Les comités religieux et coutumiers de lutte contre le Sida se sont retrouvés en assemblée générale nationale constitutive, samedi 21 juillet 2007. Ils ont mis en place à Ouagadougou, l’Union des religieux et coutumiers du Burkina contre le Sida (URCB/Sida).
Ce sont les membres du Comité national catholique de lutte contre le Sida (CNCLS), de la Coordination islamique des actions de lutte contre les IST et le Sida (CIALIS), du Conseil national des évangéliques pour lutter contre le Sida (CNELS) et du Comité des chefs coutumiers et traditionnels de lutte contre le Sida (CCCTLS) qui se sont retrouvés samedi 21 juillet 2007 en assemblée générale nationale constitutive de l’Union des religieux et coutumiers du Burkina contre le Sida (URCB/Sida). La création de cette structure faîtière répond à l’adage qui dit que l’ »Union fait la force ».
En collaboration avec le Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS-IST) et l’ONG Aware/HIV, l’union a été mise en place pour coordonner désormais les actions communes aux différents comités. « Depuis 2002 où nous avons vu la création de nos structures respectives, nous avons constaté que nous vivions les mêmes réalités ; d’où la nécessité pour nous de fédérer nos forces pour une synergie d’actions », a noté le coordonnateur du comité d’organisation.
Après le toilettage des statuts et règlements intérieurs ainsi que leur amendement, le Bureau de la coordination nationale (BCN) a été mis en place. Composé de 8 membres, il est présidé par David Lompo du Conseil national des évangéliques pour lutter contre le Sida (CNELS). Si l’élection des membres de ce bureau l’a été par consensus comme le stipule les statuts en son article 12, celle du responsable aux finances et budget n’a pas été de tout repos.
En effet, le Comité national catholique de lutte contre le Sida (CNCLS) et la Coordination islamique des actions de lutte contre les IST et le Sida (CIALIS) se disputaient le poste. Plusieurs tours de scrutin ont donné une parité aux deux camps. Finalement c’est le CNCLS représenté par Théophile Moné qui l’a remporté.
Le président du Bureau de la coordination nationale (BCN), David Lompo, s’est réjoui de la confiance que les membres des différentes structures religieuses et coutumières ont portée en lui. « La tâche qui nous attend est certes ardue mais noble. Nous essayerons autant que faire se peut de relever le défi », a dit M. Lompo.
Pour M. Martin Laourou, responsable de la composante politique et plaidoyer de Aware/HIV-AIDS, l’objectif visé par le partenariat entre son organisation et l’URCB/Sida est d’aider les religieux et les coutumiers à disposer d’un mécanisme de coordination nationale et de leur fournir un cadre de concertation leur permettant de s’accorder sur les missions qui leur reviennent dans la mise en œuvre du cadre stratégique national de lutte contre le Sida. « On ne saurait en effet prétendre à une lutte efficace contre le VIH-Sida sans une implication effective des leaders religieux et coutumiers », a dit Dr Martin Laourou.
Enfin Pascal Ouédraogo, chef du département chargé des communautés coutumières et religieuses, ONG et OBC au SP/CNLS-IST, a salué l’initiative de créer une union. « Aussi formulons-nous le vœu que la mise en place de cette union permette aux religieux et coutumiers d’être davantage au service de la lutte contre le Sida au Burkina », a-t-il souhaité.
Charles OUEDRAOGO
Sidwaya
