Actualités :: Après le verdict : L’ambiance au foyer FFS

C’est en principe aujourd’hui que les 3 personnes qui s’en sont tirées avec sursis et les 6 autres acquittées devaient recouvrer la liberté, après ce qu’on appelle dans le jargon judiciaire la levée d’écrou (1).

Mais les choses sont allées très vite, car hier en début d’après-midi, nous avons été alertés par un attroupement au siège du foyer du Front des forces sociales (FFS). Une foule de parents, d’amis et de militants était venue présenter ses félicitations et renouveler son soutien au leader du parti. C’est un Norbert Tiendrébéogo comblé de joie et fringué dans un pantalon de couleur grise dans lequel il avait fourré une chemise bleu ciel qui recevait en compagnie de sa femme les accolades des uns et des autres. Comme on le voit, le foyer FFS baignait dans une atmosphère des grands jours avec le retour sinon la liberté recouvrée du patron.

Ce même foyer a été plusieurs fois cité dans cette affaire de putsch, la partie civile ayant fait remarquer que c’est là que se déroulaient les rencontres entre Norbert Tiendrébéogo et ses supposés "acolytes". Mais le verdict du tribunal militaire a non seulement levé toute présomption de culpabilité du président du parti, mais aussi blanchi le fameux siège des forces sociales. Et cela au grand bonheur des militants et sympathisants de ce parti sankariste. Nous avons rencontré Nobert Tiendrébéogo dans cette ambiance. Il nous a accordé une interview que nous vous proposons dans nos prochaines éditions.

K.T & P.T

Note : (1)Selon l’article 66, section 5 du code de procédure pénale : "Au moment de la levée d’écrou il est obligatoirement délivré à chaque libéré un billet de sortie qui contient, notamment, toutes indications relatives à son état civil et à son signalement.

L’attention du libéré doit être appelée sur l’importance qui s’attache pour lui de ne pas perdre ni détériorer le billet de sortie, qui justifiera la régularité de sa libération".


Propos d’après-verdict

A la fin du verdict, nous avons interrogé trois acteurs de ce procès pour recueillir leurs sentiments : il s’agit de Mes Farama Prosper et Lalogo Julien, avocats-conseils de Norbert Tiendrébéogo, et du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Abdoulaye Barry.

Me Farama Prosper : J’avoue que je m’attendais à mieux. Comme on l’a plaidé, comme on l’a démontré, si dans le fond de façon profane, on pouvait dire qu’il y avait coup d’Etat, de façon technique et juridique, nous avons pensé qu’il n’y avait pas de coup d’Etat. C’est une décision de justice, nous la prenons comme telle.

Me Lalogo Julien : Dans l’ensemble, nous estimons qu’aucun des accusés ne devait être retenu dans les liens de l’accusation, car les conditions n’étaient pas réunies au regard de la loi. Le tribunal ne nous a pas suivis. Mais en ce qui concerne mon client, je suis satisfait, car le droit a été dit. Il y a beaucoup d’acquittés, car ils sont nombreux à ne rien à voir dans cette affaire. Vous avez suivi le commissaire du gouvernement, qui a même plaidé l’acquittement de certains accusés. Le tribunal est allé au-delà, c’était dans le sens du droit, même si nous estimons que l’acquittement devait profiter à tous les accusés. Mais c’est aussi cela les méandres de la procédure.

Abdoulaye Barry (commissaire du gouvernement) : Je suis satisfait , parce que le ministère public a beau rôle de requérir. C’est une partie au procès, qui fait une demande, avec l’intention d’obtenir ce qu’il a demandé. Le juge n’est pas obligé de le suivre dans ses réquisitions. Je suis satisfait parce que l’accusation a abouti à des condamnations. Même si c’était des condamnations avec sursis, j’en serais satisfait. On peut dire que l’instruction définitive a abouti à la réalité des faits qui ont été dénoncés, c’est-à-dire les infractions qui ont été visées dès le départ. Si tous les 13 avaient été acquittés, je ne serais pas content, car j’aurais eu le sentiment d’avoir fait un travail inutile.

Propos recueillis par Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

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