Actualités :: Juliette Bonkoungou : "Le Canada, en dépit de la distance, peut être une (...)
S.E Mme Juliette
Bonkoungou

Dans cette interview, Juliette Bonkoungou, notre ambassadeur à Ottawa qui est en poste depuis quelques mois, fait un bilan de la riche coopération bilatérale entre le Burkina et le Canada.

Une coopération axée sur l’enseignement de base, le soutien à l’économie de base, la promotion de la démocratie et de l’État de droit et appelée à s’intensifier dans les prochaines années grâce aux priorités qu’elle a fixées pour son mandat.

Le Festival Vues d’Afrique qui a célébré sa vingtième édition en avril dernier a consacré un moment spécial au Burkina. Quel bilan en faites-vous ?

Juliette BONKOUNGOU : Effectivement Vues d’Afrique a accordé cette année une attention encore plus particulière au Burkina. Si je m’exprime ainsi, c’est parce que chaque édition consacre à travers cette institution une longue tradition de collaboration. Vous savez que Vues d’Afrique est depuis une vingtaine d’années jumelé au FESPACO, qu’à chaque édition des deux festivals les deux partenaires participent à la mise en chantier de programmes respectifs, légifèrent au sein de certains jurys...

Cette année a vu un renforcement des échanges entre cette institution et notre pays. Déjà, au niveau de l’Ambassade, il s’est établi un flux d’échanges entre nos services. Je ne peux compter le nombre de fois où nos équipes se sont déportées d’Ottawa à Montréal et inversement.

Il y a eu un Spécial-Burkina. Vues d’Afrique a célébré ses vingt ans de jumelage avec le Fespaco. À cet effet, une journée entière nous a été dédiée avec une implication des autorités montréalaises. Au delà de cette journée même, c’est l’ensemble du festival qui a donné une lisibilité à notre pays par une participation de nos productions, par la présence de nos vidéastes. Gaston Kaboré a présenté sa structure de formation ; Kollo Sanou, "Tasuma". L’excellente Fanta Nacro a encore révélé ses capacités de cinéaste avec des séquences sélectionnées de sa toute dernière création. Il y a eu une exposition sur le coton burkinabé appuyée par l’Ambassade qui a "managé" des conférences-débats que j’ai moi-même animées avec un support audiovisuel sur le problème des subventions, un sujet d’actualité.

Une telle attention est-elle le signal d’une évolution exceptionnelle des relations entre le Burkina et le Canada ?

J. B : Les relations entre nos deux pays ont connu ces derniers temps un regain d’attention comme en atteste la multiplicité des missions canadiennes à tous les niveaux et vice-versa. Avec nos partenaires, nous avons gagné en relations institutionnelles. Voyez vous-mêmes le nombre de responsables qui se déplacent entre le Canada et le Burkina.

Au cours du Premier trimestre, la Vice-Première ministre du Québec Madame Monique Gagnon-Trembley a effectué une visite importante au Burkina ainsi que monsieur De Lorimier à un niveau fédéral, sans oublier celle de techniciens dont le dévouement pour nos efforts de développement est grand. Madame Blackburn qui gère un important programme en matière de coopération universitaire a consenti le déplacement de Ouagadougou pour évaluer in situ les besoins en ouvrages de certains secteurs. À l’heure où je vous parle, le projet est dans sa phase d’exécution.

Les Journées culturelles du Burkina Faso, les toutes premières organisées au Canada, ont connu un vif succès et vu aux côtés de nombreuses personnalités canadiennes la présence de deux membres du Gouvernement de notre pays à savoir les ministres Monique Ilboudo et Mahamoudou Ouédraogo.
La perspective du Sommet de la Francophonie a également contribué à ce regain d’intérêt.

Aujourd’hui, il faut reconnaître une nouvelle dynamique entre nos deux pays. D’ailleurs, nous sommes en train de préparer pour l’automne les Journées économiques du Burkina au Canada.

Je puis vous dire que notre coopération prend de la consistance. Elle s’ossifie avec notre volonté, mais avec une passion des Canadiens eux-mêmes qui, mieux informés des réalités du Burkina, seront les meilleurs gages de la promotion d’un partenariat de type nouveau. À titre d’illustration, on peut citer la fructueuse entreprise des Caisses populaires dans notre pays que subventionne le Groupe Desjardins, un des projets canadiens les plus réussis dans la sous-région. On compte également des structures qui agissent en appui à des projets de développement comme le Centre de solidarité international qui lève chaque année des fonds par une course devenue populaire autour du Lac Saint-Jean dans la région de Saguenay.

Pour leur attachement à notre pays, et sur notre proposition, le Gouvernement a honoré tous ces partenaires en les élevant dans les Ordres du Burkina Faso, ce qui a été hautement apprécié par nos partenaires.

Comment appréciez-vous les premiers mois de votre mandat depuis votre prise de fonction ?

J. B : Le travail de Mission est passionnant. Il y a tant de challenges à relever, tant de choses à faire dans ce riche et vaste pays-continent de 9 millions 960 mille km2, à la population si chaleureuse et aux paysages magnifiques.

Le Canada, en dépit de la distance, peut représenter pour nous une véritable alternative dans notre quête de développement. Nous avons des possibilités d’oeuvrer pour que notre pays y décèle des supports d’émergence.

Par ailleurs, j’ai trouvé en arrivant une équipe volontaire qui a manifesté une grande disponibilité à m’accompagner dans l’atteinte des objectifs de la promotion des intérêts de notre pays auprès de ce grand "contributeur" du G-8. Pour éclairer l’action et améliorer la pertinence des initiatives, j’ai, sur la base des missions de départ des Affaires étrangères et des orientations à moi confiées par les plus hautes autorités, élaboré des objectifs stratégiques et arrêté un plan d’action. Sur leur base, nous nous fixons des étapes, déterminons buts, méthodes de travail, évaluation...

J’ai consacré les premiers mois de ma Mission aux contacts traditionnels dans le milieu des chancelleries accréditées au Canada, je me suis familiarisée avec le sérail institutionnel, je travaille à améliorer notre lisibilité et à nous "repositionner" aussi bien au niveau fédéral qu’au niveau des provinces. Je me suis rapprochée de l’Agence canadienne de développement international, ACDI, où j’ai eu des échanges francs avec les premiers responsables de cette institution. J’ai aussi travaillé à faire la connaissance de partenaires qui ont des relations de travail et d’affaires avec notre pays et des principales institutions canadiennes qui participent à la promotion des relations avec l’Afrique.

Au total, depuis dix mois, j’ai parcouru 20 mille kilomètres à travers le Canada, rencontré des dizaines de personnalités, animé des conférences, bref, je fais de mon mieux pour promouvoir notre pays et ses intérêts en saisissant la formidable opportunité que constitue la tenue du Xème Sommet de la Francophonie chez nous.
Je suis tout à fait consciente que toute action d’envergure a besoin d’un engagement fort, d’une volonté sans faille, mais aussi et surtout du temps pour s’enraciner et donner des résultats.

Je me félicite qu’à ce jour, le Canada ait été le premier pays à formaliser sa contribution pour le Sommet qui remonte à 1 milliard 600 millions de francs CFA à cet effet ; que le Gouvernement du Québec ait consenti un doublement des bourses d’exemption accordées aux étudiants burkinabé.
Bien sûr, le temps de séjour ne permet pas d’établir un bilan, mais je pense que l’optimisme est autorisé.

Quels sont les priorités que vous fixez pour votre mandat ?

J. B : Comme je vous l’avais souligné tantôt, j’ai défini mon action à travers des objectifs stratégiques. Après avoir fait le constat que mon pays n’était pas suffisamment connu au Canada et qu’il mérite bien plus que ce qu’il lui était accordé comme place dans le concert de la coopération ici, je me suis attachée à "prioriser" la promotion de notre image, la promotion de la coopération bilatérale et institutionnelle, la promotion du partenariat économique et commercial, le renforcement de la coopération technique et universitaire, le renforcement de la coopération décentralisée et de proximité, la connaissance des peuples, la promotion de la femme, à intégrer la jeunesse dans la tradition des échanges, travailler au succès du Xème Sommet de la Francophonie au Burkina, et enfin, à impliquer la diaspora dans nos questions de développement

Où en sont aujourd’hui les relations entre les deux pays ?

J. B : Elles se consolident. Le Canada assure depuis les années 62 des relations diplomatiques avec notre pays. Ces relations ont été formalisées en programme de coopération en 1975. Révisés en 1985, ces Accords régissent nos relations qui vont croissantes sur les plans économique, institutionnel et culturel.

Comment peut-on distinguer les relations avec le Canada d’avec celles du Québec ?

J. B : Le Canada est un pays spécifique avec ses particularismes. C’est une fédération qui compte 3 territoires et 10 provinces dont le Québec. Le Canada, sans doute à cause de son gigantisme et de sa tradition de liberté, pratique à fond la décentralisation avec des structures provinciales dotées de Parlement, de Gouvernement... Il y a des volets sensibles -comme l’enseignement, entre autres-qui sont à la charge des provinces et qui ne sont pas gérés par le pouvoir fédéral.

Le Québec justement a cette caractéristique d’être une province qui compte le plus de structures de formation au Canada. C’est là que sont situées les universités connues ; ce qui intéresse notre pays. C’est une province francophone qui partage avec nous l’usage d’une même langue. Nous avons avec le Québec des traditions d’échange et de solidarité. N’oublions pas que c’est l’une des rares provinces qui a avec le Burkina conclu une Entente en matière d’éducation. Vous voyez qu’avec cette province, nous comptons beaucoup d’affinités.

Cependant, il doit être clair que le Canada demeure l’interlocuteur. Les rapports d’État à État s’établissent avec le Gouvernement fédéral. Mais nos relations aussi bien avec le Canada qu’avec la province du Québec sont très bonnes. Elles se consolident et se nourrissent de notre appartenance à la grande famille de la Francophonie et en notre foi commune en des valeurs de solidarité et de partage pour un monde multipolaire et équitable.

Le Canada, c’est aussi la Francophonie dont le Burkina va accueillir le Xe Sommet en novembre prochain. Quelles sont vos attentes ?

J. B : Notre pays dans sa tradition d’organisation a déjà mis en place des structures qui sont avancées dans la préparation de la rencontre de novembre. En tant que chef de Mission représentant mon pays, mes attentes portent essentiellement sur la plus grande implication du pays hôte dans le succès de la manifestation. J’ ai en souci de donner de la visibilité du Sommet au Canada et du Canada au Burkina.

Il y a un ensemble de projets à concrétiser avant et pendant le Sommet et nous devrons veiller à leur suivi. Il y a des contacts institutionnels qui portent à un degré supérieur la qualité de nos relations avec ce pays et nous devrons veiller à l’effectivité de leur calendrier...

Quelle est la contribution de l’Ambassade à la réussite de cette manifestation ?

J. B : L’organisation des Journées culturelles du Burkina Faso au Canada participe de la volonté de l’Ambassade de donner plus de lisibilité du Burkina au Canada dans l’objectif de susciter l’intérêt des populations canadiennes pour notre pays que nous présentons à tous comme la capitale culturelle de l’Afrique. La Mission se prépare à organiser deux activités majeures pour l’automne : d’abord un séminaire de formation ; ensuite la tenue de Journées économiques du Burkina Faso au Canada.

Le séminaire au thème "Développement durable et éducation des jeunes pour un entreprenariat responsable au XX ème siècle" devra réunir à Ouagadougou plus d’une centaine de participants. Son objectif est de manifester la solidarité entre les peuples de la Francophonie au service du développement au sein de la grande famille linguistique. Le Québec dont l’expérience en la matière est l’une des plus riche au monde saura sans doute apporter son savoir-faire dans ce domaine.

En second figurent donc les Journées économiques. Elles devront appuyer l’effort des relations d’affaires, familiariser les responsables d’entreprises aux marchés canadiens et burkinabé, nouer des partenariats d’affaires puis révéler les potentialités économiques du Burkina. La Mission fait un travail de relations publiques. Elle a en projet des activités qui seront en temps opportun connues.

Il y a des activités, des initiatives multiformes qui se développent dans la communauté francophone du Canada en faveur du Sommet : des groupes artistiques demandent à être inscrits pour Ouagadougou, une semaine du film canado-québécois est en gésine pour l’avant-sommet à Ouagadougou..

Voyez-vous, l’axe majeur de notre action reste l’amélioration de la connaissance de notre pays au Canada par l’initiation et la conduite de projets bien ciblés pour améliorer la communication et donc la compréhension entre nos deux pays car aujourd’hui, il faut bien avoir clairement en vue que les grandes batailles en diplomatie se gagnent par l’image, le son et le support écrit.

En résumé, l’Ambassade au Canada travaille pour que le Sommet de Ouagadougou soit non seulement une réussite mais un succès pour le Burkina Faso.

Quels sont les aujourd’hui les axes prioritaires de la coopération entre le Canada et le Burkina ?

J. B : Il existe à ce propos un plan décennal qui est établi d’un commun accord et qui en fixe les points focaux. Il faut en retenir principalement l’enseignement de base, le soutien à l’économie de base, la promotion de la démocratie et de l’État de droit. Nous souhaitons vivement que ces axes prioritaires très importants pour notre pays puissent connaître une exécution dynamique en vue de favoriser l’ouverture à d’autres secteurs qui nous tiennent à coeur comme l’emploi des diplômés et la promotion du développement économique et social en général.

On parle souvent du dynamisme et de l’inventivité des Québécois en matière de technologies de l’information et de défense de la langue française. Comment appréciez-vous cela et quelles leçons les autres pays comme le Burkina peuvent en tirer ?

J. B : Le nord américain en général est au coeur d’une nouvelle ère, celle de la communication alliée à l’électronique qui ont révolutionné bien des aspects de l’activité
humaine. C’est ici même au Canada qu’avec Marshal Mac Luhan est né le concept de communication planétaire qui défendait à travers un ouvrage célèbre désormais, La Galaxie Gutenberg, que par le biais de technologies avancées, le monde était devenu un "village global".

Les communautés du Nord sont arrivées à stocker la connaissance, ou si vous préférez, une foule d’informations utilitaires, à les mettre en réseaux fonctionnels de sorte que ces réseaux-là sont devenus structurants, je veux dire par là qu’ils ont modifié des habitudes et donné un coup de fouet au traitement de nos occupations.

Québec et Canada sont à ce stade, ce qui permet une économie en temps, un accès plus facile aux sources de documentation, de la connaissance. Nous avons, avec les partenaires du Québec, un projet d’implantation de 12 cybercentres au Burkina dont 8 dans des formations scolaires et 4 dans des centres appropriés.

Sur un autre plan, il serait tout indiqué que les opérateurs économiques qui travaillent dans la promotion de l’électronique au Burkina explorent davantage le marché canadien susceptible de révéler des possibilités insoupçonnées.

Quant à l’innovation en matière de langue, je pense que Bernard Pivot nous a suffisamment édifiés sur cet aspect. Il y a un renouvellement permanent de la langue dont se nourrit le français au Québec qui compte une communauté ingénieuse avec des musiciens, des écrivains de talent qui lui confèrent un référent identitaire. C’est une langue en situation de confrontation dans un environnement tout voué à l’anglo-saxon. Pouvoir pendant des siècles comme les Québécois conserver sa langue dans un contexte de langues anthropophages, il faut avouer qu’il faut être méritant. Le Québec est l’autre rempart de la Francophonie qui s’est toujours opposé à cette dérive du "parler unique" qui gagne le monde.

On a parlé d’une augmentation du quota de bourses accordées à notre pays. Qu’en est-il précisément ?

J. B : Le Gouvernement du Québec a consenti, en plus des 30 bourses traditionnellement allouées à notre pays, un quasi doublement de notre quota avec l’attribution de 20 bourses à titre spécial. Ce sont des bourses d’exemption des frais supplémentaires de scolarité dits majorés.

Il faut faire observer qu’il ne s’agit pas d’argent en espèces sonnantes et trébuchantes qu’on donne aux étudiants. La bourse d’exemption, comme son nom l’indique, autorise l’étudiant qui en est bénéficiaire d’être dispensé du paiement du taux majoré des frais d’inscription supplémentaires qui reviennent cher pour les non-nationaux.

En effet, au Canada comme dans le nord américain en général, les universités sont privées et les coûts de scolarité sont assez dispendieux. Par le biais de la bourse d’exemption, l’étudiant bénéficiaire économise environ 2/3 des frais d’inscription. Comme c’est le Québec qui octroie la bourse, il est évident que tout étudiant qui aspire au bénéfice de cette bourse doive être inscrit dans une formation de cette province.

Le Canada passe pour être le nouvel Eldorado des émigrés africains, surtout la frange estudiantine. Qu’en est-il réellement ?

J. B : Je fais le constat que le Canada est devenu une destination privilégiée pour les études et c’est par flux qu’arrivent des contingents d’étudiants burkinabé dans ce pays. Ils sont en général dans la zone francophone, au Québec et au Nouveau-Brunswick. On en trouve aussi dans la zone anglophone, surtout à Ottawa, la capitale fédérale.
Je sais également qu’à la fin de leur formation, certains décident de demeurer au Canada, mais c’est toujours dans la perspective d’un retour futur et il faut saluer cette démarche de la société canadienne de s’enrichir de l’apport d’autres cultures, mais il convient d’insister sur la nécessité absolue de retour qui constitue la seule voie pour permettre à nos pays de capitaliser l’intelligence, le savoir et le savoir-faire de ses fils pour le développement . C’est un devoir de patriote, c’est un devoir de citoyen et je ne me prive pas de le rappeler à chacune de nos rencontres avec nos étudiants.

Je ne voudrais pas achever mon propos sans rappeler que le coût moyen d’un séjour annuel est d’environ 10 millions de francs CFA au Canada, qu’en dehors du campus les étudiants n’ont pas le droit de travailler au Canada, que le Canada est un pays ouvert, mais très attentif au respect de la légalité surtout en matière d’immigration et que toutes ces données doivent être prises en compte pour venir au Canada, que le Canada se donne les moyens de contrôler le respect de cette légalité.

Certains sujets sont évoqués notamment la disponibilité de l’emploi pour la perspective du retour. Mais là est un autre problème. Quant aux autres types d’immigration, nous attendons d’avoir davantage de données sur leurs réalités.

Il semble que les difficultés d’accueil et d’intégration sont moindres qu’ailleurs...

J. B : Je me permets de penser que partout au monde, les mouvements de migration restent et demeurent un phénomène complexe et quelquefois éprouvant.

Q’en est-il de la communauté burkinabé au Canada ?

J. B : Mon prédécesseur avait entrepris un travail d’immatriculation que je compte poursuivre. Je ne puis donc à présent vous communiquer des chiffres exacts. Cependant, je puis vous affirmer qu’il y a environ un millier de Burkinabé au Canada dont la moitié serait constituée d’étudiants. Il y a des Burkinabé qui travaillent ici dans des structures privées et d’autres dans des démembrements d’État ou dans des institutions internationales. Ceux-ci demeurent très attachés à leur pays d’origine.

Toutes les fois que nous retrouvons cette communauté où qu’elle se situe, c’est vraiment le Burkina qui se laisse revivre. Les Journées culturelles à Québec ont permis cela et je suis reconnaissante aux miens pour leur dévouement, leur loyalisme, leur fidélité aux racines. Puisse la terre du Burkina les accompagner dans leur quête.

Interview réalisée en ligne par Cyriaque PARÉ
Lefaso.net

Burkina : Le gouvernement de transition dénonce une (...)
Newton Ahmed Barry condamné pour diffamation : « Je n’ai (...)
Burkina/Révision constitutionnelle : « La barrière (...)
Burkina / Révision constitutionnelle : « On peut conclure (...)
Réforme constitutionnelle : Le Pr Soma invite le Conseil (...)
Burkina : Le Conseil constitutionnel acte la (...)
Réforme constitutionnelle : "Le Conseil supérieur de la (...)
Réforme constitutionnelle : La Société burkinabè de droit (...)
Le Premier ministre Kyelem de Tambèla : « Les Burkinabè (...)
Fonctionnement du Cabinet de la Primature : Plus de 4 (...)
Burkina : « Je suis homme politique, mais je reconnais (...)
Présidence du Faso : Le Chef de l’Etat annonce la traque (...)
Burkina : L’APP/Burkindi rend un vibrant hommage aux (...)
Reconquête du territoire : Le gouvernement reconduit la (...)
Burkina : Voici les biens du Premier ministre
2023 au Burkina : Sans l’action des partis politiques, (...)
Burkina : Le PPS demande à Ibrahim Traoré de s’impliquer (...)
Burkina : L’UPC s’indigne de la catégorisation des (...)
Burkina 2024 : La paix, recherchée, mais la haine et (...)
Commémoration du soulèvement populaire du 3 janvier : Le (...)
Burkina : Le 1er vice-président du MPP, Clément Sawadogo, (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 12495



LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés