Actualités :: Vie chère : Qui sont les vandales ?

Après Bobo-Dioulasso, Ouahigouya et Banfora, Ouagadougou a été à son tour, le jeudi 28 février, le théâtre d’actes de vandalisme sur des biens privés et publics. Les organisations syndicales et politiques tout en condamnant ces émeutes ont décliné toute responsabilité. Alors d’où viennent ces casseurs qui prétendent « djafouler » contre la vie chère ?

Les mesures d’apaisement annoncées par le gouvernement, les mises en garde et les appels à la retenue n’ont pu empêcher les manifestations contre la vie chère.

Comme on a pu le constater, il s’est plutôt agi d’une autre race de manifestants dont la détermination n’était que le vandalisme et le pillage qui s’est mise en action dans la capitale. Aucune organisation syndicale, politique ou de la société civile ne les reconnaît comme étant des siens. Depuis les émeutes intervenues à Bobo, les syndicalistes s’étaient déjà démarqués de ce sortes de manifestations contre la vie chère et qui ne consistent qu’à piller les commerces et détruire les biens publics et privés. Ce qui laisse dire que ces manifestants ne sont que des gangs organisés qui pourraient avoir des soutiens insoupçonnés notamment celui de certains milieux d’affaires.

Le jeudi 28 février, nous avons pu nous faire une idée de ce type de casseurs qui ont battu le pavé sur l’avenue Kwamé N’Krumah. Venue du côté sud de l’avenue, une horde de badauds constituée en grande partie d’enfants n’ayant pas encore atteint leur majorité et ne brandissant ni pancarte, ni ne chantant de slogan comme c’est généralement le cas dans ces genres de manifestations de rue a déferlé sur la « plus belle avenue de Ouagadougou ». Seule préoccupation, détruire les panneaux publicitaires, les feux tricolores, et procéder à des pillages. On avait l’impression que sur cette avenue, était ciblé ce qu’il fallait saccager. Faut-il penser que l’objectif premier était de détruire le maximum de feux et d’enceintes lumineuses ?

Et cela dans quel but ? Des interrogations à la Sherlock HOLMES qui fondent à orienter le regard vers des gens à qui profiteraient le crime et qui ne s’embarrasseraient de passer marché avec des marcheurs vandales ! D’ailleurs ces bris récurrents de feux tricolores même en temps de « paix » font courir pas mal de bruits dans la ville car ils ne seraient pas innocents ou purement accidentels. Là n’est peut-être pas l’objet de notre propos, mais l’occurrence ne pouvait que permettre d’évoquer le fait. Il faut dire que le contribuable que nous sommes tous est fatigué de devoir toujours trinquer après de tels actes car la facture, salée soit-elle, il va la payer. Alors, ce ne serait que juste pour lui que les citoyens inciviques coupables de ces faits reçoivent la sanction qu’ils méritent.

Punir pour l’exemple

Comme à Bobo-Dioulasso où il y a eu 200 personnes interpellées, les services de sécurité ont également procédé à des arrestations (il y a eu au total 184 personnes interpellées) à Ouagadougou. Au regard d’immenses efforts que le gouvernement a déployés pour apaiser la situation, les personnes qui seront reconnues coupables des émeutes devront être punies conséquemment. Non seulement leur prétexte de vie chère n’avait plus de légitimité par le fait que la veille de leur manifestation à Ouagadougou, les autorités avaient annoncé des mesures alternatives, mais aussi, on ne peut pas prétendre manifester en se livrant à des pillages et actes de vandalisme.

D’aucuns diraient que l’autorité a trop laissé faire car si par le passé ceux qui orchestrent les casses ou qui se livrent à du vandalisme avaient été amenés à réparer ce qu’ils ont saccagé, ça ferait réfléchir plus d’un et on aurait peut-être exorcisé le mal. Comme l’a si bien dit le ministre de l’Administration territoriale, Clément SAWADOGO, il faut désormais infliger à ces genres de personnes, en plus des peines privatives de liberté, des sanctions pécuniaires. Voilà qui est bien dit et c’est le contribuable qui serait heureux de ne pas être toujours celui que l’on spolie. La vie que l’on sait déjà chère ne doit pas être renchérie par des actes qui n’honorent personne.

L’Opinion

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