Actualités :: Candidature de Blaise Compaoré en 2005 : Quel pou cherche-t-on sur la tête (...)

Décidément, autant la présidentielle 2005 s’approche, autant le ton des déclarations devient plus virulent. Suite à celle de M. Fabrice Baguira parue dans l’Observateur Paalga du 4 au 6 juin, Jean Louis Ouattara réagit un peu dans le même ton sur les flèches acérées décochées par Baguira au ministre Salif Diallo. Réponse du berger à la bergère ?

Monsieur le directeur général de l’Observateur paalga, dans votre livraison du vendredi 4 au dimanche 6 juin 2004, nous avons lu avec intérêt un écrit de monsieur Fabrice Baguira. Dans cet écrit, M. Baguira prenait à partie le régime de Blaise Compaoré et dans le même temps, il invitait l’opposition à s’unir afin de "mettre le régime Compaoré hors d’état de continuer à nuire". Nous n’allons pas verser dans la polémique, car tout ce qui a été dit par monsieur Baguira constitue son point de vue et nous le prenons comme tel.

Seulement, un tout petit passage du long écrit qu’il a fait publier a retenu notre attention et justifie notre présente prise de position. Nous devrions réagir plus tôt, mais nous en avons été empêché pour cause de maladie.

De quoi s’agit-il ?

M. Baguira, dans sa volonté d’en finir avec le régime de Blaise Compaoré, n’a pas pu contenir sa haine et a lâché avec véhémence ceci : "On nous refile à longueur de journée des (...) Salif Diallo... dodu, scintillant et heureux de dispenser des miettes au peuple. On veut nous prendre pour des imbéciles, mais y en a marre !". De tels propos ne peuvent laisser indifférent quand on sait que cela repose sur du mensonge et du mépris.

Nous comprenons que pour des raisons de stratégie ou de choix politique, M. Baguira veuille faire croire que tout va mal au Faso. Mais aller jusqu’à affirmer avec des termes grossiers que le ministre Salif Diallo distribue des "miettes" au peuple, là c’est un pas de trop. Ce ministre, il faut le dire, que cela plaise ou non, fait notre fierté, y compris celle de M. Baguira.

Si aujourd’hui nous parlons d’excédent céréalier sur cette terre aride du Burkina Faso, ce n’est point un fait du hasard. C’est simplement parce que quelqu’un a eu l’intelligence de la petite irrigation villageoise et s’est résolu à combattre cet autre fléau qui s’abattait inexorablement sur certaines régions du Burkina : le déficit alimentaire. Ne nous trompons pas de guerre et d’adversaire.

Admettons même que le ministre Salif Diallo distribue des miettes. Lui au moins a le mérite d’en distribuer, parce que ces miettes (miettes selon vous) calmeront un tant soit peu les besoins alimentaires de ceux qui les recevront. Cependant, vous-même, M. Baguira, et tous ceux que vous défendez avec tant de souffle, que faites-vous pour notre peuple ? On n’a point besoin d’être aux affaires pour contribuer à résorber les difficultés qui s’acharnent sur lui.

Ces hommes de l’opposition que vous défendez si bien n’ont d’autres soucis que leur propre épanouissement. Combien sont-ils, qui roulent dans des voitures très luxueuses et qui dorment dans des palaces ? Savez-vous qu’ils sont en mesure d’offrir au peuple forages, écoles, dispensaires, etc. ? Mais le font-ils ? Evidemment non. Craignez plutôt ces opposants fantoches qui ont trop de faible pour le luxe. Ils seront nuisibles pour nous.

Par contre, et vous le savez, il y a des gens qui sont de tous les temps à cause de leur engagement patriotique et de leurs actions bienfaisantes et salutaires. Salif Diallo est de ceux-là. Du reste, des médias d’une très grande notoriété ont fait de lui l’homme de l’année 2003. Et ce n’est pas parce qu’il est grand et éloquent. Bien mieux encore, c’est parce qu’il est entêté à faire du Burkina un havre de sécurité alimentaire et ça, ce n’est pas rien.

Que vous n’aimiez pas le régime de Blaise Compaoré, et que vous haïssiez Salif Diallo, cela n’engage que vous. Mais de grâce, laissez-le travailler, car nous (le peuple) apprécions fort bien ce qu’il fait et donc lui accordons notre bénédiction. Evitez, M. Baguira, d’inventer des problèmes là où il est impossible d’en trouver. C’est ainsi qu’on échappe au ridicule.

Jean-Louis Ouattara

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