"Je me rends compte à présent que je ne le connaissais pas vraiment...que je ne l’ai jamais connu...si j’avais su qu’il était comme cela, je me serais abstenue de m’engager avec lui. C’est impossible de vivre avec lui. Je regrette à présent mais que faire surtout avec nos deux enfants ?" Telle a été la confession d’une dame que je recevais dans mon bureau et je peux avouer qu’elles sont nombreuses les femmes qui se feront leur cet aveu.
Nous avons fait le constat que beaucoup d’hommes et de femmes se lancent dans des liaisons conjugales sans avoir pris suffisamment de temps pour se connaître et pour se découvrir. Les résultats de telles unions sont un tas de regrets, des soupirs infinis et au final, des divorces.
Il faut savoir que se marier n’est pas un jeu de loterie ; ici, quand vous perdez, vous êtes perdu. Il serait donc sage de prendre le temps nécessaire pour se connaître et se découvrir et cela, afin d’éviter des surprises désagréables.
Il y a des points essentiels qu’il faut connaître de l’un et de l’autre
Telle jeune fille est issue d’une famille où c’est sa maman qui, la première, a toujours pris des initiatives et les imposer à son papa qui cautionne sans broncher. Plus d’une fois, elle a vu sa mère reprendre vertement son père ; et c’est dire qu’en réalité c’est maman qui "portait la culotte". Née et grandie dans un tel cadre et n’ayant vécu que ça, cette fille a fini par se convaincre que c’est ainsi que les choses doivent fonctionner dans les foyers.
En vous engageant avec une telle fille, il serait très sage de débattre entre vous de la manière dont les affaires du foyer doivent être conduites. Par cet échange, vous vous découvrirez mieux et alors vous déciderez soit d’accepter la manière de voir de votre future épouse, soit de tenter ensemble d’apporter des correctifs en usant de beaucoup d’amour et de savoir- faire. Toujours est-il que si vous ne faites rien pour "accorder les violons" et cela bien avant de vous marier, le problème de comment conduire le foyepeut être source de beaucoup de frustrations et surtout de contradictions.
Cet autre jeune homme est tellement attaché à sa mère qu’il n’entreprend rien sans avoir reçu au préalable son avis et même que dans certaines situations c’est elle qui dicte la conduite à tenir. Il est littéralement aux ordres de sa maman. Lui sera-t-il possible de changer une fois marié ? Peut-être oui...peut-être non ; mais très certainement pas de si tôt.
A supposer qu’après son mariage, il continue de se comporter comme tel, laissant sa mère téléguider son foyer de près ou de loin, il est certain qu’il se posera des problèmes dans sa relation conjugale et son épouse en souffrira beaucoup.
Voyons également le cas de cette autre jeune fille suffisamment imbue d’elle-même, trop fière et orgueilleuse par dessus tout et tout cela par ce qu’elle est d’origine "noble", d’une lignée royale. Il serait très judicieux d’avoir une claire idée de sa compréhension du lien conjugal, surtout si le garçon qui voudrait l’épouser est d’une lignée "moindre". Si la jeune fille ne se départit pas de sa trop suffisance et manque d’une juste compréhension de la nature et du fonctionnement du lien conjugal, il est à prévoir des empoignades dans le foyer qui mettront à rude épreuve la stabilité et l’harmonie du couple.
Que dire alors de ce garçon qui n’a rien compris de son rôle de chef de famille, le prenant plutôt pour un titre qui lui confère tous les droits sur son épouse ?
Pour lui donc, être chef , c’est exiger de tout, décider de tout et se permettre tout. Il a tous les droits sur son épouse et ne s’acquitte d’aucun devoir. Pourvoir à l’alimentation, trouver un logis, satisfaire sa femme sur le plan sexuel et le compte est bon, croit-il. Ici, on a le prototype même du mari "féodal" et autoritariste. Cette façon de voir et de faire proviendrait-elle d’un héritage paternel ? Peut-être c’est ainsi qu’il a vu son père se comporter avec sa mère !
Dans un tel cas et avec un tel homme, il importe que la jeune fille qui pense fonder un foyer prenne le temps de savoir à quel homme elle a à faire, sinon le réveil sera douloureux.
Comme on le voit, personne ne vient au mariage totalement "vierge" que ce soit sur le plan culturel, sur celui des habitudes ou celui des sentiments ; d’où la nécessité de connaître et de se connaître pour " arrondir les angles" avant de se décider d’aller dans le lien du mariage. Il se pourrait que pour certains cas, l’on trouve plus judicieux de renoncer à un tel attelage qui porte en lui-même les germes de la dislocation. Ce ne serait que pure sagesse.
Rock Audacien D. Damiba,
Conseiller conjugal
Email : damibashalom@yahoo.fr
