Actualités :: Fin de mission au Burkina des enquêteurs onusiens sur les exactions en Côte (...)
Pr Balanda,
chef de la mission

La Commission d’enquête onusienne, chargée d’investiguer sur les conséquences de la violence politique en Côte d’Ivoire, a clos sa mission burkinabè hier en fin d’après-midi.

Une mission "fructueuse" qui s’est déroulée dans un "climat de franche collaboration"(dixit le président de la commission) à l’issue de laquelle on ne peut qu’émettre un vœu : que la lumière soit dans cette affaire "délicate" afin que la sous-région reparte sur de bonnes bases.

Pour le professeur Balanda Leliel Mikwin, chef de la mission, qui s’adressait à la presse dans le salon ministériel de l’aéroport de Ouagadougou, "toutes les facilités" leur ont été accordées par les autorités politiques, administratives, civiles et militaires dans le cadre de cette mission. De Ouagadougou à Pô en passant par Koudougou, Gaoua, cela a permis de faire un travail munitieux, fouillé et précis. Bien sûr, reconnaîtra le président Balanda, en deux jours on ne pouvait pas faire le "tour" de la question, mais "l’essentiel" a été fait.

Une situation qui découle du fait que les autorités burkinabè avaient déjà "déblayé" le terrain en établissant un mémorandum clair et précis, (depuis janvier 2003) repertoriant tous les cas de violations des droits humains et d’atteintes à l’intégrité physique des Burkinabè. Une exposition vivante qui se tient au ministère de la Promotion des droits humains, permet de se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe. Sur un échantillon de 8000 personnes, on note 420 assassinats, 777 cas de coups et blessures, 92 arrestations et détentions arbitraires, 361 disparitions etc.

Au nom de la conscience universelle.

Quand on sait que plus de 600 000 Burkinabè ont fui la Côte d’Ivoire dans des conditions troubles et difficiles depuis septembre 2002 d’une part et que depuis l’élaboration de la "théorie" de l’ivoirité (courant décembre 90), des milliers d’autres ont été tués, spoliés, rançonnés, bastonnés, d’autre part force est de reconnaître que le règlement juste et équitable de cette affaire est un impératif moral. Politique aussi, si tant est que les autorités burkinabè pour peu qu’elles aient la pleine mesure de leur responsabilité, ne peuvent laisser ce dossier "pendre".

C’est en cela que Youssouf Ouédraogo, conscient des répercussions qu’une procédure "musclée" pouvait avoir, a qualifié l’affaire de "délicate’’. C’est que, c’est toute l’atmosphère de la sous-région qui a été "pourrie" par cette crise ivoirienne. Pour autant, rien ne sera plus comme avant tant que ce contentieux n’aura pas été vidé. Alors que la lumière soit !

Boubakar SY
Stanislas BADO (bado_stanislas @ yahoo.fr), Stagiaire


Le chef de la mission M. Balanda fait le point

Au terme de leur séjour en terre burkinabè, le chef de la mission onusienne, le président Balanda a livré à la presse, la substance de leurs travaux : "Je voudrais au nom de la commission remercier le gouvernement du Burkina Faso pour les facilités et la coopération qui ont été accordées à la commission conformément aux dispositions des accords du sommet d’Accra III qui demandaient la ferme coopération entre les différentes parties et la commission. La commission, compte tenu des facilités qu’il y avait, surtout la ferme coopération accordée par le gouvernement du Burkina Faso, s’est déployée à l’intérieur du pays. C’est ainsi qu’il lui a été donné de voyager à Gaoua, à Koudougou, à Pô et à Yako pour mener des enquêtes, recueillir des témoignages de la part des différentes personnes qui ont quitté la Côte d’Ivoire. Ici même à Ouagadougou, la commission a continué le même travail, c’est-à-dire l’audition des témoins. Ensuite, la commission a eu le privilège d’être reçue par plusieurs membres du gouvernement avec qui elle a échangé. Dans quelques instants, la commission quittera Ouagadougou pour Bamako au Mali et poursuivra le même travail. Je voudrais, pour terminer, remercier, également la représente du système des Nations unies au Burkina Faso pour l’organisation et les facilités mises à notre disposition.

J’ajouterai que tout est relatif, car si les Ivoiriens qui ont demandé la création de notre commission n’ont pas encore vu clair depuis deux (02) ans, la commission ne nous demande pas de faire davantage. Rassurez-vous que beaucoup de Burkinabè sont déjà rentrés en Côte d’Ivoire et d’autres qui ont vécu également les mêmes événements y sont restés. La commission a passé trois (03) semaines sur place et à l’intérieur du territoire ivoirien. La commission a donc eu largement le temps d’entendre un échantillonnage le plus large possible des personnes qui ont vécu cette expérience triste. En se déplaçant, c’est pour compléter les informations ou approfondir sur tel ou tel aspect.

Le bilan, c’est que beaucoup de personnes ont été mobilisées pour rencontrer la commission ce qui a un intérêt au travail de la commission. Cela prouve que les Ivoiriens avaient bel et bien raison de leur demander qu’on les aide à voir clair autour des événements qui ont secoué douloureusement leur pays’’.

Boubakar SY
Stanislas BADO (bado_stanislas @ yahoo.fr) Stagiaire


ERRATUM

Dans le compte rendu de l’arrivée de la mission onusienne dans notre pays dans le Sidwaya du lundi 23 août une erreur nous a fait prendre M. Zakalia Koté, directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale pour Mamadou Koïta. Toutes nos excuses à M. Koté à qui nous disons merci pour la compréhension.

Sidwaya

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