Actualités :: Enquête pénale : Améliorer la collaboration entre magistrats et officiers de (...)

Le ministre de la Justice et l’ambassade de France ont organisé les 18 et 19 décembre 2006 à Ouagadougou, une « Rencontre, en vue d’une meilleure collaboration entre magistrats et officiers de police judiciaire dans le cadre de l’enquête pénale ».

Permettre aux magistrats et aux officiers de police judiciaire d’aplanir les difficultés et incompréhensions afin d’instaurer une meilleure collaboration dans le déroulement de l’enquête pénale, tel est le leitmotiv de l’atelier organisé par le ministère de la Justice et l’ambassade de France à travers son projet d’appui à l’institution judiciaire. A l’intention des juges, des gendarmes, policiers, garde de sécurité pénitentiaires, officiers de police judiciaire, quatre sous-thèmes ont été développés. Il s’agit du « la garde à vue et son contrôle, des rôles respectifs des magistrats et des officiers de police judiciaire, du respect de la procédure pénale et la qualité des procédures d’enquête et des limites du droit pénal : l’exemple de l’abus de confiance ».

Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Justice, garde des Sceaux a relevé que les relations entre les officiers de police judiciaire et les magistrats se trouvent au cour de diverses problématiques : rapport entre pouvoir exécutif et pouvoir judiciaire, confrontation entre autorité administrative et militaire et légitimité du juge, articulation entre les pratiques de terrain et leur traduction juridique.

Boureima Badini indique que ces réalités objectives auxquelles il faut ajouter les difficultés logistiques présentes de part et d’autre ont contribué à une détérioration variable selon les services et les juridictions, des relations professionnelles entre les parquets, les cabinets d’instruction et les services de police et de gendarmerie. Selon Voltaire, « la liberté consiste à ne dépendre que des lois ».

Cette phrase, de l’avis du ministre Badini, met l’accent sur l’objectif commun de l’ensemble des acteurs de l’enquête pénale : parvenir à l’élucidation d’une affaire pénale tout en veillant au respect de la loi, des libertés individuelles et des droits humains. « En effet, la résolution d’un crime ou d’un délit ne doit pas se faire au prix d’un mépris de la loi, quelle que soit la douleur des victimes ou la pression exercée par l’opinion publique », a-t-il affirmé.

La loi confère aux magistrats et aux officiers de police judiciaire, le pouvoir de porter des limites d’aller et venir des concitoyens gardés à vue, prévenus ou condamnés. Mais plus que d’un pouvoir, il s’agit d’une lourde charge qui doit être maniée avec prudence et discernement. C’est là qu’interviennent les qualités humaines telles que la loyauté, la compétence et l’intégrité.

C’est l’ensemble de ces qualités qui font que l’ouvre judiciaire est respectée, parce que respectable. Aussi, a ajouté le ministre de la Justice : « C’est là aussi que la nécessité d’une collaboration pleine et entière entre l’ensemble des acteurs de l’enquête pénale prend son sens. Sans elle, le respect des droits humains, mais aussi l’aboutissement des enquêtes, la régularité des procédures et donc l’efficacité de la politique pénale de notre pays seraient mis à mal ».

Cette rencontre a-t-il conclu, marque un événement d’importance qui sonne comme une exhortation des acteurs impliqués à tout mettre en ouvre dans le quotidien de l’activité judiciaire pour parvenir dans les meilleures conditions à la fois à l’aboutissement des enquêtes et au respect de la loi.

Bachirou NANA

Sidwaya

Hôpital Yalgado Ouédraogo : Des travailleurs marchent sur (...)
Marche sur la présidence de l’université de Ouagadougou : (...)
Dialogue islamo-chrétien au Burkina : Renforcer les (...)
Total Burkina : Telimagaz investit les cuisines de la (...)
Université de Ouagadougou : les menaces de l’ANEB, les (...)
Propriété intellectuelle : Valoriser et protéger les (...)
Universités du notariat d’Afrique francophone : Une (...)
Promotion des droits et devoirs politiques et civiques (...)
Lutte contre le Sida : Un sidathon pour soutenir les (...)
Congrès de la FESBACI : Jean Mathias Liliou reconduit (...)
Lutte contre la drépanocytose : Prière d’un enfant (...)
Grève à l’université de Ouagadougou : Les étudiants (...)
Enseignement secondaire privé au Burkina : L’éducation (...)
Trafic urbain : L’acte citoyen de M. Pitroipa
Marche mondiale 2007 contre la faim : Le PAM veut (...)
SYNTER et fondateurs privés : La réplique de André-Eugène (...)
Grèves à l’université de Ouagadougou : Le MEFA redoute les (...)
Le Bureau national du SYNTSHA soutient les travailleurs (...)
Femmes, ressaisissez-vous !
Vie de couple : Ce que dicte la loi du cœur !
Institut international d’ingénierie de l’eau et de (...)

Pages : 0 | ... | 33348 | 33369 | 33390 | 33411 | 33432 | 33453 | 33474 | 33495 | 33516 | ... | 36435



LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés