Actualités :: Révision du code électoral : L’opposition, pour la désobéissance (...)

Plusieurs partis de l’opposition ont animé une conférence de presse le 30 avril 2004 au siège du Parti africain pour l’indépendance (PAI). Cette rencontre s’inscrivait dans la logique d’explication du boycott de la loi portant revison du code électoral. Ce fut également l’occasion pour l’opposition de dévoiler sa "stratégie d’ensemble de riposte."

"Après l’adoption de la scélérate loi, l’opposition réelle se devait de réagir".

Voici comment les six (06) partis politiques d’opposition, protagonistes de la conférence de presse ont justifié leur démarche.

Ces partis sont : le Front des forces sociales (FFS), le Parti africain pour l’indépendance (PAI), le Parti pour la démocratie et le progrès, Parti socialiste (PDP/PS). A cette liste, il faut ajouter l’Union pour la renaissance, Mouvement Sankariste (UNIR/MS), l’Union nationale pour le développement et la démocratie (UNDD) et le Groupe des démocraties et patriotes (GDP). L’ensemble de ces formations avait pour coordonnateur Issa Tiendrébeogo du GDP. Dans sa déclaration liminaire, le coordonnateur de l’opposition a dit qu’après les élections législatives du 05 mai 2002, la composition de la représentation nationale a contribué à atténuer les tensions consécutives à la crise survenue suite aux événements du 13 décembre 1998. Pour Issa Tiendrébeogo "l’espoir était permis de voir le Burkina retrouver la paix sociale par la résolution des affaires pendantes, la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie. Malheureusement, le pouvoir a toujours préféré les intrigues et les complots, et joue à la sourde oreille".

Puis il a poursuivi que face à cette situation de plus en plus grave de "menace pour la paix et la démocratie", l’opposition a décidé de faire recours au Premier magistrat du pays en allant le 22 avril 2004 au Premier ministère pour remettre un mémorandum à l’attention du président du Faso.

"Nous pensions que le Premier ministre allait comprendre la portée et la mesure de la démarche. Mais peine perdue ! La culture démocratique dont on parle tant semble être plutôt un leurre politique pour certains qui se voient obligés de retourner et réprimer tous ceux qui ne partagent pas leur opinion" a déploré le coordonnateur de l’opposition. Et comme si cela ne suffisait pas, ajoute t-il, le groupe parlementaire CDP en complicité avec certains députés mouvanciers de la CFR a "mécaniquement" voté la loi du 27 avril 2004. Selon l’opposition, cette loi a de nombreuses conséquences. Ce sont entre autres la suppression de l’Observatoire national des élections (ONEL), le retour à la province comme circonscription électorale pour les législatives, la définition du statut des membres de la CENI par décret...

"C’est là une négation de la démocratie et l’opposition réelle saura s’organiser pour apporter la riposte qui convient" a prévenu Issa Tiendrébeogo.

"L’opposition peut appeler à la désobéissance civile".

Selon M. Hermann Yaméogo de l’UNDD, l’opposition peut faire recours à une panoplie de mesures constitutionnelles pour résister à l’oppression. Parmi celles-ci, la possibilité de désobéissance civile, la dénonciation dans les rues, les chancelleries etc.

"Cela frappe et retient l’attention de l’opinion nationale et internationale" a t-il déclaré. De son côté, Alain Zoubga du PDP/PS, partant du fait que "les grandes alliances se font toujours sur les grandes questions" n’exclut pas l’éventualité d’une collaboration avec le collectif qui apparaît à ses yeux comme le cadre privilégié pour renforcer leur action.

Alain Zoubga promet également dans les jours à venir des manifestations à la Maison du peuple.

A l’échelle du pays, l’opposition souhaite entreprendre une démarche unitaire pour expliquer ses actions. En somme, ces partis de l’opposition sont tous convaincus comme Me Sankara "qu’il n’ya pas de meilleure riposte que de savoir que vous êtes pour des positions justes"

Arsène Flavien BATIONO
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