Actualités :: Santé : Trois sites de télé- médecine au Burkina
Ousséni Diallo

La télémédecine est le fait d’assurer la médecine à distance. Elle s’articule essentiellement sur trois axes, à savoir, la téléenseignement, la télé consultation et la téléexpertise. Dans cet entretien, le coordonnateur médical du Réseau en Afrique francophone pour la télémédecine (RAFT) Burkina, Ousséni Diallo, situe entre autres, l’importance de cette pratique et les objectifs du RAFT.

La télémédecine regroupe la télé- enseignement, la téléconsultation et la télé expertise. La dernière permet de demander l’avis d’un collègue ou d’une institution. Quant à la téléconsultation, il s’agit de faire des consultations à distance. La téléenseignement est la possibilité de donner des cours de médecine à distance. Leurs avantages pour les pays africains comme le nôtre sont certains.

La télémédecine permet d’éviter les évacuations sanitaires. Elle a un avantage économique pour les patients. L’intérêt scientifique est le fait de pouvoir échanger avec les autres confrères, spécialistes, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

S. : La télémédecine couvre-t-elle tous les domaines de la santé ?

O.D. : La télémédecine touche tous les domaines de la santé. Au premier atelier du Réseau en Afrique francophone pour la télémédecine, les tradipraticiens étaient invités. Les médecins, les pharmaciens, les biologistes, les tradipraticiens sont tous concernés par la télémédecine.

S. : Que fait le Réseau en Afrique francophone pour la télémédecine ?
O.D. : Le Réseau en Afrique francophone pour la télémédecine (RAFT) est fondé en 2002. Son siège est en Suisse. Il a pour but de promouvoir les échanges Nord-Sud et Sud-Sud entre les hôpitaux régionaux et les centres de santé ruraux. Il prône la création de contenu médical de qualité adapté au besoin du terrain et intégrant les connaissances locales. La RAFT regroupe la Suisse, la France, le Canada, l’OMS et seize (16) pays africains. Le Burkina est membre du Réseau depuis 2004.

S. : Quelles sont les activités du RAFT déjà menées au Burkina Faso ?

O.D. : Depuis le lancement des activités, du RAFT- Burkina en 2005, trois cours de télémedecine ont déjà été donnés à partir de l’hôpital Yalgado Ouédraogo et suivis dans une vingtaine de pays. En juin dernier, nous avons eu un atelier de restitution qui a permis de lancer trois sites de télémédecine à savoir, l’hôpital Yalgado Ouédraogo, l’hôpital Charles de Gaulle et l’hôpital Sanou Sourou à Bobo-Dioulasso. Ces trois sites seront équipés pour assurer le minimum de télémédecine. A partir de ces trois sites, le RAFT/Burkina va progressivement couvrir l’ensemble du territoire de la télémédecine. Le même atelier a révélé la nécessité que tous ces acteurs de la télé médecine puissent mettre en place une société informatique médicale du Burkina. Cela nous permettra d’être représentés aux instances de la société africaine d’information médicale.

S. : Ya-t-il des obstacles à l’installation de la télémédecine dans notre pays ?

O.D. : L’obstacle majeur est le manque de moyens. Les appareils de télémédecine coûtent très cher. Aussi, il faut que la population et même certains agents de santé comprennent que la télé- médecine ne peut pas remplacer le médecin ni la relation entre malade et médecin. Elle est là pour aider les médecins et le patient à trouver des soins adaptés. L’homme a une mémoire, une vigilance limitée, des difficultés de probabilité. La machine dans ce sens peut l’aider à optimiser ses prestations.

Interview réalisée par Boureima SANGA


Paludisme : Le coartem, un médicament de référence

Une étude publiée dans "the lancet" (journal médical) a révélé que le coartem, produit dérivé de l’artemisinine est le traitement antipaludique le plus efficace dans les zones de résistance élevée aux antipaludiques traditionnels.

Produit par le laboratoire Novartis, le coartem est approuvé dans quatre vingts (80) pays et qualifié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un traitement de référence actuel du paludisme. Il existe deux types de coartem. Le coartem marché privé et celui du secteur public. Selon les spécialistes, ils ont tous été fabriqués à partir de la même matière première. Cependant, le coartem marché public est vendu à un prix "étudié", afin de permettre aux moins nantis d’avoir accès au produit.

Au Burkina, le coartem marché privé coûte environ 4 300 F CFA. Celui du marché public pourrait s’il existait, coûter environ 600 F CFA le traitement pour des adultes et moins de 200 F CFA pour les enfants. Aussi, la différence entre les deux coartem se situe au niveau du design, de l’emballage.

Le coartem marché public, existe au Togo, Bénin, Nigéria...Il n’a pas encore été introduit au Burkina. La demande de ce produit, surtout le coartem marché public, est très forte si bien que le laboratoire a augmenté ses capacités de production.

L’année dernière, 70 millions de ce produit ont été livrés à une trentaine de pays africains. Ainsi, une augmentation de la production sans précédent a été opérée par le laboratoire Novartis. Deux grands sites de production sont mis à contribution, afin de produire plus de 1,9 milliard de comprimés de coartem.

L’ambition de ce laboratoire est de soutenir la politique des pays africains qui ont adopté une politique de traitement du paludisme conformément aux recommandations de l’OMS. Une recommandation qui consiste à utiliser les médicaments dérivés de l’artémisinine, une molécule extraite de la plante chinoise artemisia annua.

B.S

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