Actualités :: Circulation routière à Ouagadougou : avenue Babanguida, avenue de la mort (...)

Cet usager de l’avenue Babangida, à Ouagadougou, n’en peut plus de voir les accidents récurrents qui y ont lieu. Et modestement, propose ses solutions.

Samedi 18 septembre 2004. J’emprunte l’Avenue Babanguida. A la hauteur du bar Fessart (ex. Blue Saxo), je constate au milieu du goudron, une masse recouverte d’un tissu noir qui laisse déborder la roue avant d’un vélo VTT. Quelques mètres plus loin, un camion benne de 20 tonnes est immobilisé après avoir traîné sa masse sur une vingtaine de mètres. Imagine aisément l’excès de vitesse. Ainsi cette machine lancée à pleine allure sur une route très encombrée vient de mettre fin à la vie d’un jeune innocent venu du quartier d’à-côté pour rendre visite à son ami...

Dimanche 19 septembre 2004, dans l’après-midi , un autre camion benne bouscule deux jeunes gens sur un engin de type JC au croisement du boulevard Charles de Gaulle avec l’avenue Babanguida. Un peu plus loin, presqu’au même moment, à l’endroit où a eu lieu l’accident mortel du samedi, un automobiliste renverse un individu sur une mobylette P50...

Des collisions de types divers

Tout laisse croire que quelque chose ne va pas . L’avenue Babanguida est encombrée très encombrée il faut le reconnaître, et aucune mesure n’est prise pour sécuriser les usagers.

Il y a quelques mois de cela , la télévision nationale y a effectué un déplacement pour s’enquérir des réalités relatives à la transformation de fait de cette avenue en une véritable rue marchande consécutivement à l’incendie malheureux survenu au marché central Rood Woko. Beaucoup de commerçants s’y sont rués et ont pu s’installer comme ils pouvaient, par suite de transformations diverses effectuées par les propriétaires fonciers soit dans la cité 1200 logements, soit dans le quartier d’en face. Evidemment les uns et les autres ont tant bien que mal pu se loger et gagnent honnêtement leur pain quotidien. Ce qui est honorable au regard des difficultés vécues par les masses en quête de leur pitance quotidienne.

En allant à eux, la télévision nationale a certes fait oeuvre utile car c’est bien son devoir de s’intéresser à la vie des citoyens, de montrer aux uns et aux autres les efforts consentis par leurs concitoyens à la recherche de solution personnelle face à une situation grave douloureusement ressentie par toute la nation en ce 27 mai 2003. Il reste cependant regrettable que notre chaîne du plaisir partagé a omis de se pencher sur les préjudices qui en ont découlé concomitamment.

En effet, cette avenue qui n’est déjà pas suffisamment large et qui n’est dotée ni de zone piétonne, ni de piste cyclable se voit davantage encombrée du fait de l’utilisation quelque peu désordonnée de ses abords aux fins d’exposition de marchandises de toutes sortes, privant du coup les piétons de certaines possibilités de se mettre à l’abri des dangers. Le flux drainé par l’activité commerciale vient aussi en ajouter à l’encombrement, rendant du coup la circulation difficile sur l’avenue.

Tout cela est à l’origine de collisions de divers types. Il ne se passe pas un jour sans qu’on y enregistre un accident grave suivi souvent de pertes en vies humaines. Emprunter cette voie à pied ,en engin à 2 roues ou même en voiture relève d’un véritable parcours du combattant.

En dépit de ces désagréments, personne ne semble se préoccuper de prendre des mesures urgentes à même de sécuriser et d’améliorer les conditions de vie des riverains et des usagers : aucune disposition pour maintenir les commerçants dans leurs boutiques afin de libérer les abords de la voie, pas de feux tricolores depuis Charles De Gaulle jusqu’au croisement d’avec la circulaire, éclairage public nul ou même inexistant sur l’ensemble de l’avenue, d’où des risques énormes d’accident de jour comme de nuit.

En plus de ce tableau peu reluisant, viennent s’ajouter d’autres situations désastreuses avec les embranchements des nouveaux goudrons avec l’ancien à la hauteur de la sorbetière et de la pharmacie Dunia.

Un désordre inextricable

En face de la sorbetière, nous remarquons un jaillissement de fers à béton (heureusement enterré mais pour combien de temps) constituant un véritable danger pour les usagers . Aux heures de pointe, traverser l’avenue Babanguida à la hauteur de la Sorbetière dans l’un ou dans l’autre sens relève plus de la témérité que de la connaissance du code de la route. Un désordre inextricable y règne, enlevant au nouveau goudron tout son intérêt.

Au regard de ce qui se passe actuellement, il faut s’attendre à ce que la situation s’empire à la faveur de la rentrée scolaire et universitaire qui s’annonce. Si rien n’est fait, ce sera grave. C’est pourquoi j’interpelle les autorités compétentes afin qu’elles anticipent pour ne pas être comptables des nombreuses victimes qu’on va sans doute enregistrer à ce niveau. Faites quelques chose s’il vous plaît afin de sauver l’intégrité physique et la vie de nos enfants et des citoyens, qui n’ont que pour souci de jouir dans les meilleures conditions de cette belle oeuvre.
Pour terminer, je vous fais quelques propositions et suggestions à savoir :

- 1) Limitation systématique de vitesse sur l’avenue Babanguida ;
- 2) installation dans les meilleurs délais de feux tricolores à la hauteur de la Sorbetière ;
- 3) libération des devantures des boutiques
- 4) meilleur éclairage de l’avenue Babanguida ;
- 5) aménagement de la route qui passe devant le lycée Réveil depuis le Boulevard Charles de Gaulle jusqu’à la Pharmacie Dunia. Cela décongestionnera sans doute l’avenue Babanguida

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