Actualités :: Rentrée gouvernementale : Studieuse sur tous les fronts

Hier 1er septembre 2004, le gouvernement du Burkina Faso a effectué sa rentrée solennelle. Une reprise de collier qui promet d’être ardue au regard des urgences de l’heure. Aussi, l’élection présidentielle qui se profile à l’horizon, oblige le gouvernement Yonli qui s’est auto- proclamé "de combat et d’engagement" à une obligation de résultats.

Le premier dossier dans lequel le gouvernement sera "plongé" dès aujourd’hui, est celui du Sommet de l’Union africaine consacré à l’emploi que notre pays abrite du 3 au 9 septembre prochains. Un sommet qui a "bouffé" les vacances des ministres, Ludovic Tou chargé de l’Emploi, Youssouf Ouédraogo en charge des Affaires étrangères et son ministre délégué, Jean de Dieu Somda, sans oublier Daniel Ouédraogo qui s’occupe des questions de jeunesse et donc d’emploi. Tous ces "forçats" du mois d’août ont travaillé sous la houlette et la supervision du président Compaoré qui est, lui aussi, resté sur la brèche.

C’est qu’en sus du Sommet sus-cité, le Burkina Faso abritera courant novembre, le Sommet de la Francophonie, lequel par son importance et son ampleur, commande une vigilance de tous les moments, mais aussi des contacts permanents au plus haut niveau. Autre question domestique d’importance, la rentrée des classes qui écourte chaque année, les vacances des ministres en charge des Enseignements.

Une année difficile attend Mathieu Ouédraogo, Laya Sawadogo et Youma Zerbo, qui, en sus des problèmes d’infrastructures et de personnels récurrents, devront faire face aux syndicats pour cause de PDDEB mal compris (ou mal expliqué) et de fronde contre la loi 013 portant réforme de l’administration. Une fronde que le ministre chargé de la Fonction publique, Lassané Savadogo devra contenir, des syndicats ayant déjà commencé à parler de "privatisation" de la Fonction publique.

De même, la question des avancements devra être réglée de façon diligente pour ne pas créer des "conditions objectives" de désordre social. Déjà, les syndicats ont enrichi leur plate-forme revendicative en y incluant la situation indemnitaire, la couverture sociale des travailleurs, la gestion équitable des carrières, les concours professionnels... et affirment que seule "la lutte organisée" peut permettre d’avoir des "acquis durables".

Gare au péril acridien !

Autre "brûlot" que le gouvernement devra gérer avec tact, la privatisation de l’ONATEL et surtout, de la SONABEL à propos desquelles, d’aucuns n’hésitent pas à parler de "bradage" de notre souveraineté. L’occasion pour le gouvernement d’expliquer et de faire comprendre une fois pour toutes, la philosophie des privatisations derrière lesquelles l’opinion ne voit bien souvent que misère sociale et prédation économique. Mais, le péril qui menace le plus le Burkina Faso en cette rentrée gouvernementale, nous semble être l’invasion promise des criquets pèlerins.

Déjà plus de 2 500 000 hectares sont infestés en Mauritanie et un peu moins de la moitié le sont au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Si des actions d’urgence ne sont pas entreprises avant la fin de ce mois, le vol meurtrier et ravageur des criquets pourra commencer.

C’est dire que l’heure n’est plus à la "parlote" si l’on veut préserver nos populations de la faim et de la misère cette année. Une misère que la politique de santé de proximité du ministre Alain Yoda pourra un tant soit peu résorber pour peu qu’elle se poursuive et s’intensifie.

Hypollite Lingani devra aussi apporter sa pierre à l’édifice, car, nonobstant les acquis en matière de construction de routes, la "bombe" de la nationale I (route Ouaga - Bobo-Dioulasso) demeure toujours allumée. Et puis, le gouvernement devra revoir toute sa politique de communication, l’invraisemblable coup d’Etat mauritanien ayant révélé des insuffisances en la matière. Et, comme l’opposition n’entend pas rester les bras croisés avec l’échéance capitale de la présidentielle à venir, nul doute que toutes les insuffisances du gouvernement recevront un écho retentissant. Et le peuple, souverain premier et de plus en plus exigeant, saura juger, chacun à l’aune de ses réalisations concrètes. Plus que jamais, nos ministres méritent leur nom de "serviteurs du peuple".

Boubakar SY
Sidwaya

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