Actualités :: Réaction de Me Halidou Ouédraogo à deux ex-travailleurs de OK

Monsieur le Directeur,

Deux individus, LANKOANDE Moussa et ZONGO Dramane se sont pris à ma personne à propos d’une médiation que mon organisation a menée et réussi en son temps entre les ex-travailleurs de Oumarou KANAZOE et l’Entreprise.

En guise de droit de réponse, je vous demande de publier ma réaction ci-jointe.

Depuis un certain temps deux (02) personnes ZONGO Dramane, LANKOANDE Moussa anciens travailleurs de l’Entreprise Oumarou KANAZOE, s’agitent à nombreux niveaux : Bourse du travail, Ambassades autres grandes institutions par Média interposée pour vilipender Halidou OUEDRAOGO Président du MBDHP, El Hadj Oumarou KANAZOE autour des « griefs suivants :

- Fausse médiation de Halidou OUEDRAOGO contre les travailleurs de El Hadj Oumarou KANAZOE et le PDG du Groupe lui-même.
- Conditions malheureuses de travail vécues
- Corruption des têtes de listes des travailleurs des comités OK
- Remise d’argent et de motos aux travailleurs, têtes de liste des négociations
- Arrestations des travailleurs par l’Entreprise OK
- Distribution par l’entreprise de téléphone cellulaires pour se tirer d’affaires
- spoliation des veuves de Ets etc.

Ces faits remonteraient aux années 97 et suivantes :
Cet ensemble d’assertions méritent d’être réfutées et stigmatisées car nous vivons dans la même cité et nous n’occuperons pas les places que nous avons au sein de notre société si tel était le cas. Tout le monde connaît Halidou OUEDRAOGO depuis qu’il a prêté serment de servir comme Magistrat en septembre 1979 et d’entrer dans l’ordre du Barreau Burkinabé en Avril 2005. Il est connu dans le Poni, dans le Gourma, au centre de Ouagadougou et n’en parlons pas au Yatenga où il est né. Il est plutôt le bienvenu dans les régions de notre Pays.

Quant à El Hadj Oumarou KANAZOE, n’en déplaise aux uns et aux autres, c’est un monument en Haute Volta et au Burkina Faso aujourd’hui.
A l’intérieur de notre Pays, comme à l’extérieur Oumarou KANAZOE réalise de grands travaux. L’homme est simplement bon. C’est un bâtisseur .

Pourquoi Monsieur ZONGO et Monsieur LANKOANDE s’agitent avec tant de haine ? Il est temps qu’ils réfléchissent et qu’ils arrêtent. Une lettre de Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité Sociale en date du 19 novembre 2001 à Monsieur le Ministre de la Justice et de la Promotion des Droits de l’Homme ayant pour objet « situation des 400 ex-travailleurs de l’entreprise Oumarou KANAZOE pose clairement la situation de l’entreprise KANAZOE et ces travailleurs du groupe ».

Dans le rapport général de médiation, rendu public au cours d’une conférence de presse en présence des parties, des médias nous disons : les crises sociales et économiques qui ont marqué le Burkina Faso entre 1998 et 2003 ont mis de nombreuses entreprises en difficulté et rendu les relations entre les travailleurs et le patronat difficile (privatisation, rythme de travail, paiement etc.). C’est dans ce contexte que sont intervenus les différends entre l’Entreprise OK et le SYTTBHA.

N’est pas médiateur qui veut

D’aucuns le savent qu’au cours d’une conférence de Presse, tenue dans les locaux de son entreprise, El Hadj Oumarou KANAZOE a dit ceci : « comme le MBDHP défend aussi les droits économiques et sociaux, je vais le saisir pour qu’il aide à trouver des solutions aux problèmes qui opposent mon Entreprise aux travailleurs ». Il saisit le MBDHP, le MBDHP s’adressa au SYTTBHA qui marque son accord pour les négociations.

Nombreux points étaient à l’ordre du jour dont :
- les arriérés de salaires
- des dommages intérêts
- des indemnités et primes de licenciement
- des congés payés
- des questions de prescriptions
- une augmentation de 10% sur les salaires devait jouer dans le mode de calcul des droits à une époque donnée.
Dans un deuxième temps, comme tous les points ont été examinés et emporté la satisfaction des deux parties, les travailleurs ont demandé d’examiner d’autres points dont le problème des dommages et intérêts d’un montant de 2 520 148 325 F CFA tous dossiers regroupant 388 travailleurs.

En tout état de cause, les délégués demandaient 90 millions pour solder le problème. L’entrepreneur a préféré, connaissant son monde que soit examinée la situation de chaque travailleur, avec explication à l’appui sur les différents points du litige.
Nous avons pris le soin d’harmoniser tous les points en débat entre le SYTTBHA et l’Entreprise Oumarou KANAZOE et pour cela nous avons pris trois (03) jours et ces discussions ont eu lieu le 26/04/2004, 02/05/2004, 03/05/2004 dans les locaux de l’UIDH.

Oumarou KANAZOE , n’a pas hésité à faire le déplacement pour montrer sa bonne volonté et dire qu’il était prêt à consentir beaucoup de sacrifices pour trouver une solution à ces questions.

Ainsi, une commission composée comme suite a été mise en place pour entamer la médiation.
La commission a refusé de s’ingérer dans les affaires de justice non tranchées et a accepté d’examiner les dossiers qui lui sont soumis par les ex-travailleurs de l’entreprise de leur propre gré, après avoir consulté leur Avocat. C’ est ainsi qu’un dossier jugé a été d’emblée écarté. Le dossier NANEMA.

La commission a été composée comme suite :
Liste des comités d’Entreprise Oumarou KANAZOE
- SOULAMA lssoubié

- OUEDRAOGO François

- YERBANGA Issaka

- TANGA Achille

- GUISSOU Maxime
Les comités seront remaniées au fur et à mesure des négociations.

Liste des Représentants de l’Entreprise
- ZIDA Mahamady

- SANFO Alidou

- OUEDRAOGO Almissi
Liste du MBDHP

- Halidou OUEDRAOGO

- Albert OUEDRAOGO

Les Inspecteurs de Travail
- OUEDRAOGO Boukary, Inspecteur de travail à la retraite. Monsieur SOULAMA, Inspecteur qui était au Ministère de travail, retenu à Genève, n’a pu participer. Liste renouvelée des comités d’entreprise OK

- YERBANGA Issaka

- TANGA Achille

- PARE Fulbert

- ZOUNDI Saïdou

- SANKARA Soumaïla

Le déroulement des négociations

Nous avons examiné quatre (04) dossiers
1. SAMPEBRE Marcel et 228 autres travailleurs
2. OUEDRAOGO Alexandre et 117 autres travailleurs
3. GUlSSOU Maxime et 21 autres travailleurs
4. NEYA Bouma et 18 autres travailleurs
Dans un premier temps tous les travailleurs figurant sur ces dossiers ont eu leurs droits légaux payés entièrement au terme des premières négociations. Les résultats ont été portés à la connaissance de la Presse au cour d’une conférence de presse.

Le MBDHP au terme de ces négociations a remercié grandement des deux (02) parties ainsi :
1) les travailleurs pour avoir fait preuve d’esprit de responsabilité et avoir observé tout au long des échanges des comportements positifs, guidés par la recherche de la satisfaction des intérêts des personnes qu’ils représentent.
2) Le groupe représentant l’Entreprise OK, qui a fait un remarquable travail de recherche documentaire et pour avoir pu réunir, en un temps record les informations demandées et surtout pour avoir les réponses pertinentes aux différentes questions.
3) Les Inspecteurs de Travail, personnes ressources qui ont éclairé les négociations.
4) El Hadj Oumarou KANAZOE, PDG de l’Entreprise OK, qui a participé aux négociations, donnant des informations et montrant la disponibilité tout au long des échanges, il s’est informé sur les éventuels points d’obstacles et a donné des réponses qui ont permis d’avancer rapidement.

Ces remarques nous ont fait noter :

- la nouvelle atmosphère de relations susceptibles d’exister entre les travailleurs et l’Entreprise OK
- Les deux parties ont insisté sur cet état et promis de résoudre les différents qui prévalent au sein de l’Entreprise par les voies du dialogue et des négociations à partir de ces moments.
- C’est également un autre moyen et possibilité du MBDHP qui ont été salués et encouragés.
Les travailleurs dans un deuxième temps réclament 2 520 148 325 F CFA de dommages intérêts.

A l’aide des lois du travail, nous servant de expériences des membres de commissions, nous avons discuté avec chacun des 388 travailleurs et nous avons fait ressortir qu’ayant déjà touché les droits légaux, il n’est pas possible de réclamer sur des bases discutables, une somme aussi faramineuse en guise de dommages et intérêts à une entreprise et par 388 travailleurs dont nombreux d’entre eux n’ont pas fait plus de 12 mois dans l’entreprise.

IL a fallu chaque fois dire en des termes simples « que les dommages et intérêts » pour être touchés, obéissent à des critères précis. Certains individus ont fait trois (03) mois de travail au sein de l’entreprise et demandaient trente six millions (36 000 000) de dommages et intérêts chacun.

ZONGO a été licencié deux (02) fois au moins de l’Entreprise KANAZOE. A chaque fois, il percevait ses droits légaux. Par la magnanimité de l’Entrepreneur, il a été repris deux fois. Dans certains cas il avait le statut de permanent. A certains moments, il était Journalier. Situations qui changent son régime de paiement.
ZONGO Dramane dit avoir été employé sans discontinuité dans l’Entreprise du 7/1990 au 7/1998. La commission après vérification a trouvé qu’il a déclaré 50 mois en trop et perçu en conséquence en trop 119 922 F CFA.
Il trouve le moyen de réclamer 12 035 115 FCFA à l’Entreprise en guise de dommages et intérêts en oubliant qu’il était dans l’irrégularité.

Quant à ses droit légaux régulièrement payés, les documents en notre possession le montrent.
Quant à sa situation dans le dossier SAMPEBRE Marcel il a refusé de prendre l’aide que l’entrepreneur lui attribuait.

Il était le seul sur ceux qui remplissaient les conditions. Nous lui avons expliqué que c’était son droit. En tout état de cause, s’il n’était pas d’accord avec la médiation, il pouvait retourner à la justice. Après tout, il a pu attendre six (06) ans après son licenciement sans chercher du travail. Il vivait une situation confortable.
Au demeurant, la commission n’est pas dissoute. S’il changeait d’avis, il pouvait prendre son argent. Les absents qui remplissent les conditions sont en train de perdre dans tous les cas leur dû.

Quant à LANKOANDE Moussa après avoir réclamé 8 408 195 F en dommages et intérêts après avoir fait 39 mois dans l’Entreprise en déclarant 69 mois de trop il a également un trop perçu de 98 440 F. Les sommes trop perçues par les travailleurs montent à vingt millions douze mille cinq cent quatre vingt francs (20 012 580 F) CFA.
Pour l’ensemble des trop perçu, la commission a demandé à EL Hadj Oumarou KANAZOE de les effacer parce que les travailleurs ne pouvaient pas les payer. IL a accepté.
LANKOANDE a accepté l’aide qu’il a demandée et qu’il a reçue.

Les documents à notre possession déposés au siège de l’Entreprise font foi.
ZONGO et LANKOANDE ont affirmé que 56 veuves de l’entreprise ont pleuré devant nous. Une affabulation.
Il y a eu des décès dans la période concernée, mais ces cas malheureux ont été réglés légalement.

Ces faits ont constitué le dossier dénommé « dossiers des personnes décédées » et son règlement a satisfait toutes les deux parties (Syndicats et Entreprise) et le rapport général indique : « Les dossiers des personnes décédées ont été réglés prioritairement. Nous avons été sensibles à cet aspect et nous en avons remercié ensemble avec les travailleurs El Hadj Oumarou KANAZOE ».
A propos des emprisonnements :

Il y en a eu :

Des emprisonnements à Gaoua
Des emprisonnements à Ouaga 2000.

Pour le premier cas, des personnes jugées et incarcérées à la prison civile de Gaoua. L’opinion publique nationale a suivi leur déclaration disant qu’il ont volé le gazoil de L’entreprise. Des bétonnières ont disparu.
Les jugements du Tribunal de Gaoua sont disponibles.
Ils avaient été condamnés à payer des millions à l’Entreprise mais El Hadj Oumarou KANAZOE a effacé cette ardoise.

A propos des motos et des cellulaires et autres bon d’essence

La commission n’a pas eu connaissance de distribution de cellulaires et de bons d’essence à ses membres.
Quant aux motos c’est avec un grand plaisir qu’en tant que Président de la commission EL Hadj Oumarou KANAZOE m’a demandé d’en remettre les clés (05) aux intéressés. Ces cinq (05) personnes ont travaillé constamment avec le personnel de l’Entreprise pour reconstituer la carrière et les fiches des travailleurs. Sans cette équipe il n’y avait pas de dommages et intérêts du tout, ni de négociations.

Figurez qu’il nous arrive de demander à un travailleur par exemple les pièces de travail. Il ne savait pas quand est ce qu’il a été embauché, quand est-ce qu’il a été licencié.

Cette équipe à laquelle se sont joints YERBANGA Issaka, PARE Fulbert, BARRY, TANGA Achille, ZOUNDI Saïdou a reconstitué les fiches sur la base desquelles les travailleurs ont été payés par délit de corruption il faut entendre. « La corruption résulte des offres ou promesses, dons ou présents, faits dans l’intention de corrompre, sans qu’il soit besoin que les personnes sollicitées aient été, en outre, l’objet de propositions verbales ou écrites ». On est ici loin du compte. El Hadj Oumarou KANAZOE les a récompensés (payés) après un travail. Il attendait quoi d’eux ? Rien que le travail de compilation qu’ils ont fait.

Au demeurant, l’on se souvient qu’à la rencontre pour la constitution de la fédération des Associations Musulmanes, El Hadj Oumarou KANAZOE a remis neuf (09) clés de 4x4 à des responsables d’associations. Il visait à d’offrir le pèlerinage à la Mecque à des Imans des mosquées qu’il a construites sur l’ensemble des territoires. Cela s’appelle contribuer à la construction du pays et non pas corruption.

Nous n’avons pas eu cela dans les livres de droits, ni dans les dossiers du REN-LAC.
Que ZONGO et LANKOANDE cessent d’abuser les travailleurs et l’opinion publique nationale et qu’ils se mettent enfin à la recherche d’un travail. Cela les occupera sainement .

Halidou OUEDRAOGO

Sidwaya

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