Actualités :: Gratuité des ARV : L’ONUSIDA fait une mise au point

Dans Sidwaya n° 5068 du jeudi 12 août 2004, nous publions un point de vue intitulé : la gratuité des ARV : l’ONUSIDA désavoue le ministre de la Santé. Le coordonnateur de cette structure au Burkina Faso, Dr Mamadou Lamine Sakho fait une mise au point.

Monsieur Goro, c’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai lu votre article paru dans les journaux de la place et qui s’intitule : "L’ONUSIDA désavoue le ministre de la Santé". Cet article démontre si besoin en était votre intérêt pour le combat que le gouvernement du Burkina Faso, les partenaires au développement et l’ONUSIDA mènent pour l’accès de la majorité des Burkinabè aux antirétroviraux. Cependant, je vous fais remarquer que l’interview parue dans le journal "Votre Santé" n° 0098 du mois d’août 2004 ne remet nullement en cause la voie que le gouvernement du Burkina a choisie pour mettre les antirétroviraux à la disposition des populations.

Je tiens à affirmer que je n’ai porté aucun jugement contradictoire sur les propos du ministre de la Santé. Je tiens particulièrement à vous faire remarquer que l’ONUSIDA n’a pas pour rôle, de censurer les actions de lutte contre le Sida d’un pays, elle a surtout pour mission, d’appuyer les pays dans l’organisation et la conduite de la lutte.

Au Burkina Faso, l’ONUSIDA s’est engagé à appuyer le gouvernement dans l’accélération de l’accès aux ARV pour le plus grand nombre de personnes ayant besoin de traitement. Des efforts significatifs ont été faits par le pays avec l’appui des différents partenaires pour l’atteinte de cet objectif.

Cependant, beaucoup reste à faire pour la mobilisation des financements au niveau international. En effet, sur un besoin de financement estimé à cinq cent milliards de dollars, seuls cinq milliards de dollars ont pu être mobilisés, ce qui ne représente que la centième partie du besoin de financement. Ce qui signifie que les moyens financiers mobilisés sont insuffisants par rapport aux besoins de traitement.

Pour atteindre l’objectif de l’accès universel à la thérapie antirétrovirale, des efforts de mobilisation de financement doivent être poursuivis au niveau des pays (gouvernement, société civile et privés) et au niveau international (donateurs bilatéraux et multilatéraux, grandes firmes pharmaceutiques).

C’est à cette condition que nous pourrons atteindre l’objectif tant souhaité par tout le monde de l’accès universel aux traitements ARV.

Dr Mamadou Lamine SAKHO
Coordonnateur de l’ONUSIDA au Burkina Faso

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