- Le ministre Joseph Paré dans une salle d’examen
Les épreuves du Baccalauréat 2007 ont débuté au Burkina Faso hier 3 juillet. A Ouagadougou le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré, est allé encourager les candidats de quelques centres et s’assurer du bon déroulement de l’examen.
C’est aux pas de course que le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, le Pr Joseph Paré a débuté dès 7h une tournée dans certains centres du Baccalauréat 2007. Successivement, les centres du collège Protestant, du lycée de la Jeunesse et du lycée Philippe Zinda Kaboré ont reçu le ministre le 3 juillet dernier, début des « hostilités ».
Le Pr Paré était porteur d’un même message : encourager les candidats et l’encadrement, mener une campagne de sensibilisation contre la fraude. Au Protestant il a suivi le « transport » des sujets depuis les cantines scellées enfermées dans une salle jusqu’aux candidats.
Le ministre lui-même s’est chargé d’ouvrir les enveloppes contenant les premiers sujets.
Il s’est agi de l’épreuve d’étude de cas, le centre abritant exclusivement les candidats du Baccalauréat série G2. Mais avant de les « lâcher » à la conquête du 1er diplôme universitaire, Joseph Paré a tenu à rappeler aux candidats les documents autorisés sur la table de composition.
La calculette et le dépliant Syscoa pour le cas spécifique de la G2. Aussi, il leur a rappelé le risque couru par d’éventuels fraudeurs : suspension du candidat et comparution devant un tribunal. Après le début des épreuves au centre du collège Protestant sans difficulté majeure, le ministre est parti vers celui du lycée de la Jeunesse, laissant derrière lui, 4 jurys et 972 candidats.
Au lycée de la Jeunesse également la quiétude était de mise. Seulement, jusqu’à 8 h, la composition n’avait pas encore commencé. Un lot d’enveloppes en main, le chef du centre, le Dr Daouda Kouma s’explique sur le retard : « Nous nous apprêtions à commencer quand le ministre est arrivé. Protocole oblige, nous avons dû l’accompagner dans les salles... ». Ce centre enregistre 488 candidats des séries D et C pour deux jurys.
Le professeur-ministre a achevé sa tournée au lycée Philippe Zinda Kaboré (LPZK). Dès sa descente du véhicule, il est frappé par un attroupement à l’entrée de l’administration du lycée. Il s’agissait en effet, d’une trentaine de jeunes gens mobilisés d’eux-mêmes en attente d’une éventuelle insuffisance de surveillants pour combler le vide. Malheureusement ou heureusement, c’est selon, les surveillants sont en nombre en raison de deux par salle, précisera le président du centre Ali Sawadogo à son hôte du gouvernement. Deux candidats malvoyants qui, en plus de leurs verres correcteurs, utilisent des loupes pour lire les épreuves, ont reçu la visite du ministre.
De façon générale, le ministre Paré a pu constater un déroulement satisfaisant des premières épreuves du Baccalauréat, nouvelle formule. Une formule qui fait composer les élèves dans toutes les matières. Et ceux qui auront obtenu au moins 10/20 de moyenne seront admis dès le 1er tour.
En revanche, les candidats ayant obtenu 8,5/20 et plus (inférieur à 10/20), pourront prendre part à un second tour. L’autre innovation du Bac 2007, est le rallongement (de 11 à 17 jours) du temps de déroulement de l’examen pour « diminuer la pression sur les candidats et les correcteurs... » Ces nouveautés « consensuelles et correspondant à nos attentes en matière d’éducation » feront l’objet d’un bilan, a rassuré le Pr Paré.
Koumia Alassane KARAMA
S’agissant de la fraude ...
Pour le Baccalauréat 2007, la vigilance était de mise contre la fraude. Des mesures préventives ont permis de mettre la main le 2 juillet à Ouahigouya sur un prétendu détenteur de sujets. Après des comparaisons entre les « vrais » sujets et ceux en possession du suspect arrêté, il n’en était rien, nous a revelé le ministre Joseph Paré.
Par ailleurs, il a rappelé la tenue des procès des personnes interpellées dans le cadre de la fraude au BEPC. A Ouagadougou, a rapporté le ministre, 50 inculpés ont été condamnés. Les élèves et autres complices ont été condamnés avec sursis et à payer une amende de 500 000 F CFA. L’auteur principal de la fraude lui-même a écopé d’un an d’emprisonnement ferme avec 150 000 F CFA d’amende.
A Ziniaré également, des procès pour fraude ont eu lieu, à en croire Joseph Paré. Hier, étaient prévus ceux de Bobo-Dioulasso et prochainement à Koudougou.
Ce sont là des signaux forts qui ne permettent pas cependant d’affirmer avoir vaincu la fraude.
K.A.K
Quelques sujets du Bac 2007
Philosophie (séries A3-A4-A5)
Dissertation :
1. Le pardon est-il contraire aux exigences du droit ?
2. La justice n’est-elle pas irréalisable dans ce monde ?
Français (série D) - Commentez ces propos :
Dans « N’Krumah et le rêve de l’unité africaine », Lassiné Kaba écrit « Malgré les différences de langues, de religion et de coutumes, il y a des éléments culturels qui unissent les Africains ».
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L’ambiance aux lycées Nelson Mandela et technique de Ouagadougou
Le Baccalauréat 2007 est effectif sur tout le territoire burkinabè, depuis le 3 juillet 2007. Sidwaya s’est rendu au lycée Nelson Mandela est au Lycée technique de Ouagadougou (LTO) pour vous faire vivre l’ambiance.
Un calme plat régnait au lycée Nelson Mandela. Nous sommes arrivé après l’appel et les candidats étaient déjà en classe.
Dans la cour, le président du centre, Jean-Pierre Korsaga faisait des va-et-vient entre son bureau et les salles d’examen.
De temps en temps, il s’entretenait avec les surveillants ou guidait un candidat arrivé en retard. D’après les indiscrétions, certains n’ont pas pris la peine de venir connaître leur salle la veille de l’examen.
A propos d’une éventuelle fraude, il soutient qu’il est difficile de pratiquer la fraude au Baccalauréat dans la mesure où les dispositifs de sécurité ont été renforcées. « Moi-même qui suis président de centre, je n’ai pas la clé pour avoir accès aux sujets », a-t-il précisé.
Par ailleurs, pour les quatre (4) jurys que sont les n°88, 89, 90 et 91, quatre-vingt-seize (96) surveillants, assurent la sérénité de l’examen.
Les quatre jurys sont répartis en deux : deux pour la série A4 (88 et 89) et les autres pour la série D (90 et 91).
Au LTO également, le calme était total. A notre arrivée, après 8h, les candidats avaient commencé les épreuves. Selon le président du Centre, M. Cheick A. Ouédraogo, ce sont mille trente-huit (1038) candidats réparties dans vingt et six (26) salles de classe à raison de deux surveillants par salle qui affrontent l’examen de Baccalauréat,.
Ce sont notamment les candidats des séries F1, F2, F3, E génie civil, H et bureautique-secrétariat.
A notre passage, le président du centre a souligné qu’il n’y avait eu aucun incident. « Les candidats ont été installés à 6 h 30 mn et les sujets ont été distribués à 7h 30, « a-t-il affirmé.
Aimée Florentine KABORE
Sidwaya
