Actualités :: Discriminations feminines : Les obstacles à la lutte pour l’égalité des sexes (...)

Le Burkina Faso, comme plus de 180 pays à travers le monde, a célébré le 27e anniversaire de l’adoption de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme. A cette occasion, le ministre de la promotion de la femme, Mariam Marie Gisèle Guigma, a rencontré le 18 décembre 2006, la presse nationale pour faire le bilan des activités menées.

Le Burkina Faso a ratifié la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) en 1984. Son adhésion est devenue effective en 1987.

Par cet acte, le Burkina s’est engagé à œuvrer à l’amélioration de la situation et des conditions de vie des femmes. « En témoigne la création de la Commission nationale de lutte contre les discriminations faites aux femmes (CONALDIS) pour veiller à la mise en œuvre de la CEDEF », a expliqué le ministre de la Promotion de la femme, Mariam Gisèle Guigma. C’était au cours d’un point de presse qu’elle a animé au sein de son département à l’occasion du 27e anniversaire de la CEDEF.
Elle a souligné que la célébration de cet événement marque un tournant important dans l’histoire de la lutte des femmes pour la reconnaissance et le respect de leurs droits.

En plus de la convention, le Burkina Faso a ratifié plusieurs instruments qui garantissent les droits fondamentaux des femmes. Entre autres, l’adoption le 6 octobre 1999, d’un protocole facultatif pour la mise en œuvre des conventions.

Le point de presse a permis au ministre Mariam Marie Gisèle Guigma, de faire part aux journalistes, des progrès réalisés dans la reconnaissance des droits de la femme dans le monde en général et au Burkina, en particulier. Elle a aussi jeté un regard sur les difficultés rencontrées pour sa mise en œuvre.

Pour elle, malgré le renforcement des lois dans de nombreux pays, les femmes continuent de subir des discriminations et les traditions, coutumes et attitudes stéréotypées qui constituent des obstacles considérables à la jouissance de leurs droits.

« Les femmes du Burkina ne sont pas exemptées de ces pesanteurs socioculturelles qui entravent leur plein épanouissement », a-t-elle précisé, avant d’ajouter que « C’est au regard de la persistance des violences domestiques et conjugales que nous avons, avec l’appui de nos partenaires, célébré le 25 novembre 2006 à Ouahigouya la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes ».

Des propos que confirme un rapport débattu en octobre 2006, à l’ONU. A entendre Mme Guigma, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, y a dénoncé un fléau « généralisé » qui menace les progrès vers l’égalité, le développement et la paix.

Selon le rapport, « Les formes de violences auxquelles les femmes sont exposées, ainsi que la manière dont elles sont victimes , sont souvent façonnées par la convergence de leur statut de femme et d’autres facteurs comme la race, l’origine éthique, la classe sociale, l’âge, l’orientation sexuelle, le handicap, la nationalité, le statut juridique, la religion et la culture ».
Ce rapport recommande de tenir compte de ces facteurs dans les différentes stratégies de lutte .

Aimée Florentine KABORE


Les fondements historiques

Les premières dispositions qui consacrent l’égalité de droit entre l’homme et la femme sont apparues en 1789. Dès lors , elles étaient proclamées dans la plupart des instruments généraux de protection des droits de l’homme, notamment la charte des Nations unies (1945) et la déclaration sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (1967). Mais ces instruments n’ont pas suffi à garantir la protection des droits des femmes à changer leur situation.

C’est pourquoi l’ONU a crée dès 1946, la Commission de la condition de la femme pour examiner la situation des femmes et promouvoir leurs droits. Les travaux de la commission ont contribué à mettre en évidence tous les domaines dans lesquels les femmes se voient dénier l’égalité avec les hommes. Ce travail a duré trente (30) ans et a abouti à l’adoption le 18 décembre 1979, d’un instrument juridique spécifique pour les femmes : la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes ( CEDEF).

Sidwaya

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