Actualités :: Lotissement à Boulmiougou : Fin des opérations : juin-juillet (...)

Le week-end dernier était bien agité dans les zones non loties du secteur n° 17 de Boulmiougou. Le pire a été évité entre les membres de la commission et les résidants qui s’opposaient à la destruction des maisons dites irrégulières.
Le maire Séraphine Solange Ouédraogo explique et fait le point des difficultés que ses services rencontrent.

Sidwaya (S.) : Madame le maire, que se passe-t-il actuellement dans les zones loties de Boulmiougou ? Le climat semble tendu ?

Joséphine Solange Ouédraogo (J.S.O.) : Nous nous sommes rendu compte, qu’il y a des individus qui vont sur les terrains dégagés (parcelles nues) pour construire.

En son temps nous avons tenu des assemblées générales pour dire aux gens de ne plus continuer à construire sur ces zones dégagées.

Nous avons même mis à contribution les propriétaires terriens, les chefs de terre, les responsables administratifs villageois, etc.

Nous avons aussi procédé par des communiqués radiodiffusés pour leur dire d’arrêter parce que nous allons détruire. Mais rien n’y fit. C’est pourquoi nous avons décider de voir ce qui se passe réellement sur le site.

Le constat est révoltant car nous avons dénombré plus de 300 bâtiments déjà construits sur le site en question.

S. : Est-ce que ceux qui construisent savent que c’est des zones réservées ?

J.S.O. : Ils le savent très bien. Ce sont les natifs du village qui revendent les mêmes terrains à certaines personnes.

Ces gens sont pertinemment convaincus que nous n’allons pas les laisser là-bas. Nous ne sommes pas encore arrivés dans la zone, mais ces terrains seront attribués.

S. : D’une manière générale, les opérations de lotissement marchent timidement dans votre arrondissement, que se passe-t-il ?

J.S.O. : On peut dire que c’est timide. Au moment du recensement en 1999, il y a eu beaucoup d’irrégularité. Cela fait qu’au secteur 19 nous avons des gens qui ont le numéro de résidants (c’est-à-dire le "E") et qui n’ont aucune construction. C’est irrégulier.

Néanmoins, nous avons dit, il faut aller par priorité avec ceux qui résident effectivement sur le site. Pour cela nous avons commencé à faire le porte à porte.

Ainsi ceux qui ont le "E" fraudé ne peuvent pas prétendre à des parcelles. Dans une cour entre 4 bornes on peut retrouver 2 ou 3 personnes. On vérifie pour voir celui qui doit rester là-bas. Le critère choisi est l’ancienneté. On peut même donner jusqu’à 200 parcelles par jour s’il n’y a pas de blocage.

S. : Est-ce que ce sont les vraies raisons qui ralentissent le processus d’attribution des parcelles. L’opinion peut penser autrement ?

J.S.O. : Les problèmes diffèrent d’un secteur à l’autre.

Nous avons les secteurs 16, 17, 18 et 19.

Je parle du secteur 17 car c’est à ce niveau que les gens disent que c’est lent.

Le cas du secteur 18 Zongo, nous avons recensé 53 000 parcelles contre 15 000 parcelles à dégager. Nous avons l’expérience des autres secteurs si bien que nous nous sommes dit que le lotissement de Zongo allait être bien mené. C’est dommage que les problèmes se compliquent. Nous avons engagé des agents recenseurs et des contrôleurs. Silence !

Nous avons la situation du travail fait par les agents recenseurs et leurs contrôleurs.

Nous avons repris le porte à porte qui nous a permis de relever les irrégularités.

Je vous donne un exemple. Dans la zone 1 de Zongo où on avait recensé 2 281 bâtiments.

Lors du contrôle on s’est retrouvé avec moins de 200 personnes recensées-résidants. Le résultat, les recenseurs ont partagé les numéros comme des cacahuètes.

Le contrôle que nous faisons permettra de rentrer dans les normes de 15 000 parcelles.

Les propriétaires terriens dépossédés de leurs champs demandent à ce qu’on leur donne aussi. Nous avons pris des garde-fous en demandant une petite extension complémentaire pour pallier en cas de besoin.

Au niveau du secteur 16, c’est un autre dossier. Lorsque nous avons mis les bornes en terre, un beau matin, elles ont été déterrées. Il s’agit des bornes de 600 parcelles déterrées.

Malheureusement, c’est d’administration à administration.

Néanmoins, il y a une porte de sortie pour nous, car beaucoup n’avaient pas réussi à payer. D’aucuns avaient pris jusqu’à 10 ou même 20 numéros. Ces derniers n’arrivent pas à payer. Toutefois, nous avons demandé à l’urbanisme de nous remettre nos 600 parcelles.

Les négociations sont en cours.

S. : A quand la fin des opérations de lotissement dans l’arrondissement de Boulmiougou ?

J.S.O. : Nous avons fini de lotir dans tous les secteurs. Nous sommes à la dernière phase, c’est-à-dire les attributions des parcelles.

Boulmiougou diffère des autres arrondissements car nous avons dégagé plus de 90 000 parcelles. Ce qui fait que nous n’avons pas les mêmes délais pour finir. Nous sommes en train de faire le bilan.

On nous a donné le délai de juin-juillet 2004. Nous comptons satisfaire tous les résidants à cette date. Maintenant les autres cas peuvent attendre jusqu’à fin 2004.

Emmanuel BOUDA
Sidwaya

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