Actualités :: Histoire de l’Eglise ouest-africaine francophone : L’abbé Guillaume Yaméogo (...)

"Le clergé indigène en Afrique Occidentale Française de 1825 à 1942. Le cas spécifique du Burkina Faso". Présentée à l’Université pontificale grégorienne de Rome en Italie, en 2004, cette thèse de doctorat de l’abbé Guillaume Yaméogo constitue un véritable travail de fouilles. Il a obtenu la mention Summa Cum Laude, l’équivalent de la mention Très Bien avec félicitations du Jury.

"Le clergé indigène en Afrique Occidentale Française de 1825 à 1942. Le cas spécifique du Burkina Faso". C’est le thème choisi par l’abbé Guillaume Yaméogo pour son doctorat en Histoire ecclésiastique. C’était le 5 novembre 2004 à la faculté d’Histoire de l’Eglise de l’Université pontificale grégorienne à Rome (Italie).

A la grande satisfaction du jury présidé par Père Mareck Inglot (religieux appartenant à la congrégation des Jésuites) et composé de 3 membres, l’abbé Guillaume Yaméogo a obtenu la Summa Cum Laude, l’équivalent de la mention Très Bien avec félicitations du Jury.

C’est un véritable travail de fouilles qu’a réalisé l’homme d’Eglise, en consacrant sa thèse de doctorat à la constitution du clergé africain en AOF. L’abbé Guillaume a en effet remonté le cours du temps pour "saisir comment, pourquoi et où furent formés les pionniers du clergé de cette partie de l’Afrique et comment ils furent insérés dans l’apostolat que menaient les missionnaires". Il est parti du constat que l’histoire religieuse et singulièrement celle de l’Eglise en Afrique occidentale d’expression française accuse "un manque dans son investigation et dans sa description".

Bien que "des études aient été conduites sur l’évangélisation des pays qui composent l’AOF, fait-il remarquer dans sa thèse de 943 pages, elles étaient jusque-là restées assez fragmentaires". C’est sans doute ce qui explique son envie d’offrir au clergé de l’Afrique occidentale française (AOF), l’opportunité de connaître ses origines et aussi de permettre à tous les candidats en formation dans les séminaires, "de s’appuyer sur le courage et l’exemple de leurs ancêtres séminaristes pour connaître la grandeur de leur engagement".

Une dette de reconnaissance

L’abbé Guillaume a par ailleurs motivé son étude par "la dette de reconnaissance" que le clergé africain d’aujourd’hui et de demain a envers ses pionniers et les missionnaires qui furent les "protagonistes" de l’évangélisation du continent. Dans la première partie de la thèse, l’auteur des recherches fait la genèse d’un clergé indigène du Sénégal formé en Europe et leur ministère sacerdotal. Il explique comment s’effectua l’évangélisation du Sénégal et tente de saisir la portée de l’avènement des prêtes indigènes sénégalais formés en Europe.

Dans la seconde partie, il s’intéresse au clergé africain formé en Afrique occidentale française de 1847 à 1942. Il y analyse trois modèles de formation des indigènes au sacerdoce, correspondant aux trois aires missionnaires de la colonisation française : la Sénégambie avec les Pères du Saint-Esprit, la côte des esclaves avec les Missionnaires d’Afrique (Dahomey, Côte d’Ivoire, Togo) et le Soudan français avec les Pères Blancs. Le cas de la Haute-Volta constitue l’ossature de la troisième partie dans laquelle il aborde une vue d’ensemble de l’évangélisation du Burkina de (1900-1942). Il y présente le séminaire de Pabré (1925-1942) et l’essai du séminaire de Dingasso et le séminaire intervicarial de Koumi.

L’abbé Guillaume relève du diocèse de Koupéla. Ordonné le 7 juillet 1990, il sert aujourd’hui au Grand Séminaire St Jean-Baptiste de Wayalghen où il enseigne l’Histoire de l’Eglise, la patrologie et la missiologie.

Par Cheick Beldh’or SIGUE

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