’entre eux, le Capitaine Pédro M’Bachi N’Ginid a été tué de manière sommaire par des hommes de son mouvement en décembre 1992 avec Téréza Nzovo et Pascoal Pitra.

d. Qui compose actuellement "l’aile militaire des Forces Nouvelles" ? Le Colonel Bakayoko, le chef d’Etat-major est aujourd’hui à Bouaké. Son adjoint, le Lieutenant-Colonel Bamba, était à Man, jeudi pour une réunion quadripartite avec les FANCI et les forces impartiales. Morou, Vétcho, Zackarias et Chérif, les plus charismatiques des chefs de guerre sont sur place dans leurs zones. Ensemble, ils doivent recevoir, ce samedi, une mission d’évaluation du CNPRA de Bamba Cheick Daniel pour le paiement des primes et l’évaluation de la réhabilitation des édifices publics. La rencontre préparatoire a eu lieu ici à Abidjan, le 29 septembre dernier, de 15 heures à 18h 30.

e. Comment est-ce possible ? Selon des sites Internet, les cargos de type Antonov 12 ont une capacité au vol de 16 tonnes au maximum. Une Mitsubishi Pajero pèse 2050 kg pendant qu’une Isuzu Trooper a un poids de 2080 kg. Quinze de ces véhicules qui sont parmi les plus légers des 4x4, cela fait plus de trente tonnes. Comment est-ce possible ? Par quelle alchimie a-t-on pu charger une vingtaine de véhicules et des mortiers dans cet Antonov ?

f. Selon plusieurs rapports que nous avons pu consulter, ce marchand d’armes de renommée internationale est originaire de Tadjikistan. Les Nations unies l’ont, à plusieurs reprises, accusé d’avoir des liens étroits avec les circuits de trafic d’armes avec l’Angola, le RUF et les rébellions en RDC. Il est le propriétaire de la Centrafican airlines. Mais, aucun rapport ne l’a dit en connexion avec les Forces Nouvelles.

g. Où ? Quand ? Comment ? Un document aussi détaillé de Gbagbo devrait pouvoir donner des précisions. Car, un avion d’Etat n’atterrit pas en clandestinité sur un aéroport étranger.

h. En vérité, il s’agit plutôt du Burkinabé d’origine mauritanienne, Mustapha Chaffi dont tout le monde sait qu’il est l’un des proches parmi les hommes de confiance du Président Compaoré. La presse proche du pouvoir l’épingle dans tous les articles. Il n’est donc pas étonnant qu’il soit dans la ligne de mire.

i.Que vont faire les Forces Nouvelles d’un soutien en personnel militaire du chef rebelle congolais ? L’ex-rébellion ivoirienne revendique quelque trente mille combattants. Le MLC n’a pas pu vaincre le pouvoir de Kabila, pas plus qu’il n’a réussi à sauver celui de l’ex-Président centrafricain Ange Félix Patassé.

j. Le processus de DDR des rébellions au Liberia est en cours. Malgré les armes qui circulent, les forces impartiales ont verrouillé les frontières avec la Côte d’Ivoire. Comment d’ailleurs, ces "forces spéciales" peuvent-elles partir du Sud du Burkina à l’assaut de l’Ouest ivoirien sans se frotter aux forces d’interposition ?

k. Comment cela est-ce possible ? Dans le déploiement des forces impartiales, les casques bleus bangladeshi de l’ONUCI et les forces Licorne ont pris pied à Ferké, plaque tournante des mouvements des Forces Nouvelles. Ces forces seraient-elles complices de l’ex-rébellion ivoirienne ?

Charles Sanga
Le Patriote No. 1525 du Samedi 2 Octobre 2004


Gbagbo crée son "axe du mal"

Ça été le justificatif de George W. Bush pour déclencher sa guerre contre le terrorisme. Guerre dans laquelle, le chef de la Maison blanche a essayé d’embarquer le monde entier. La lutte contre "l’axe du mal", c’est d’elle qu’il s’agit, a été également un formidable instrument de mobilisation des Américains qui ne pourraient, au nom de ce combat noble, se soustraire de la politique de Bush.

Coincé par l’accord d’Accra III, Gbagbo Laurent s’empare de la logique de son homologue américain pour tenter de se tirer d’affaires. Dans sa lettre au Président ghanéen John Kufor, datée du 26 septembre dernier, en effet, Gbagbo mentionne le Burkina, Johnny Paul Koroma et un avion soudanais.

Ces éléments accusés ou évoqués ne sont pas le fait du hasard. Le Burkina est le cauchemar du chef de la Refondation. Pour Gbagbo, c’est le coupable idéal. Et le régime d’Abidjan veut, à défaut de l’abattre, l’isoler diplomatiquement. Pour cela, il a choisi de montrer Ouagadougou comme le pilier de "l’axe du mal" en Afrique de l’Ouest.

Les ingrédients de cette construction sont Johnny Paul Koroma et le Soudan. Paul Koroma est un des chefs du tristement célèbre RUF (Front révolutionnaire uni de sierra Léone). Ce groupe rebelle s’est illustré par ses crimes odieux. Les amputations de civils "manche courte et manche longue" continuent de hanter les esprits encore.

Associer l’image d’un tortionnaire comme Koroma à un pays le condamne dans l’opinion. La même stratégie vaut pour le Capitaine "Pedro" de l’UNITA. Le RUF comme l’UNITA de Savimbi sont des groupes rebelles qui ont été mis au banc des accusés par les Etats-Unis.

D’ailleurs, le clin d’œil au pays de l’oncle Sam saute aux yeux dans la lettre de Gbagbo. Il prend soin de parler d’avion soudanais. Ce pays qui est dans le viseur des USA remplace la Libye de Kadhafi, jusque-là récemment accusé de financer la rébellion ivoirienne.
La raison, le Soudan est un pays paria pour les USA. Avec sa politique d’épuration ethnique au Darfour.

Même l’évocation des "officiers mauritaniens putschistes qui sont protégés par des tribus aux frontières du Mali et de l’Algérie" obéit à la volonté de Gbagbo d’associer ses ennemis à la mouvance Al Qaïda. On le sait, les bandes qui écument ces zones, à l’instar du groupe Salafite pour la prédication et le combat de l’Algérien Abdoul Razak, le PARA, sont sur la liste noire de Washington. Gbagbo veut tirer profit de cette donne en créant de toute pièce son axe du mal.

D. Al Séni


La légende sur l’armement de l’ex-rébellion

Le Président Laurent Gbagbo, dans une correspondance avec son homologue ghanéen John Kufuor, le 26 septembre, donne "les dernières informations qui (...) parviennent de Ouagadougou sur les agissements de (leurs) adversaires et de leur allié, le Président Blaise Compaoré du Burkina". Il sous-entend dans cette correspondance, qu’avec l’aide de Burkina Faso notamment, les Forces nouvelles s’affaireraient à attaquer son pouvoir.

Gbagbo énumère même quelques armes qui sont destinés à l’ex-rébellion à la faveur de ce coup de force. "Un avion de type Antonov 12 immatriculé en Moldavie (ERICJ) s’est posé dans la soirée du lundi avec à son bord 15 véhicules 4x4, 2 camions logistiques, des AK 47 FALIL, des Lance-grenades de 40 mm KAYTA, des mitrailleuses légères NEGUEV, des RPG7, des mitrailleuses Russes de 12,7 mm, des mortiers de 60 et 82 mm", énumère le chef de l’Etat.

En un coup d’œil, on se rend compte que certaines de ces armes ne peuvent faire que partie de la dotation d’un état légalement constitué.
A la vérité, le Président Laurent Gbagbo n’a fait que ressasser tout ce qu’il a trouvé comme armements dangereux. Les fameux RPG 7 du Procureur de la République, Ange Kessi, n’ont pas été oubliés.

On s’interroge sur le quatier qu’ils serviront à "souffler" cette fois. Il ne restait au Président qu’ajouter à cet arsenal militaire des chars Leclerc des MI-24, des B-52... Il s’agit-là, ni plus ni moins, que d’une fable du Président Laurent Gbagbo pour amener le Ghana à le soutenir dans ses velléités de reprendre la guerre. Sinon, aucune autre raison ne justifie cette légende sur l’arsenal militaire des Forces nouvelles.

KIGBAFORY Inza
Le Patriote (Abidjan) No. 1525 du Samedi 2 Octobre 2004
http://www.lepatriote.net/lpx3.asp?action=a&n=556&num=1525

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