Actualités :: Blaise Compaoré aux Nations unies : Pour un monde plus solidaire et (...)

Le Président du Faso, Blaise Compaoré achève aujourd’hui, son voyage aux Nations unies où il a pris part aux travaux de la 59e session de l’Assemblée générale de l’ONU et à la réunion de haut niveau entre dirigeants du Nord et du Sud sur les moyens de créer une mondialisation équitable, facteur de paix, de prospérité et de sécurité pour tous.

En attendant de revenir avec notre envoyé spécial, sur ce séjour new yorkais du chef de l’Etat dans nos prochaines éditions, Sidwaya revient sur quelques activités-clés qui étaient au programme de Blaise Compaoré aux Etats-Unis.

Arrivé samedi 18 septembre à New York, le président du Faso a débuté son séjour par un long entretien (plus de trois heures) avec ses compatriotes au pays de l’oncle Sam. Ceux-ci l’attendaient dans les locaux de la mission permanente du Burkina auprès des Nations unies. Une mission qui a fait le plein de monde. A l’occasion, les ressortissants burkinabè aux Etats- Unis étaient arrivés de tous les Etats américains pour rencontrer le chef de l’Etat sur leurs préoccupations, leurs attentes et leurs espoirs par rapport à la mère-patrie. Une rencontre aux allures de retrouvailles (c’était la 3e fois depuis 1998 que le président et cette communauté se retrouvent) qui fut riche et qu’il a permis de constater l’ardeur et l’attachement de ces "kaoswéto" pour leur pays. "Nous voulons participer à l’édification du Faso", a réaffirmé le représentant des Burkinabè à cette rencontre, Alexandre Bambara, qui est également le président de l’Association des ressortissants burkinabè à Washington. Pour leurs femmes, l’élargissement des compétences de la mission permanente aux Nations unies à l’établissement des actes d’Etat civil soulagerait plus d’un Burkinabè. En effet, selon leur porte-parole, "Il faut aller à Washington pour la délivrance de tout acte d’Etat civil. Ce qui n’est pas aisé au regard de l’étendue des Etats-Unis". Estimés à 6 500 et 9 000 aux Etats-Unis, les Burkinabè exerçant dans différents domaines de la vie américaine, se retrouvent un peu partout sur le territoire américain. Une préoccupation qui n’a pu laisser insensible le Président du Faso qui avait déjà instruit les structures compétentes pour connaître de la gestion de ces problèmes et y trouver des solutions. Les activités du Conseil supérieur des Burkinabè de l’étranger, les parcelles (ZAKA, SONATUR), la réhabilitation du marché Rood-Woko, le code des investissements, l’accès des malades du VIH/Sida aux ARV, etc. ont aussi été au centre des échanges entre Blaise Compaoré et ses compatriotes des Etats-Unis.

Des compatriotes que le chef de l’Etat n’a pas manqué d’inviter au regroupement associatif. Ce qui permettra leur suivi par les chancelleries aux Etats-Unis. En tout état de cause, souligne Blaise Compaoré, je suis à votre écoute. "Je suis un président qui écoute car mon action est la résultante des idées des uns et des autres". Lundi, Blaise Compaoré a eu un entretien avec le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan avant de prendre part aux côtés des présidents français, brésilien, finlandais, tanzanien, sénégalais, pakistanais, sud-africain, algérien... à une réunion de haut niveau qui lance une nouvelle discussion au niveau international sur les moyens de créer une mondialisation équitable, facteur essentiel de paix, de prospérité et de sécurité pour tous.

Intervenant à cette tribune, Blaise Compaoré souligne que "La pauvreté constitue en ce 21e siècle, un défi à la raison au regard des progrès technologiques et des capacités de productions économiques de notre humanité qui sont très élevés".

C’est pourquoi, il a apporté son soutien à cette initiative et souhaité que "La réflexion s’oriente vers la résolution de certaines questions au Sud telles que la maladie, la dette, le commerce illégal, le sous-emploi et le chômage".

Pour lui, cette réunion constitue une avancée importante dans la lutte contre la pauvreté dans le monde car "La communauté internationale reconnaît maintenant la primauté de la lutte contre la faim comme premier jalon de réduction de la pauvreté en Afrique subsaharienne".

Le président algérien, Abdelaziz Buteflika y voit en tout cas une opportunité supplémentaire de lutte véritable contre la pauvreté même si pense-t-il, "L’Afrique ne parle pas de charité chrétienne". Une position défendue également par le président du Sénégal, Abdoulaye Wade qui va nettement plus loin : "Je ne veux pas d’argent. Je veux des routes, des chemins de fer, des techniciens et du matériel".

M. Wade qui propose en outre, l’augmentation du nombre de coopérants occidentaux en Afrique pour pallier le problème de fuite de cerveaux à défaut d’y trouver une solution. "Nous formons des médecins dans mon pays mais on ne peut plus y trouver un anesthésiste. Ils sont tous partis travailler en Occident où ils sont payés dix (10) fois plus. Je propose qu’on me renvoie en inverse, des techniciens à la place de ceux qu’on prend", indique M. Wade. Le président sénégalais demande afin l’institution d’un passeport d’affaires à l’instar des passeports diplomatiques et de service pour faciliter le déplacement des hommes d’affaires africains dans le monde. Ce ne serait que plus conforme, d’après lui, aux exigences de la communauté internationale qui impose le retrait des Etats africains des secteurs communaux au profit du privé alors que les visas empêchent ceux-ci d’accéder aisément aux marchés mondiaux.

Seront-ils entendus ?

Jacques Chirac, le président français pense que des solutions existent pour lutter contre la faim et la pauvreté en Afrique. "Il est désormais établi, dit-il, "que des solutions techniquement réalistes et économiquement rationnelles existent". Recours aux nouveaux types d’emprunt, instauration sur une base internationale ou mondiale de prélèvements volontaires ou obligatoires pour financer le développement. De tels instruments peuvent être conçus selon des modalités garantissant l’absence de distorsion économique, la souveraineté des Etats, ainsi que la gestion transparente des fonds. Des idées jugées voici peu utopiques ou irresponsables, s’affirment. Un tabou est en train de tomber.

Aussi .suggère-t-il que l’année à venir soit mise à profit pour approfondir la réflexion et bâtir les indispensables consensus politiques. D’ores et déjà, il souhaite voir la question exaucée par l’Assemblée générale de l’ONU et celle du FMI. Lui-même proposera au Premier ministre britannique que le prochain Sommet du G8 prenne sur le sujet, une position claire et forte.

Un engagement qui tombe à point nommé car selon un rapport publié par l’ONU, des progrès ont été réalisés dans le domaine dans de nombreuses régions du monde mais l’élan pourrait se briser si d’ici à là, au moins 50 milliards de dollars supplémentaires n’étaient pas trouvés chaque année jusqu’en 2015 (délai fixé pour la réalisation des objectifs du millénaire) pour compléter l’enveloppe mobilisée dans le monde.

Mardi soir, le Président du Faso a pris la parole à la tribune de l’ONU où il a plaidé pour un monde plus solidaire et juste. Il a aussi été invité avec ses pairs par le président américain George Bush, à dîner.

Le Président du Faso a regagné Ouagadougou ce mercredi. Notons qu’une centaine de délégations sur les 191 qui ont pris part à cette 59e session ont été conduites par des chefs d’Etat et de gouvernement.

Victorien A. SAWADOGO
Envoye spécial à New York

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