Actualités :: Pas de clémence pour les fraudeurs du BEPC

Les fraudes constatées et avérées au BEPC 2004, les perspectives de relance des activités de l’abattoir frigorifique réhabilité de Ouagadougou, les règles nationales en matière de sécurité en biotechnologie, ont constitué l’ossature des débats qui ont marqué le 14e point de presse du gouvernement.

Les interrogatoires en cours dans le milieu scolaire Ouagalais, afin de permettre aux officiers de police judiciaire de savoir qui a été à l’origine des fraudes au BEPC 2004, qui en a bénéficié et qui en a acquis à quel autre effet, seront poursuivis. Ce qui va permettre au ministère des Enseignements de prendre ses responsabilités, à travers les décisions et les sanctions qui s’imposent, quels qu’en soit les commanditaires et les bénéficiaires.

C’est entre autres, ce qui est ressorti du 14e point de presse du gouvernement, vendredi 18 juin 2004 à Ouagadougou. Une rencontre entre représentants du gouvernement et la presse nationale qui a connu la présence de Joseph Kahoun (ministre de l’Information, intérimaire du ministre des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement), Laurent Sédégo (de l’Environnement et du Cadre de vie), Laya Sawadogo (des Enseignements), Alphonse Bonou (des Ressources animales) et Benoît Ouattara (du Commerce).

Les arguments du gouvernement

Selon les membres du gouvernement, l’équipe de Paramanga Ernest Yonli a inscrit la réhabilitation et la restructuration de cet établissement comme objectifs prioritaires pour la relance de la filière bétail-viande qui se positionne actuellement comme la 2e source de recettes à l’exportation pour notre économie. Les travaux de réhabilitation ont été officiellement lancés le 26 octobre 2001 et terminés dès décembre 2003. Ces travaux de réhabilitation ont coûté à l’Etat, 2 725 370 360 FCFA hors taxes, hors douanes, qui ont été dépensés pour l’acquisition d’équipements de conservation, de transport de viande et pour des installations complémentaires, de forage avec château-d’eau, de hall de vente de viande chaude, etc.

Pour rentabiliser ces investissements, il est apparu nécessaire d’assurer à l’établissement un fonctionnement au maximum de sa capacité et cela, dans un cadre juridique institutionnel et réglementaire conséquent. C’est la raison pour laquelle, le gouvernement a décidé de créer une société de patrimoine sous forme de société d’Etat légère chargée de gérer l’ensemble du patrimoine de l’établissement, et une société de gestion sous la forme de société d’économie mixte. Cette société se charge d’approvisionner en viande, des opérations de première transformation, de la recherche de marchés. Il est ou même question pour cette société de s’occuper de l’approvisionnement de l’abattoir en animaux de boucherie, ainsi que de toutes activités de valorisation des produits.

Le Burkina Faso a ratifié le 25 avril 2003, le protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques. Ce document constitue l’instrument juridique réglementaire de référence en attendant qu’un texte législatif vienne régir les organismes génétiquement modifiés (OGM), et la conduite de tous les acteurs intervenant dans ce domaine dans notre pays. Ces règles doivent contribuer à une plus grande information du grand public sur les OGM et leurs dérivés ainsi qu’à une observance la plus rigoureuse possible des précautions à prendre en la matière.

Les modifications génétiques s’appliquent, selon Joseph Kahoun, depuis longtemps aux plantes, aux animaux et aux micro-organismes. Les attentes sont l’amélioration des rendements, le renforcement de la résistance aux parasites et aux maladies, ou la simple amélioration de la valeur marchande. Des résultats sont déjà obtenus sur les productions de tubercules, de fruits et légumes, sur les céréales, des productions de rente comme le coton. Cette technique a même touché le terrain de la médecine et de la santé.

Et pourtant...

Cependant, la question suscite de nombreuses interrogations légitimes aussi bien au sein de la communauté scientifique que du grand public. Tous les acteurs s’accordent à dire que le développement du génie génétique implique une maîtrise des avantages et des risques qui peuvent en découler. C’est pourquoi, l’information est un support capital pour les pays, surtout ceux en développement, se trouvant en position d’importer obligatoirement des produits provenant d’autres pays qui en maîtrisent la technologie.

Il en est de même de la question de la fraude au BEPC qui a suscité et suscite de nombreuses interrogations. Les différents journalistes présents à ce point de presse ont en tout cas, voulu en savoir plus sur les cas répétés de fraudes à des examens et concours. Et sur les mesures prises pour que plus jamais, nous n’assistions à de telles phénomènes qui mettent à mal l’image et la crédibilité du système éducatif burkinabè.

En ce qui concerne le cas de l’abattoir, les questions ont notamment portés sur sa fonctionnalité, les appréhensions qu’ils suscitent auprès de certains bouchers. Ceux-ci souhaitant poursuivre leurs activités dans des abattoirs parallèles.

Les ministres Alphonse Bonou et Benoît Ouattara ont saisi l’occasion pour affirmer que le nouveau laboratoire mérite d’être accueilli "à bras ouvert" par tous les acteurs du "secteur de la viande". D’autant plus qu’il est le pilier d’une stratégie nationale de promotion du paysage du bétail et de la viande, comme l’un des facteurs de développement du Burkina.

L’introduction des OGM ? Le ministre Laurent Sédégo de l’Environnement est ferme sur la question. Le Burkina entend maîtriser les techniques et technologies liées à la question. Pour prendre dès maintenant ce qui est bon là-dedans pour son développement et travailler à se prémunir des effets pervers que pourraient laisser entrevoir certaines utilisations des OGM. 

Même si "dans aucun pays, selon M. Laya Sawadogo des Enseignements, il n’y a pas de système fiable à 100%, celui-ci a reconnu que la question de la fraude en milieu scolaire mérite d’être étudiée, suivie et traquée au Burkina. Chose à laquelle ses différents services, en collaboration avec les officiers de police judiciaire s’attellent avec les cas de fraudes avérés constatés à l’occasion du BEPC 2004. Il a donc promis pour l’exemple, l’impunité zéro pour tous les maillons de l’éducation nationale qui viendraient à être reconnus comme acteur de cette fraude"...

Ibrahiman SAKANDE (ibra.sak@caramail.com)
Sidwaya

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