Actualités :: IIIe Sommet de l’Union africaine (UA) : Le Burkina défend l’emploi et (...)

La participation du Burkina Faso à la IIIe session ordinaire de la conférence de l’Union africaine (UA) a été marquée par deux (2) interventions du président du Faso.

Blaise Compaoré a fait à ses pairs le point des préparatifs du sommet extraordinaire de l’UA sur "L’emploi et la lutte contre la pauvreté", qui se tiendra les 8 et 9 septembre prochain à Ouagadougou. Le chef de l’Etat burkinabè a également défendu le dossier faisant du Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (CIEFFA) une institution de l’UA.

Le Burkina Faso abritera les 8 et 9 septembre 2004 le sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur "L’emploi et la lutte contre la pauvreté". Le président du Faso a fait l’état des préparatifs de cette importante rencontre aux chefs d’Etat et de gouvernement à la IIIe session de la Conférence de l’UA. "Des invitations ont été adressées à tous les chefs d’Etat et de gouvernement, aux responsables de certaines institutions partenaires du système des Nations unies et des organisations interafricaines.

Des missions ont été également effectuées auprès du principal partenaire dans l’organisation du sommet, le Bureau international du travail (BIT) à Genève", a déclaré Blaise Compaoré. Le chef de l’Etat burkinabè a rappelé aux dirigeants africains les raisons qui ont conduit son pays à initier dès le sommet de Maputo au Mozambique en 2003 l’organisation d’un sommet sur "L’emploi et la lutte contre la pauvreté en Afrique". "Une analyse de la situation de l’emploi sur le continent révèle la précarité dans laquelle vivent certaines populations africaines, fautes d’activités suffisamment rémunérées", a-t-il soutenu. Le sommet extraordinaire de Ouagadougou sera une occasion pour élaborer des stratégies et des programmes "de création d’emplois décents à même de contribuer à la réduction de la pauvreté".

Cette rencontre sera précédée les 3 et 4 septembre d’un Forum des partenaires sociaux qui regroupera les organisations des employeurs et des travailleurs. "Ce cadre d’échanges directs entre employeurs et employés, principaux acteurs sur le terrain, apportera au sommet la vision de ceux-ci dans les propositions et les recherches de solutions", a justifié le président du Faso. Il a accordé à cet effet une audience au secrétaire général de l’Organisation panafricaine des syndicats.

Celui-ci a affirmé que les acteurs sociaux africains entendent créer à partir de Ouagadougou un front social comme celui de Davos afin de mieux s’impliquer dans le développement du continent et œuvrer activement à l’annulation de la dette. "L’Afrique est en partie pauvre à cause de la dette que paient ses Etats. Aucun pays ne pourra gagner seul son annulation. Il faut parler d’une seule voix", a-t-il clamé.

Le rendez-vous africain sur l’emploi fait suite à la IIe session de la commission du travail et des Affaires sociales de l’UA. Lors de cette rencontre tenue à Cotonou (Bénin), les ministres africains de l’Emploi et les partenaires sociaux ont réfléchi sur un projet d’élaboration d’un cadre de politique sociale en Afrique. Ils ont aussi établi un projet de déclaration et un plan d’action opérationnel. Ces textes seront soumis à l’appréciation des chefs d’Etat et de gouvernement en septembre prochain à Ouagadougou.

Le CIEFFA est devenu une institution de l’UA

Suite à un point inscrit à l’ordre du jour du sommet par le Burkina Faso, Blaise Compaoré a soutenu et défendu le dossier demandant à l’Union africain de faire du Centre international pour l’éducation des filles et des femmes en Afrique (CIEFFA), une institution panafricaine. Pour le président du Faso, l’éducation constitue l’un des défis prioritaires que l’Afrique doit relever dans sa quête d’un progrès économique et social pour les populations.

Cependant, "malgré les efforts consentis, l’Afrique demeure le continent le moins scolarisé de la planète. Pire, elle bat le record des disparités entre les hommes et les femmes". Des recherches de solutions pour assurer l’éducation pour tous et garantir la scolarisation des filles ont conduit à des rencontres en Thaïlande en 1990, au Sénégal en 1991 et au Burkina Faso en 1992 et en 1993. Elles ont toutes suggéré d’accorder une place de choix aux enfants en âge scolaire et aux groupes vulnérables (filles et femmes) dans les politiques d’éducation.

Il est aussi ressorti qu’il faut accélérer la participation des filles et des femmes à tous les niveaux dans les systèmes éducatifs africains. C’est dans une perspective d’application de toutes ces recommandations que le gouvernement du Burkina Faso a présenté à la IIe session de la conférence générale de l’UNESCO le projet de création du CIEFA à Ouagadougou. "Il s’agit pour nous d’insister sur la prise en compte de la dimension genre dans le développement du continent", a expliqué Blaise Compaoré.

Cependant depuis sa création, le Centre ne bénéficie que du soutien de l’UNESCO. Ce qui limite ses ambitions continentales. En faisant du CIEFA une institution de l’UA, les chefs d’Etat et de gouvernement entendent renforcer les actions de ce Centre. Il contribuera ainsi au rayonnement de l’éducation et de la formation des filles et des femmes sur le continent.

Jolivet Emmaüs Sidibé PAG BELEGUEM,
Envoyé spécial à Addis Abéba

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