Dans le cadre de son programme annuel d’activités pour une armée nationale plus opérationnelle et source de sécurité pour les populations, l’état-major général des armées organise du 2 au 7 juillet 2007 à Kaya un exercice cadre dénommé CPX "Zemstaaba 2007".
La cérémonie officielle d’ouverture de cette opération est intervenue dans ladite ville le mardi 3 juillet 2007 en présence du chef d’état-major général des armées, le général Ali Traoré.
"La nature de plus en plus complexe des crises et des conflits ainsi que l’évolution technologique du matériel exigent des Forces armées nationales une bonne préparation des cadres, des hommes et du matériel par l’instruction et l’entrainement continus. C’est dans cette optique que la manoeuvre Zemstaaba a été planifiée par être exécutée ..." C’est en ces termes que le général, chef d’état-major des armées, Ali Traoré, a justifié à Kaya le 3 juillet 2007 la tenue de l’exercice cadre dénommé CPX "Zemstaaba 2007". Simulation opérationnelle, cet exercice est censé renforcer les connaissances techniques et tactiques des cadres et des hommes, à travers leur mise en condition opérationnelle.
Toute chose qui va en droite ligne, a poursuivi le général Ali Traoré, des objectifs du commandement de renforcer la discipline, la cohésion et l’instruction, indispensables à l’accroissement de la valeur opérationnelle d’une armée. Cet exercice de formation qui vient après bien d’autres du genre a la particularité de se passer non pas sur le terrain mais en salle.
La trame de la simulation tourne autour d’un conflit imaginaire né dans une région dont le sous-sol regorge d’énormes richesses, et située à cheval entre trois Etats frontaliers. Cette crise qui prend la forme d’affrontements armés mettant en cause la sécurité et l’intégrité du territoire national va nécessiter l’intervention de l’armée pour rétablir l’ordre.
Les 3 Etats fictifs qui constituent la zone de manoeuvre de cet exercice sont la république de Lafia avec Boulsa comme capitale, la république du Teri avec Ouahigouya comme capitale et la république du Yélé avec Djibo comme capitale. Ces 3 Etats qui entretenaient jusqu’ici des relations de bon voisinage verront leur intégrité mise à rude épreuve par le conflit né dans la région du Sahélico qui couvre la partie ouest de Lafia et celle est du Teri.
Cette région dans laquelle est situé le lac Bam, principal point d’eau dans la zone, constitue un centre d’intérêt au regard des nombreuses activités y liées, et lorsque la crise s’aggravera avec l’avènement d’une rébellion conduite par un certain Sam Bororo, les 3 Etats décideront, à travers un accord tripartite, de restaurer l’ordre dans la région.
C’est donc autour de ce scénario que les participants venus des différentes régions militaires se formeront pendant 72 heures dans la cité des collines dorées. Les officiers sont répartis dans des cellules, jouant chacun une fonction en vue d’exécuter une mission dans le cadre d’une gestion de crise.
Trois buts sont assignés à cet exercice. Il s’agit d’un but politico-militaire, d’un but opératif et d’un but tactique, a précisé le directeur de l’exercice, le colonel Pingrenoma Zagré. Il contribuera, a-t-il poursuivi, à la recherche de la paix et de la sécurité, non seulement pour le Burkina Faso, mais aussi pour la sous-région.
Au regard de cet enjeu, le général Traoré a exhorté les participants à prendre activement part aux travaux et surtout à être assidus "car pour remplir ses missions, une armée a besoin non seulement d’une cohésion affirmée, d’une bonne condition physique, mais aussi et surtout d’hommes tactiquement et techniquement bien formés", a-t-il conclu.
Par Ladji BAMA
Le Pays
