Actualités :: Rentrée gouvernementale : Au menu : criquets pèlerins, privatisations, les (...)

Le gouvernement a repris de service hier 02 septembre 2004 après un mois de vacances bien méritées. Cette rentrée s’est déroulée sous une pluie battante comme pour dire : les "choses" s’annoncent bien pour nos décideurs et donc pour le pays. Quelques ministres avec à leur tête, le président du Faso visiblement bondés d’énergie, présentent les préoccupations majeures du moment.

Blaise Compaoré, président du Faso : Je place cette rentrée gouvernementale sous le signe de la continuité, c’est-à-dire, l’engagement à toujours travailler pour le peuple burkinabè et à consolider l’unité de l’Afrique. Je crois que nous revenons avec beaucoup plus de fraîcheur pour entamer ces nouvelles tâches. On peut dire que nous avons passé de bonnes vacances. Que ce soit pour moi ou pour les ministres comme vous le savez, l’Etat c’est une continuité. Et je suis sûr que même très loin d’ici, il y a des ministres qui ont été contactés pour résoudre telle ou telle question de l’Etat. C’est donc dire que c’étaient des vacances avec toujours une pensée pour le Burkina.

M. Paramanga Ernest Yonli, Premier ministre : Je place cette rentrée gouvernementale sous l’angle de la reprise des grands chantiers de la nation. Pour l’immédiat, c’est la réussite de l’organisation du Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur l’emploi et la pauvreté et dans deux mois, celle du Sommet de la Francophonie. Au-delà de l’aspect politique de la présente rentrée, l’éducation est placée comme priorité de façon à ce que nous puissions créer les conditions d’une plus grande participation des enfants à l’éducation. A savoir, accroître l’offre d’éducation aussi bien au niveau de la base qu’aux niveaux secondaire et supérieur. Nous souhaitons pouvoir faire un saut qualitatif au niveau de l’éducation comme nous l’avions réussi l’année dernière pour qu’au Burkina Faso, l’éducation devienne une priorité aussi bien pour le gouvernement que pour les familles et pour l’ensemble de la communauté nationale.

Mahamoudou Ouédraogo, ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme : Les vacances se sont bien passées dans la mesure où pour un ministre en charge du Tourisme et de la Culture, c’est le moment de faire le point et d’aller sur le terrain. On dit aussi qu’un ministre en charge de la Culture et du Tourisme travaille là où les autres s’amusent. Eh bien, j’ai travaillé là où les autres se sont amusés. La commission a fait l’inventaire des sites touristiques et culturels du Burkina. Nous avons déjà des merveilles.

Lassané Savadogo, ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat : Pour la période de vacances, je me suis offert des jours de repos tout en suivant certains dossiers pendants au niveau de mon département. Ces dossiers sont entre autres, ceux des concours de la Fonction publique, la relecture de la loi 013 en relation avec les partenaires sociaux, le dossier également des avancements. Pour le dossier des avancements, comme solution, il s’agit de créer de meilleures conditions de travail au niveau du ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat. Nous avons pu acquérir du matériel informatique, ce qui va contribuer à accélérer le traitement des différents dossiers au niveau de mon département ministériel.

Laurent Sédégo, ministre de l’Environnement et du Cadre de vie : C’est la campagne agricole et en ce qui me concerne, il s’agissait de poser des actes qui allaient dans le sens du renforcement de la campagne de reboisement que nous avons lancée. Il s’est également s’agi pour moi, de prêter main forte à mes collègues de l’Agriculture et des Ressources animales parce que cette campagne connaît des petits soubresauts. La menace acridienne est là et toutes les énergies sont mobilisées. Et en tant que ministère agissant dans le domaine du développement rural et qui plus est, également un intérimaire du ministre de l’Agriculture actuellement indisposé, il m’appartenait de me mettre à disposition pour prêter main forte et prendre toutes les mesures d’accompagnement de façon à pouvoir lutter contre cette menace.

Alphonse Bonou, ministre des Ressources animales : Pour le moment, nous avons une campagne moyenne et nous essayons de faire tout ce que nous pouvons pour régler la question acridienne. Je crois que si nous arrivons à régler cette question, nous aurons une campagne qui, sans être exceptionnelle comme celle de l’année dernière, sera bonne.

Nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour enrayer le péril acridien. Nous avons douze équipes sur le terrain. Je reviens du terrain et nous avons des choses à voir.

Djibrill Bassolé, ministre de la Sécurité : Je n’ai pas eu de vacances malheureusement. Je me suis occupé de la Mauritanie. Le dossier, si dossier il y a, suit son cours évidemment. Le Burkina Faso a protesté par le canal diplomatique et nous comptons formuler une requête auprès des instances de l’Union africaine pour que la lumière soit faite sur ces accusations que nous considérons infondées et gratuites. En dehors de cela, notre préoccupation majeure est de faire en sorte que le Burkina qui est un carrefour, soit toujours envié par tous les autres, c’est-à-dire un asile de paix et de sécurité.

Moumouni Fabré, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation : J’ai été six jours, dans les Émirats pour me reposer. Sans oublier le dossier de gouverneurs sur lequel nous sommes. La première étape consistait à informer les gouverneurs sur l’ensemble de leurs obligations avant leur installation. D’autres points sont en train d’être traités notamment les équipements. Je puis vous assurer que le ministère des Finances nous a donné l’assurance qu’il va mettre en place, les procédures d’urgence pour permettre d’acquérir l’ensemble des équipements en vue de l’installation très prochaine des gouverneurs. Et cela après que le Président du Faso et le Premier ministre les auraient reçus pour leur mission. Les infrastructures d’accueil sont pratiquement terminées, il reste celle de Bobo-Dioulasso où nous comptons réceptionner les travaux le 15 septembre prochain. Sinon, nous avons réfectionnés les autres bâtiments qui abritaient les hauts-commissaires parce que nous avons prévu un scénario de déménagement au fur et à mesure que nous réalisons les infrastructures. A partir du budget 2005, les premières constructions vont se faire.

Youssouf Ouédraogo, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale : Nous ne pensons pas avoir un problème avec la Mauritanie. Bien au contraire, comme nous l’avons déjà expliqué, nous avons aidé ce pays. C’est plutôt un malentendu du côté de la Mauritanie qui a des problèmes internes. Nous sommes toujours prêts à l’aider. Mais nous avons indiqué que nous n’admettons pas qu’il se passe des accusations de ce genre qui, non seulement, ne sont pas fondées mais aussi qui sont ridicules.

Je crois qu’il y a au plan continental, des initiatives qui sont prises pour permettre à la Mauritanie de se ressaisir. Nous n’avons rien à nous reprocher et la communauté internationale est certainement de cet avis.

Laya Sawadogo, ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique : La rentrée administrative est maintenue au 15 septembre mais il est probable que la rentrée officielle des classes (le début des cours) soit éventuellement ramenée au 1er octobre compte tenu de certaines dispositions qui ne sont pas tout à fait comme nous le souhaitons.

Au sujet de l’ouverture d’une université à Koudougou, je pense qu’il y a eu un désordre de communication. Je crois que jusque-là, le gouvernement n’a rien dit concernant une quelconque université. Les TOD (Textes d’orientation de la décentralisation) sont là, il faut décentraliser, nous avons instruit un comité technique de réfléchir sur les conditions dans lesquelles nous pouvons ouvrir l’université de Koudougou. Au motif que c’est le lieu le plus simple à l’heure actuelle puisqu’il existe déjà un centre d’enseignement supérieur qu’est l’ENSK (Ecole normale supérieure de Koudougou). Mais il s’agit de discussions, mais pas d’une décision du gouvernement. Le gouvernement reste serein et ouvrira une université où il pourra et quand il pourra.

Mme Mariam Lamizana, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale : J’ai passé mes vacances ici au Burkina Faso entre mon village, Ouagadougou et mon bureau. Pour cette rentrée gouvernementale, c’est à notre niveau, le programme d’activités annuelles normal avec des points chauds notamment l’organisation d’importantes réunions sur des préoccupations d’actualité sur l’enfance malheureuse. Nous aurons à abriter deux réunions internationales, une réunion régionale et une autre sous-régional sur le handicap et la pauvreté, le trafic d’enfants et les personnes handicapées.

La présence toujours au Burkina des cas d’excision est, à mon avis, un signal fort qui signifie que la lutte doit continuer de plus belle. Et cela avec surtout l’implication des communautés de base dans la lutte. Aussi, au niveau régional, nous devons améliorer notre approche et mobiliser plus de ressources pour permettre aux acteurs de terrain d’être plus efficaces.

M. Joseph Kahoun, ministre de l’Information : Pendant mes vacances, j’ai passé trois jours au Mali pour contempler la nature, le paysage. Le reste du temps, je l’ai passé au bureau. Les grands dossiers de mon département portent sur la couverture télévisuelle, le code de l’information et bien d’autres choses que vous verrez se dérouler au fur et à mesure que le temps passera.

Benoît Ouattara, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion de l’artisanat : Nous avons beaucoup de choses pour cette rentrée gouvernementale. L’activité économique est en plein essor en ce moment et le commerce est au carrefour de la plupart des questions.

Nous devons intervenir pour assurer que les grandes fonctions répondent présent au moment où notre pays se prépare à opérer des mutations sur le plan économique et social.

Justin Thombiano, ministre des Postes et Télécommunications : Pour ce qui est du dossier de la privatisation de l’ONATEL, il faut dire qu’après le processus qui a été lancé en 1998 nous sommes aujourd’hui obligé de recommencer ce processus parce qu’il n’a pas abouti. Nous allons donc relire l’ensemble des dossiers pour relancer le processus vers la fin du mois de septembre. Au niveau du ministère, nous sommes sereins. S’il y a un acheteur, nous vendons et s’il n’y a pas d’acquéreur, nous continuerons à gérer notre société.

Cette privatisation de l’ONATEL n’est pas du bradage du patrimoine national comme le pensent certains. Je peux vous assurer que pour avoir fait 35 ans dans cette maison, on ne bradera jamais l’ONATEL.

M. Boureima Badini, ministre de la Justice, garde des Sceaux : Nous avons préparé des projets de loi à soumettre à l’Assemblée nationale. Nous avons déjà démarré les travaux depuis le 30 août dernier avec la Commission des affaires générales et institutionnelles (CAGI). Il y a l’organisation judiciaire, les fonds séquestres etc. et ensuite, nous devons voir dans quelle mesure nous allons faire adopter tous ces projets de loi. C’est donc l’entrée en matière de notre ministère, sinon durant toute l’année, nous allons consolider davantage les activités de la justice par l’exécution du plan d’action national pour la réforme de la justice.

Cette année, nous nous sommes quand même donné un peu de repos et nous sommes en bonne santé.

Enok KINDO
Alassane KARAMA

Sidwaya

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