Actualités :: Opération billetage 2006 : Le salaire, avec des grincements de (...)

Comme promis, les agents publics de l’Etat, dépendant de l’enseignement de Base et de l’Alphabétisation, des enseignements secondaires supérieurs et de la recherche scientifique, du ministère de la Santé, font la queue depuis vendredi dernier pour percevoir leur salaire du mois de novembre.

Mais, côté organisationnel, le déroulement de ce mode de paiement ne semble pas du goût de bien des fonctionnaires émargeant au budget de l’Etat. L’opération billetage concerne 30 740 agents du MEBA (enseignement de Base), 5 710 travailleurs du MESSRS (enseignement secondaire, supérieur et de la recherche) et 11.139 agents du ministère de la Santé.

Elle est censée permettre la mise à jour de la base de données du Système intégré de gestion administrative et salariale du personnel de l’Etat (SYGASPE). L’objectif général, c’est la maîtrise des effectifs et de la masse salariale, particulièrement un meilleur contrôle de cette masse salariale et des éléments de rémunération. Pour ce faire, l’agent est donc obligé de se présenter physiquement devant une commission de contrôle et de paie pour entrer en possession de son salaire.

Le vendredi 24 novembre 2006, ils étaient naturellement nombreux ces fonctionnaires, à converger vers les 70 centres de paiement répartis dans les 13 régions du pays des hommes intègres. A Ouagadougou, tôt le matin, les travailleurs de la Santé de la région du Centre s’étaient déjà déportés sur deux bâtiments sis dans l’enceinte de l’Ecole nationale de santé publique (ENSP). Des bâtiments dans lesquels sont implantés les deux bureaux de paiement.

Les visiteurs matinaux avaient pour l’occasion occupé tous les espaces disponibles dans les couloirs. Pour éviter de rester longtemps debout, chaque nouveau venu mettait son nom et son numéro matricule sur une liste. Il faut reconnaître que c’était une occasion de retrouvailles. Seulement, malgré les plaisanteries distillées par-ci par-là, l’ambiance était quelque peu morose. Chacun semblait se demander ce qui l’attendait dans la salle de paiement. L’angoisse était même perceptible. Une erreur dans tel bordereau et, l’équation, difficile à résoudre du Nassongo de « Madame », qui attend de pied ferme à la maison est vite posée.

C’est dans un de ces bureaux de l’ENESP que la cérémonie de lancement a eu lieu. Elle était présidée par le secrétaire général du ministère des Finances et du Budget. Mais il était inutile d’ajouter que les nombreux salariés n’étaient pas spécialement venus pour s’enquérir de la santé de ces invités VIP des trois ministères concernés par le billetage. D’ailleurs, la cérémonie a été expédiée le temps d’un discours. Celui du SG, Noël Kaboré. Et c’est aussitôt parti pour l’opération. Enfin, presque.

Ce n’était pas du tout sur les chapeaux de roue, car il y avait un couac. Dans ce site, le payeur, celui qui est au bout de la chaîne et chargé de remettre « les feuilles » aux salariés manquait à l’appel. Il est allé, rassure-t-on, pour amener le nerf de la guerre. Le S.G, Noël Kaboré, tente une explication. « Un bon est présenté au Trésor pour l’approvisionnement. Et au lieu d’utiliser le gros sac qui lui a été spécialement offert pour prendre l’argent, le billetteur a voulu se servir de son sac qu’il a habituellement, qui est petit, oubliant qu’aujourd’hui c’est particulier ». Conséquence, une longue attente.

Dans la soirée, on apprendra que l’argent n’a été disponible que vers midi le premier jour. Pour les autres centres de paiement, des fonctionnaires qui ont requis l’anonymat ont fait remarquer que la situation y est pareille. Pour avoir la chance d’être servi avant midi, il faut se réveiller avec les poules.

A la lenteur, s’ajoutent une espèce de contingentement et de tâtonnement. A certains endroits, ceux qui ont répondu à « l’appel du muezzin » sont répertoriés par groupe de cent pour la journée. « Heureusement que l’opération billetage ne se fait pas tous les ans », a lâché, dépité et fataliste, un agent.

Observateur Paalga

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