Actualités :: "Oui, Bado dira toujours la vérité"

L’échange acide, le samedi 5 juin 2004 sur Canal 3, entre Laurent Bado et Me Bénéwendé Sankara continue de faire des vagues. Dans l’écrit qui suit, Barou Oumar Traoré estime que c’est le second qui a commencé à insulter et l’autre n’a fait que rétorquer en lui assénant certaines vérités.

Suite au débat télévisé du samedi 5 juin 2004 sur Canal 3, débat qui a réuni sur le plateau des leaders et des animateurs de la vie politique de notre pays, j’ai lu avec amertume les écrits parus simultanément dans l’Observateur Paalga n° 6162 du 14 juin, l’un intitulé "Un intellectuel égaré en politique" et l’autre "Bado Laurent, le mercenaire politique".

Le premier titre est signé de la rédaction du journal et le second émane d’un groupe d’étudiants. La rédaction affirme que "Si la querelle a dégénéré sur le plateau de Canal 3, on le doit à Bado". Et de citer les répliques de Bado aux propos tenus par Me Sankara.

Vérifiez et vous vous rendrez compte que Bado n’a fait que répondre aux propos malveillants de Me Sankara, qui n’a pas hésité à présenter son professeur, consciemment ou inconsciemment, sous les traits d’un malhonnête, et d’enfoncer le clou en le taxant de quelqu’un qui "bombe le torse" pour réclamer la paternité de certains regroupements ou de certaines démarches initiées par lui. C’est là que tout a été "gnagami".

C’est Me Sankara qui a commencé

Revenons aux faits ce jour-là. La question par laquelle tout est arrivé est la suivante : "Pourquoi l’opposition burkinabé ne peut-elle pas s’entendre ou s’unir ?". Laurent, en toute sincérité, a cru devoir porter à la connaissance du peuple tout entier ses démarches et initiatives pour essayer de rassembler l’opposition, en vain. Ce qui a fait mal réagir Me Sankara, avec des écarts de langage.

Tour à tour il a tenu les propos suivants :
Laurent bombe le torse en se prévalant d’être à l’origine de tel ou tel regroupement ;
lui (Sankara) ne se précipite pas pour faire un regroupement parce que son parti fonctionne démocratiquement d’abord, et ensuite parce qu’il ne peut pas partir avec des gens qu’il ne connaît pas ;
il y a des gens qui ont la parole d’un côté et les actes de l’autre.

Pour terminer, il a déclaré que lui, Sankara, est un homme droit, honnête, sincère et de conviction.

N’est-ce pas là, soyons honnêtes, des insultes, des injures, des outrages à son aîné et ancien professeur ? La rédaction de l’Observateur paalga, à tort ou à raison, a magistralement ignoré cette provocation infantiliste. Quel orgueil a-t-on quand on dit ce que l’on fait ? Les initiatives de Laurent Bado sont-elles vraies ou fausses ?

Lorsque Me Sankara dit qu’il ne se précipite pas pour le regroupement parce que son parti fonctionne démocratiquement, il veut insinuer que l’OBU a été créée par les seuls chefs des 5 partis membres, qui n’ont pas consulté leur base... Quel mensonge ! et il ment d’autant plus courageusement que deux de ses collaborateurs, et pas des moindres, l’ont traité et dénoncé comme autocrate dans les journaux et sont en procès contre lui.

Pendant que nous y sommes, combien de temps il t’a fallu pour t’unir à d’autres partis en vue de constituer le groupe parlementaire "Justice et Démocratie" ? En tout cas, moins de 18 jours.

Quand Sankara dit que certains ont la parole d’un côté et les actes de l’autre, présente-t-il oui ou non Laurent Bado, connu à travers tout le pays pour sa vertu et son honnêteté (qui font sa réputation), comme un "faux type" ? Il a conclu toutes ses insanités, ses insinuations sales en disant que lui, il est droit, honnête, sincère et convaincu.

En clair, son adversaire politique, Bado, est tout son contraire. C’est ce qui a poussé le professeur à arrêter ce populiste dans ses envolées et à lui dire que s’il était honnête, il n’aurait pas dissimulé, puis "bouffé" les 55 millions des pauvres travailleurs de X9 ; et là, curieusement, maître n’a pas pu dire un seul mot.

Il a été brisé net par cette révélation faite au peuple, ce peuple qui n’allait rien comprendre si Bado n’avait pas répondu par un choc révélateur aux élucubrations du Vergès africain. Au moins, la rédaction cite Laurent Bado comme "un intellectuel honnête, qui dit avec ses mots à lui, ce qu’il pense et veut, même si ça doit déplaire ou choquer". Ce passage n’a pas plu à au moins une personne... suivez mon doigt.

Le mérite de Bado

Quant au second écrit, il est tout simplement déplorable que des citoyens d’un certain niveau intellectuel tombent si bas, dans des insultes honteuses, des insinuations fantaisistes et des propos calomnieux. A la lumière des débats du 5 juin 2004, posons-nous les questions suivantes et essayons d’y répondre sans passion : oui ou non Bado est-il le concepteur de la C.O.B. ? Oui ou non est-il à l’origine du groupe parlementaire "Justice et Démocratie" ? Les nombreuses démarches qu’il dit avoir effectuées auprès de certains partis de l’opposition sont-elles fondées ou non ? Qu’appelle-t-on au Burkina opposition vraie ? Opposition claire et pure ? Opposition gâteau ?

Qu’est-ce que la compaorose ? Chers messieurs du Grand Temple du savoir, Laurent a un mérite, celui de vouloir donner une nouvelle image du Burkina Faso, de faire de ce pays un nouveau modèle pour toute l’Afrique et ça, vous le savez et vous pouvez mieux l’expliquer que moi puisque dans votre écrit vous parlez de son tercérisme, qui est un concept qu’il peut soutenir ; mais de grâce, évitez d’emprunter des termes (compaorose) à des auteurs en quête de sensation pour en faire un slogan de lutte politique.

Il a raison, le professeur, jusqu’à preuve du contraire, de dire ne pas comprendre que des opposants aussi mauvais que Blaise Compaoré fustigent son pouvoir. Un opposant vrai, aux arrières très sales, ne peut être qu’un opposant gâteau.

D’ailleurs, l’occasion est offerte à maître Sankara de prouver une bonne fois pour toute qu’il n’a pas "bouffé" l’argent des travailleurs de X9. Et pour cela, seule la Justice pourra le blanchir ; il est grand avocat et surnommé "Jacques Vergès" ; alors maître, veuillez intenter un procès contre Laurent Bado pour diffamation, propos calomnieux et autres charges... S’il a tort, il l’apprendra à ses dépens... mais attention, soyez sûr de ce que vous allez entreprendre.

Entre vous, groupe d’étudiants, et Laurent Bado, qui est le mercenaire ? Laurent parle au nom du PAREN, vous, au nom de qui parlez-vous ? Eh oui, Laurent Bado dira toujours la vérité. C’est son choix, car il ne cherche pas à tromper le peuple pour arriver au pouvoir.

Oumar Barou Traoré
(1) La titraille est du journal

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