Actualités :: Concorde nationale : A la fois mythe et réalité

Mgr Anselme Titiama Sanou, évêque de Bobo Dioulasso, a
donné une conférence publique sur le thème "La réconciliation
nationale au Burkina Faso : Mythe ou réalité ? " le samedi 20
mars à Ouagadougou. Cette réflexion marquait le top départ
des activités entrant dans le cadre de la commémoration du 3e
anniversaire de la Journée nationale de pardon célébrée le 30
mars 2001.

"On m’a un peu forcé la main pour être là" a avoué d’entrée de
jeu le conférencier. En effet, la tâche de Mgr Anselme Titiama
Sanou n’était pas des plus aisées. Il avait la charge d’entretenir
un public composite et assez nombreux sur un thème délicat et
quelque peu "provocateur" comme il l’a affirmé lui-même.

Provocateur parce que la question du processus de
réconciliation nationale entamé le 30 mars 2001 avec la
célébration de la Journée nationale de pardon n’a jamais fait
l’unanimité ni dans le mode opératoire ni dans l’esprit.

Et trois
années après sa mise en route, il s’agissait pour le conférencier
de dire finalement si le processus de réconciliation était un
mythe ou une réalité.
Pour parler de ce sujet, Mgr Sanou a d’abord procédé à une
définition des termes clefs du thème. De cette sémantique, il est
ressorti que le processus de concorde est plutôt un processus
complexe dans lequel le mythe et la réalité ne s’opposent pas
nécessairement.

Pour Anselme Sanou, même si le mythe est
une image qu’une société élabore ou accepte au sujet d’un fait
et qui joue un rôle déterminant dans le comportement de ses
membres, il est souvent à l’origine de grands sursauts dans
l’histoire de l’humanité dans la mesure où il peut être un
catalyseur d’actions réelles, c’est-à-dire d’actions voulues et
exécutées comme voulues. Autrement dit, le mythe peut être un
discours à caractère fondateur d’un comportement nouveau
positif.

Mais au regard de ce qui s’est passé, et continue de se
passer, le conférencier a estimé que l’on peut parfois se
demander si la réconciliation a un contenu dans le cas du
Burkina Faso. Et de laisser entrevoir que rien n’est moins sûr au
regard des actes de violence qui continuent de se poser à
travers le pays. Néanmoins, Mgr Sanou s’est tout de même dit
confiant quant à la possibilité pour le Burkina de parvenir à la
réconciliation.

Mais pour cela, il a appelé à la patience et à la
confiance d’une part et à un renversement de comportement
d’autre part. Ces éléments sont selon lui indispensables pour
parvenir au pardon et à la paix qui sont des causes nationales,
a-t-il rappelé. Il a terminé en souhaitant le mythe de la paix et du
pardon au Burkina Faso.

Par Mamadou OUATTARA
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